Mon mari et moi vivions à l’époque en Hollande avec nos deux jeunes enfants. Un soir, notre fille Kenzie, alors âgée d’un an et demi, est tombée dans un escalier très raide et a heurté le sol en marbre. Je l’ai immédiatement prise dans mes bras pour la consoler. Elle s’est calmée tout de suite, mais n’est pas redevenue tout à fait elle-même.
J’ai appelé un praticien de la Christian Science pour qu’il prie avec nous. Cependant, quand il est apparu que Kenzie avait une difficulté à la jambe, mon mari et moi avons décidé de consulter le docteur du village. Le médecin a pensé que notre fille avait la jambe cassée et il nous a recommandé de l’emmener à l’hôpital, à Amsterdam, ce que nous avons fait.
À l’hôpital, Kenzie a passé une radiographie. On nous a dit que sa jambe était fracturée et qu’en raison de son jeune âge, il fallait lui mettre la jambe en traction pendant six à dix semaines afin que la fracture se réduise bien.
Mon mari est rentré à la maison pour s’occuper de notre fils. J’ai passé toute la nuit au chevet de Kenzie, la réconfortant lorsqu’elle se réveillait en sursaut, comme si elle avait rêvé qu’elle tombait. J’affirmais la vérité au sujet de sa nature spirituelle, intacte, qui ne connaît pas d’accidents, et le fait qu’elle était inséparable de Dieu, le bien. Je déclarais mentalement que son identité spirituelle d’idée bien-aimée de Dieu était en sécurité et ne pouvait subir de fracture. Je savais que Dieu soutenait Sa création et ne la laissait jamais tomber. J’ai affirmé son innocence d’enfant spirituelle de Dieu. A un certain moment, j’ai saisi la vérité absolue de ma prière, et Kenzie s’est rendormie. Elle a dormi paisiblement toute la nuit. J’ai senti que la guérison avait eu lieu à ce moment-là.
Au cours des jours qui ont suivi, mon mari et moi nous sommes relayés auprès de Kenzie. L’atmosphère dans la chambre d’hôpital était paisible et joyeuse. Les infirmières étaient stupéfaites de voir notre petite fille si heureuse, et elles ont vite pris l’habitude de venir passer leur pause dans sa chambre, parce qu’elles appréciaient beaucoup sa compagnie.
Mon mari et moi avons continué à prier et à nous attendre à ce que Kenzie sorte rapidement de l’hôpital. Nous avions la certitude que Dieu gouvernait totalement cette guérison. Au bout d’une dizaine de jours, quand je suis entrée dans la chambre de Kenzie, je l’ai trouvée en train de jouer avec les poids, levant les jambes et défaisant les bandages qui les tenaient en place. Lorsque le docteur est venu faire sa visite, je lui ai demandé s’il pouvait faire une radio de la jambe, parce que j’étais sûre qu’elle était complètement guérie.
Le docteur a accepté, et la radio a montré que la jambe était bien guérie. L’appareil de traction a été retiré et le docteur a consenti à laisser sortir Kenzie de l’hôpital le lendemain matin, après qu’elle aurait passé la nuit en observation.
Le lendemain matin, cependant, on nous a annoncé que Kenzie avait une forte fièvre et que le docteur ne voulait plus la laisser sortir. J’ai quitté l’hôpital et j’ai étudié la Leçon biblique (qu’on trouve dans le Livret trimestriel de la Christian Science) jusqu’à ce que je sois libre de toute angoisse et de tout sentiment de déception. J’ai prié en disant la Prière du Seigneur avec une ferveur que je n’avais jamais eue auparavant. J’en ai senti la puissance, et j’ai su que tout était entre les mains compétentes et aimantes de Dieu.
Quand je suis retournée à l’hôpital, Kenzie allait parfaitement bien. L’infirmière en chef m’a dit que le docteur était passé pendant mon absence et qu’il avait signé la permission de sortie de Kenzie. Lors d’une dernière consultation, en présence de mon mari, il nous a montré la dernière radio. Il nous a expliqué que notre fille resterait affligée d’une légère claudication, parce que les os s’étaient ressoudés en se chevauchant. Il nous a également prédit qu’elle allait se remettre à marcher à quatre pattes et qu’elle devrait réapprendre à marcher.
Sur le chemin du retour, dans la voiture, j’ai pleuré de gratitude pour la tendresse avec laquelle nous avions été guidés et que nous avions ressentie pendant toute cette période, et j’étais heureuse du respect qu’on nous avait manifesté lorsque Kenzie était à l’hôpital. Je savais que c’était là la main de Dieu, dont nous avions tous ressenti les bienfaits. J’ai aussi affirmé que les bienfaits divins ne s’accompagnent ni de séquelle limitative ni de souvenir d’un handicap.
Après un jour ou deux à la maison, Kenzie marchait. Elle ne s’est pas remise à marcher à quatre pattes et elle n’a jamais boité.
Kenzie a grandi. Elle a fait de l’équitation, elle a participé à des compétitions d’athlétisme, a fait de la danse et du ski. Nous sommes humblement reconnaissants pour cette preuve du pouvoir et de la grâce de l’Amour qui fortifient.
Boston (Massachusetts), U.S.A.