A sept ans j'ai déménagé de los Angeles pour l'Angleterre, où la culture était radicalement différente. Je suis allé dans une nouvelle école, et au début je n'avais pas vraiment d'amis.
Un jour, j’ai été invité à un anniversaire, au cours duquel nous avons joué au football. En Angleterre, quasiment tout le monde joue au foot.
Moi, je n’étais pas très bon à ce jeu et un garçon du nom de Kahlil n’arrêtait pas de m’embêter et de me faire remarquer à quel point je jouais mal. Et il a recommencé à l’école lorsque j’ai essayé de jouer au foot à la récréation. Cela me donnait l’impression d’être un nul, et je trouvais qu’il n’était vraiment pas sympa. J’ai d’abord pensé que je pouvais ignorer ce garçon et ne pas me laisser toucher par son attitude.
Mais il n’arrêtait pas de m’insulter. Alors j’en ai parlé à ma mère. Elle m’a répondu que je devais essayer de trouver une chose de bien chez lui. Elle et moi avons parlé ensemble de Dieu, qui est le bien infini, et du fait que nous sommes tous le reflet de ce bien. La Bible dit que nous sommes l’image et la ressemblance de Dieu (voir Genèse 1:26). J’ai compris alors que Kahlil devait lui aussi manifester le bien qui venait de Dieu. Il fallait seulement que je m’attende à voir ce bien.
Comme Kahlil était dans ma classe, je le voyais tous les jours.
Et j’ai rapidement remarqué qu’il était en fait franc et direct. Bien qu’il vienne souvent vers moi avec un air méchant, j’ai décidé de ne pas le voir comme quelqu’un de méchant. Au contraire, je me disais qu’il était très franc.
Et que c’était une chose bonne qui lui venait de Dieu. Plus je maintenais cette attitude, plus cela m’aidait à ne pas me sentir blessé par ses remarques désagréables.
Ce n’était pas toujours facile.
Quelquefois, je me sentais un peu démotivé. Mais je faisais de mon mieux pour être gentil avec lui, et après quelque temps il s’est mis lui aussi à être gentil avec moi.
Et j’ai également remarqué combien il pouvait être drôle ! J’ai découvert un jour en parlant avec lui que nous aimions tous les deux les mêmes programmes de télévision et les jeux vidéo. Nous avons pris l’habitude de nous retrouver à la récréation, mais pas pour jouer au football ! Nous avons fini par devenir les meilleurs amis du monde pendant le reste du temps que j’ai vécu en Angleterre.
Ce que j’ai appris de cette expérience, c’est que si vous désirez avoir des amis et retirer ce qu’il y a de meilleur dans l’amitié, vous devez quelquefois accorder à l’autre une nouvelle chance et lui pardonner. Je pense que le mot pardonner signifie donner davantage de chances à l’autre.
La chance de recommencer. La chance de montrer qu’il est réellement bon, comme Dieu l’a créé. J’ai découvert que l’on peut continuer à chercher ce qui est bon, car le bien est forcément là. Et Dieu vous aide à le voir.