Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Un royaume paisible

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2005


Le prophète Ésaïe a fait une déclaration étonnante. «Le loup, a-t-il dit, habitera avec l’agneau, et la panthère se couchera avec le chevreau; le veau, le lionceau, et le bétail qu'on engraisse, seront ensemble, et un petit enfant les conduira.» (Ésaïe 11:6)

Cette vision d’une union paisible entre les créatures de Dieu ne manque jamais de m’inspirer et je trouve intéressant le fait que la prophétie d’Ésaïe n’amalgame pas en une seule espèce ce superbe rassemblement: chaque espèce reste distincte et individualisée, jouant son rôle spécifique dans l’infini de la création de Dieu, et cependant, malgré leur variété, ces rôles se fondent en un seul ensemble harmonieux, sans violence, ni esprit de compétition, ni aigreur.

Union ne veut pas dire uniformité, bien sûr: il s’agit d’une unité spirituelle qui s’exprime en une diversité précieuse et utile. Comme l’a écrit Mary Baker Eddy, «Dieu a d’innombrables idées, et elles ont toutes le même Principe et la même origine [...] L’éternité même ne peut révéler la totalité de Dieu, puisqu’il n’y a pas de limites à l’infinitude ni à ses reflets». (Science et Santé, p. 517)

Ces innombrables reflets du Divin ne peuvent toutefois qu’être unis, car ils découlent tous de la même source. Il n’y a qu’un seul Dieu et qu’une seule création: ce fait spirituel constitue le fondement qui sous-tend et soutient chacune des facettes de l’univers de Dieu dans son infinie diversité.

«Tout ce que Dieu communique agit de concert avec Lui et reflète la bonté et la puissance.» (Science et Santé, p. 515)

Comment ces diverses manifestations de Dieu peuvent-elles donc agir de concert avec Lui, et entre elles, alors que justement nous semblons avoir si souvent des goûts, des valeurs et des aspirations opposés ? J’ai trouvé la réponse à cette question il y a bien des années à l’occasion de mon emménagement avec ma famille dans un nouveau quartier.

A l’époque, nos enfants n’avaient qu’une dizaine d’années et notre nouveau voisinage comprenait un couple d’un certain âge. Notre famille avait vécu la plupart du temps à la campagne et n’avait guère l’habitude d’avoir des voisins proches. Bientôt, nos voisins nous ont demandé de faire tenir tranquilles les enfants, ce que nous nous sommes aussitôt efforcés de faire. Je n’ai éprouvé aucun ressentiment, j’ai au contraire accueilli avec plaisir cette occasion d’appliquer l’ordre donné par Jésus d’aimer notre prochain. Cependant, en dépit de tous nos efforts, les plaintes ont continué.

Un jour, notre voisine étant venue à nouveau se plaindre, je me suis entendue lui dire que nous ne supportions vraiment pas l’idée de gâcher leur tranquillité. J’ai conclu en promettant que, dès que j’aurais fini de préparer le départ de notre fils en colonie de vacances, j’allais me mettre à la recherche d’un autre logement.

Le lendemain matin, alors que je me hâtais de coudre les étiquettes sur les vêtements de notre fils et de préparer ses bagages, la voisine se montra dans l’encadrement de la porte à demi ouverte et me demanda la permission d’entrer. J’hésitai, car j’avais vraiment peu de temps et très franchement, je n’avais pas envie de recevoir encore des réprimandes.

Or, j’ai été très surprise d’entendre cette voisine me dire qu’elle n’en avait que pour une minute et qu’elle voulait juste m’embrasser. Elle m’expliqua qu’elle revenait à l'instant de l’église et qu’elle voulait nous demander de ne pas déménager. «Nous nous faisons vieux et nous avons nos petites habitudes, me dit-elle, mais nous aimons votre famille.»

Cet instant a marqué le début d’une merveilleuse amitié qui s’est resserrée avec les années. Il m’a aussi appris une leçon que je n’oublierai jamais sur la manière de parvenir à l’union et à la paix; en effet, lorsque nos relations se sont transformées, ce n’est pas ma voisine qui avait changé la première, mais c’était moi, par mon désir de ne pas être égoïste et par mon intention de déménager pour préserver l’harmonie.

J’avais appris que la volonté de Dieu est toujours bonne, qu’elle bénit tout le monde et que je pouvais accepter que cette volonté soit aussi la mienne. Je n’avais pas à m’accrocher à cette maison ou à mon opinion sur la façon de faire les choses. Je ne sais pas ce qui s’était passé pour ma voisine à l’église ce matin-là, mais il était clair qu'elle aussi se rapprochait davantage de Dieu. Nous avons été ainsi capables d'entendre toutes les deux ce qu'il nous fallait entendre, et il en est ressorti une solution pacifique.

Il me semble que la clé de l’unité se trouve dans cette manière de se régler sur le Divin, le point essentiel étant le désir de faire la volonté de Dieu, plutôt que la sienne propre. Jésus en a sans doute été le parfait exemple, car il a toujours cherché à connaître la volonté de son Père et à l’exécuter. En ces moments poignants du jardin de Gethsémané, avant qu'il ne soit trahi et crucifié, il a crié: «Que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne.» (Luc 22:42)

Dans un commentaire à ce sujet, Mary Baker Eddy a écrit dans Science et Santé (p. 33): «Lorsque l’élément humain luttait en lui avec le divin, notre grand Maître dit: “Que Ta volonté soit faite et non la mienne !” – c'est-à-dire: Que l'Esprit, et non la chair, soit représenté en moi.»

Le principal facteur de désunion, c'est la conception charnelle, ou matérielle, que l'on se fait de la vie; c'est ne pas reconnaître le Dieu unique que la Bible appelle l'Esprit. Lorsque nous prions pour que le seul Esprit, ou Dieu, soit représenté en nous, la réponse nous est donnée sous forme d'idées qui apportent des bénédictions universelles.

Heure par heure, il est offert à chacun de nous l'occasion de contribuer à l'union et à la paix dans le monde, ce qui implique souvent d'échanger nos opinions purement personnelles contre une humble écoute des instructions divines. Un seul Souverain suprême nous donne toutes les idées dont nous avons besoin pour coexister en paix quelles que puissent être nos différences. C'est Dieu qui unifie nos desseins et le moyen de les réaliser, et qui nous montre qu'en effet, la panthère peut se coucher «avec le chevreau». Il ne m'échappe pas que c'est un enfant qui conduit les créatures de la prophétie de paix faite par Ésaïe. Penser de façon innocente, comme le fait un enfant, se fier à notre Père-Mère pour être guidés, voilà ce qui nous unit avec tout ce qui est bon, et nous unit les uns aux autres. Étant donné qu'il n'y a qu'un seul Dieu, et c'est une réalité scientifique, il s'offre à nous l'occasion magnifique de contribuer à la réalisation de toutes les prophéties de la terre à propos de l'union et de la paix.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / décembre 2005

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.