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Article de couverture

Un nouveau concept de la famille

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2005


Il semblait que ce soit le moment idéal pour fonder une famille. Nous étions mariés depuis quatre ans et mon mari avait fini ses études universitaires. Quand je me suis rendu compte qu'un bébé était en route, j'étais ravie. Toutefois, quelques mois après, je fis une fausse couche.

En priant, je réussis à surmonter mon chagrin et ma déception. Mais bientôt, j'ai commencé à craindre de ne pas pouvoir avoir d'enfants. J'en ai alors parlé à un praticien de la Christian Science. J'espérais qu'il dissiperait mes craintes et m'assurerait que j'aurais un bébé. Pourtant, avec gentillesse et honnêteté, il admit qu'il ne connaissait pas les plans de Dieu pour moi, et qu'il était possible que ces plans n'incluent pas d'enfants.

Je me suis alors rendu compte que, même si je désirais très fort avoir un enfant, j'avais un besoin encore plus grand: reconnaître un plan divin en lequel je pouvais avoir confiance. Et j'ai compris que pour saisir ce plan, je devais mettre de côté mes projets personnels. Il m'a semblé aussi qu'il me fallait avoir une compréhension plus profonde de la création et de la vie. Comme j'étudiais la Bible et les œuvres de Mary Baker Eddy, je brûlais de savoir comment les concepts spirituels dont j'avais accepté la réalité pourraient se croiser avec mes espoirs de fonder une famille.

Je me plongeai dans le chapitre de Science et Santé intitulé «La création», pour mieux comprendre Dieu en tant que Créateur. Un passage me sauta aux yeux: «La Science révèle la possibilité d'accomplir tout bien et incite les mortels à travailler pour découvrir ce que Dieu a déjà fait.» (Science et Santé, p. 260) J'ai prié pour apercevoir cette création «déjà faite». Et le chapitre m'a montré le chemin. Il me parlait de la nature de la création spirituelle, du bien sans limites, de l'être sans bornes et de l'infini. Cette création n'est pas confinée dans des formes et n'est jamais perdue. Elle est parfaitement exprimée et complète. Comme son Créateur, elle perdure. Elle est permanente.

Ce printemps-là, nous avions des chutes de neige record. Un jour, alors que j'étais assise au soleil au sommet d'un amas de neige, je me mis à prier pour recevoir, en quelque sorte, les instructions du Christ. C'est-à-dire, pour entendre Dieu me diriger vers une compréhension plus claire de Sa création spirituelle illimitée. J'avais confiance que Dieu en tant que Créateur – un Créateur totalement bon et qui donne tout ce qui est bon – me dirait ce que j'avais besoin de savoir. Étant Sa création, j'étais sûre que mon travail et mon activité consistaient à exprimer Son dessein et à m'y conformer paisiblement dans ma vie. En priant de cette façon, j'ai commencè à entrevoir une conception de la fonction parentale plus large que celle que j'avais envisagée auparavant. Je vis que le rôle de la mère, c'est de nourrir, éduquer, accompagner et câliner.

Le rôle du père est de soutenir, guider, garder, protéger, encourager et porter. Les activités des parents sont des qualités spirituelles en action. Leur source est l'Amour divin. On peut les mettre en pratique dans toutes les situations, dans les affaires, la localité, l'église, et n'importe où.

Assise sur ce tas de neige, je me suis perçue comme une mère: quelqu'un qui enfante de bonnes idées. Je me suis rendu compte que je pouvais considérer la grossesse comme un état de la pensée, que je pouvais être enceinte de bonnes idées, attendre le bien. En fait, la seule chose qui pouvait m'empêcher d'avoir une activité parentale, c'était un concept limité du rôle des parents ou une conception volontariste de la façon dont il doit s'exprimer.

Dans la Bible, l'histoire d'Élisée et de la Sunamite illustre ce point (voir II Rois 4:8-17). Élisée, un prophète de l'Ancien Testament, rend visite à un couple, à Sunem, alors qu'il voyage dans la région. La femme, appréciant la sainteté d'Élisée, décide de lui préparer une chambre confortable dans sa maison. Quand Élisée demande comment il peut la remercier, il lui est répondu qu'elle n'a pas d'enfants, et il promet alors qu'elle concevra un fils. Je fus frappée de voir comment la Sunamite jouait un rôle de mère, en offrant si généreusement son hospitalité, et cela avant même qu'Élisée ne lui promette un fils. Puis, elle a un enfant. Mais son amour maternel ne dépend pas de cet enfant. C'est le fruit naturel de sa dévotion à Dieu.

Qu'y a-t-il derrière un désir d'enfant ? Dans sa forme la plus pure, ce désir est plus profond qu'un besoin biologique ou la volonté de prolonger une lignée. C'est en fait le cœur humain qui aspire à exprimer des qualités spirituelles innées, telles que l'amour, l'altruisme, la patience et la sollicitude. Nous avons besoin d'exprimer ces qualités car, ce faisant, nous exprimons Dieu. Dieu désire que Ses enfants L'expriment de toutes les manières et dans toutes leurs relations.

Les gens disent souvent qu'ils veulent des enfants parce que les enfants apportent la joie, la satisfaction et la plénitude. S'il est vrai que les enfants expriment de merveilleuses qualités (spontanéité, pureté, innocence, vitalité) la source de ces qualités n'en est pas moins Dieu. Cela implique que ces qualités enfantines constituent la vraie identité de chacun en tant qu'idée spirituelle de Dieu. C'est une erreur de penser que Dieu puisse refuser de communiquer à Ses idées quelque chose de bon ou quelque chose de nécessaire à leur accomplissement. Chacune est déjà complète et totalement satisfaite parce que Dieu est complet et satisfait.

Après avoir prié ainsi, je me suis sentie totalement heureuse, m'attendant à la bonté de Dieu. Je savais qu'elle était présente dans ma vie et que Dieu voulait la perpétuer. Je voyais cette bonté comme faisant partie intégrante de l'identité spirituelle de chacun. Quand finalement nous avons eu des enfants, j'ai attribué la facilité et la joie de leur venue à cette période pendant laquelle j'avais réfléchi à la création spirituelle de Dieu. Mon expérience de mère fut dénuée de caractéristiques négatives souvent associées à la maternité, comme l'inquiétude, la surprotection, le fardeau et la compétition.

Alors que nos enfants prennent leur essor, je continue à être une «mère» pour de nouvelles idées et de nouveaux projets. Puisque l'activité parentale est spirituelle, mon nid n'est jamais vide, il est toujours plein des idées de Dieu. Le fait de nourrir et d'élever des idées reçues de Dieu, qu'elles viennent d'une manière ou d'une autre, apporte satisfaction et joie à chacun. Et ce sont une joie et une satisfaction qui perdurent.

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