...La prière a un rôle à jouer, un rôle indispensable. Une prière qui nous fait entrevoir la loi et l'amour d'un Créateur bienveillant. Une prière qui affirme que la loi protectrice et le tendre amour secourable du Tout-Puissant sont présents avant même l'arrivée des humanitaires, et qu'ils le seront encore longtemps après leur départ.
Comme en réponse aux besoins actuels, le Psalmiste a écrit: «Dieu est pour nous un refuge et un appui, un secours qui ne manque jamais dans la détresse. C'est pourquoi nous sommes sans crainte... quand les flots de la mer mugissent, écument, se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes... Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, le sanctuaire des demeures du Très-Haut. Dieu est au milieu d'elle: elle n'est point ébranlée.» (Psaumes 46:2-6)
Est-il possible, même en de telles circonstances, de penser que tout homme habite la cité de Dieu ? Est-il possible de se rappeler que les lois d'un Créateur aimant ne sont pas des lois qui détruisent, mais des lois divines qui guérissent ? Ces lois s'appliquent à chaque habitant de la «cité». Elles soutiennent chacun – hommes femmes et enfants – en tout lieu. «Dieu est au milieu d'elle», déclare le Psalmiste. Dieu, qui est Esprit, cet Esprit d'amour dont on a tant besoin actuellement, est au milieu de nous. Dieu, dont la loi spirituelle de protection et de délivrance supplante les lois dévastatrices de la matière, ce Dieu est au milieu de nous, vibrant de vie. En prendre conscience, même dans une faible mesure, grâce à la prière, c'est contribuer à la stabilité de la région. C'est ajouter une dimension spirituelle à l'action humanitaire, c'est aider à panser les cœurs blessés et c'est hâter le jour où la prière préviendra ce genre de dévastation. En attendant, chaque lueur spirituelle que vous et moi pourrons avoir sur la nature de Dieu et de Sa loi s'avérera utile. Du reste, ne vaut-il pas mieux consacrer nos pensées à la prière plutôt que de céder au cynisme, au désespoir ou, pire encore, à l'indifférence ?
Dans un article intitulé «L'Esprit et la loi», Mary Baker Eddy, qui est à l'origine de la création du Héraut, décrit d'abord une scène de désolation: «Les inondations engloutissent foyers et familles, et l'enfant, l'adulte et le vieillard disparaissent dans les flots meurtriers.» Puis elle place le propos sur un autre plan: «Tout ce qui semble être loi, mais ne participe pas de la nature de Dieu, n'est pas loi, mais c'est ce que Jésus déclara: un "menteur et le père du mensonge". Dieu est la loi de la Vie, non de la mort; de la santé, non de la maladie; du bien, non du mal.» (Écrits divers 1883-1896, p. 257, 259) De cette loi, soyons tous davantage conscients. Avoir conscience de la loi bienfaisante de Dieu ne la rend pas plus puissante, bien sûr. Mais c'est ainsi que nous devenons réceptifs (et ce «nous» inclut toute l'humanité) à l'effet consolateur et guérisseur de la loi de l'Esprit, la loi de l'Amour. Ce n'est pas notre découverte des lois de l'aérodynamique qui les rend applicables car elles le sont déjà et le demeurent. Mais le fait de prendre conscience de ces lois et de nous y conformer nous permet de profiter pleinement de leurs avantages. En un sens, il en va de même de la loi de Dieu. La prière nous rappelle qu'il existe un Dieu qui est Amour pur, Vie irrésistible, Esprit incontestable. Nous affirmons alors sans hésiter que la loi divine est présente où que nous soyons, y compris en Asie, et qu'elle réconforte, console et guérit ceux qui en ont le plus grand besoin.
    