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Article de couverture

Amour et mariage

voyage au cœur de ce que nous sommes

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2005


Qu'est-ce qui rend un mariage heureux, durable ? Quel est le secret d'une bonne vie ? Quand je regarde ma propre vie – les années où j'ai été célibataire et les années où j'ai été mariée – je retrouve des points communs dans ce qui m'a apporté du bonheur et de la paix. Globalement, cela n'avait rien à voir avec les circonstances dans lesquelles je me trouvais, mais tout à voir en revanche avec ma relation à Dieu, avec mon désir de m'approcher de Lui, de grandir spirituellement.

Au cœur de toutes les relations, et particulièrement du mariage, réside l'idée d'être un avec quelqu'un, de se sentir lié à lui, de lui appartenir. Ce que j'ai appris, c'est que la source de cette unité est en Dieu, et que lorsque nous basons nos relations sur le rapport spirituel fondamental que nous avons avec Lui, nous découvrons non seulement que nous sommes des individus déjà complets, mais nous nous sentons progressivement liés à tous ceux qui nous entourent, et, plus largement, au monde. De ce point de vue, mon «mariage» a réellement commencé bien avant que je ne rencontre mon mari.

En fait, il a commencé au Bostwana, dans un village à la terre rouge, rocailleuse, où je faisais partie d'une équipe de volontaires pour la paix et où j'enseignais l'anglais. Cela faisait presque une année que je m'y trouvais et je luttais contre la solitude. Un jour, un jeune homme que j'avais rencontré pendant ma formation est venu me rendre visite, de façon tout à fait inattendue. Nous avons partagé deux journées incroyablement joyeuses. Et puis il est reparti. J'ai presque souhaité qu'il ne fût jamais venu, tant son absence m'a laissée avec un sentiment de vide extrême.

J'ai prié profondément pour trouver la paix. Mes pensées se sont tournées vers ce passage de Science et Santé avec la Clef des Écritures de Mary Baker Eddy: «Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l'Amour. Il n'est pas égoïste; par conséquent il ne peut exister seul, mais demande que toute l'humanité y participe.» (p. 57) Je me suis rappelé à quel point la visite de cet ami avait été riche. Nous avions passé de merveilleux moments: à cuisiner, à discuter, à chanter, à courir sous la pluie. Mais ces moments avaient également été remplis de cet amour expansif et généreux que nous ressentions pour les personnes qui nous entouraient, et tout spécialement pour mes élèves. J'ai soudain compris que cette amitié était le chemin par lequel venait l'amour, mais que ce n'était pas la source de mon amour. Puisque le bonheur avait une source divine, il était trop grand pour se limiter à une seule relation, et il exigeait d'étre partagé. Le sens fragile que j'avais de moi-même a commencé à s'effacer et à prendre une dimension plus spirituelle. J'ai commencé à voir les liens que j'avais avec la source infinie de l'amour, et à comprendre que j'avais à la fois le droit et le besoin de partager l'abondance de ma vie et d'en être satisfaite et joyeuse. Cette découverte m'a permis de me recentrer; je me suis mise à combattre le sentiment de solitude et à inclure plus activement les personnes qui m'entouraient dans la joie que je ressentais.

Un an plus tard, j'ai rencontré quelqu'un qui est rapidement devenu mon meilleur ami. Notre relation était simple, naturelle, pleine de joie. Plus que tout, je désirais trouver la stabilité que le mariage représentait à mes yeux. Lui, toutefois, ne le souhaitait pas. Plus je mettais cette idée en avant et plus je m'accrochais à lui, plus il reculait. C'était comme si toute ma vie s'écroulait – et je refusais de lâcher. Il a fini par rompre.

J'étais désespérée. «Que signifie donc cette affirmation de la Bible qui dit que Tu es mon époux ?» ai-je demandé à Dieu, «Montre-moi – je veux bien comprendre cela. Je veux ressentir cet amour qui ne peut pas diminuer ou se briser.» (voir Ésaïe 54:5) Puis, j'ai éprouvé soudain le besoin de nettoyer mon appartement. C'était comme si Dieu me soufflait directement ce que je devais faire. «Mets de la musique. Danse. Nettoie. Sois toi-même. Vis. Aime. Je te comprends.» En faisant cela, je me suis sentie vraiment dans les bras de Dieu, dans son étreinte. Ce jour-là, j'ai commencé à avoir une idée de ce qui s'est révélé être le fondement de ma vie et de mon mariage: la paix qui vient de notre unité – de notre union – avec Dieu.

Trois années encore ont passé, et je n'avais toujours rencontré personne avec qui j'aie vraiment envie d'être. D'ailleurs, j'essayais de ne pas chercher. Est-ce que je serais seule toute ma vie ? Je me battais encore avec la solitude. Un jour, pendant cette période, une de mes amies s'est mise en colère contre moi, disant qu'elle avait le sentiment qu'elle ne pourrait jamais compter sur moi. C'est à peu près à cette même époque que j'ai commencé à ressentir une vive douleur dans la poitrine. Ma prière m'a conduite à examiner les pensées que j'entretenais au sujet de moi-même. J'ai vu quelqu'un qui attendait d'être complet, qui donnait son amour avec hésitation, qui vivait dans la crainte, qui ne faisait qu'attendre... Puis j'ai compris ce que j'avais fait. Je m'étais laissée aller à perdre de vue le fait que Dieu était la source de mon bonheur et de mon amour.

Je me suis posé la question: «Qu'estce que le mariage représente pour moi ? Que ferais-je si j'étais mariée ?» J'ai établi une liste de toutes les qualités que j'associais à une relation stable, aimante. Elle incluait la confiance, la joie, la tendresse, l'affection, la paix, l'assurance. En parfaite contradiction avec ces idées, les pensées que j'avais de moi-même étaient loin d'être joyeuses, confiantes, tendres, affectueuses, paisibles ou pleines d'assurance. Mais alors que je priais et écoutais ce que Dieu me disait, je me suis rappelé qu'aucune des qualités dont j'avais fait la liste ne dépendait d'une personne, d'un lieu ou d'une chose. Elles étaient, et elles sont, données par Dieu, et par conséquent, elles n'ont pas de limite. Elles doivent être reconnues, vécues et partagées. J'ai commencé à voir que rien ne pouvait m'empêcher de faire l'expérience de l'abondance de l'amour maintenant même.

Dans le chapitre intitulé «Le mariage», Science et Santé m'a appris que «le développement spirituel ne naît pas de la graine semée dans le terrain des espérances matérielles, mais lorsque celles-ci se décomposent, l'amour propage de nouveau les joies plus élevées de l'Esprit, qui n'ont pas de souillure terrestre. Chaque stade successif d'expérience révèle des vues nouvelles de bonté et d'amour divins.» (p. 66) J'ai pu voir que c'était bien cela dont je faisais l'expérience. J'ai compris que les relations n'étaient pas destinées à combler un vide dans ma vie, mais que le but était de découvrir le flot débordant d'amour que j'avais à portée de main, et de le partager librement. Cela m'a permis d'agir en partant de l'idée que j'étais un individu complet. Ce faisant, mes relations amicales ont été empreintes de plus de douceur. Les douleurs dans ma poitrine ont disparu. Il m'a semblé que je revivais. Je me suis mise à prier pour apprendre comment aimer davantage.

Durant tout ce temps, j'avais entretenu une correspondance avec un ami que j'avais rencontré à peu près deux ans auparavant. Nous avions cultivé une riche amitié à travers nos lettres. A certains moments, nous avions envisagé de nous rencontrer, mais je ne me sentais pas prête. A présent les choses étaient différentes, et il est venu me rendre visite. Une semaine après, je lui ai rendu visite à mon tour. Pendant cette période, nous nous sommes beaucoup écrit, partageant nos craintes, nos espoirs, nos buts dans la vie. Il était clair que Dieu nous guidait doucement à être ensemble. Quatre mois après, nous nous sommes mariés. Il était également clair pour moi que cet homme serait celui qui m'apprendrait comment aimer davantage.

Je suis consciente que ce mariage n'aurait pas fonctionné si je n'avais pas d'abord acquis la solide conviction de mon état d'être complet. Et mon voyage dans ce sens continue. Je ne prétendrai pas qu'il n'y a pas des jours où je bataille, ou des jours où j'espère que mon mari va me débarrasser de certains problèmes. Mais, pour nous deux, la clé de tout a été notre relation à Dieu. Au fur et à mesure que nous grandissons spirituellement en comprenant le lien qui nous relie à Lui, notre relation l'un avec l'autre devient plus profonde. Je me suis mise à aimer la façon dont les défis que nous avons relevés ensemble nous ont rapprochés. Il y a une grâce dans le fait d'apprendre à aimer plus pleinement – à aimer sans conditions. A aimer sans retenue. A aimer de façon plus expansive.

Marié ou pas, vous pouvez avoir confiance que Dieu vous accompagne de la meilleure façon, qu'Il peut vous guider dans les périodes difficiles, panser votre cœur.

Alors vous ne pouvez vous empêcher d'être rempli du bonheur qui vient de la conviction que vous êtes déjà complet.

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