«Si l'esprit de celui qui domine s'élève contre toi, ne quitte point ta place; car le calme prévient de grands péchés.»
(Livre de l'Ecclésiaste 10:4)
J'aime bien me plonger dans le Livre de l'Ecclésiaste: il représente pour moi, entre autres, un enseignement plein de sagesse, et surtout, il m'apprend l'humilité (laisser la place à Dieu). Je n'avais jamais prêté une attention particulière au passage ci-dessus. Mais un jour, alors que mon mari et moi avions un différend, ce passage s'est imposé nettement à ma pensée, au moment où je m'apprêtais à lui répondre sèchement. J'en suis restée sans voix. Durant cet instant, j'ai ressenti la présence divine. J'ai compris que « l'esprit de celui qui domine » pouvait représenter l'erreur prétendant exister dans la conscience humaine – ici en l'occurrence sous forme de la volonté opiniâtre que nous semblions manifester tous les deux – et aussi que ma place n'était pas là, dans cette situation conflictuelle, mais bien auprès de Dieu. Un grand calme m'a envahie. J'ai alors remercié Dieu pour ce bienfait immédiat. Plus trace d'aucune discorde, comme si rien n'avait jamais existé. Nous étions réconciliés.
Ce passage représente pour moi un roc auquel je peux m'attacher dans les situations de désordre ou d'inharmonie. Il m'aide à mieux affronter, avec calme, les tempêtes de l'entendement humain et à les faire taire en comprenant que la seule place de l'homme est en Dieu, dans l'harmonie infinie.
Le Fauga, France
