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Marie: une mère devenue disciple

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 2005


Ce ne pouvait guère être une bonne nouvelle pour une femme attendant son premier enfant. L'Empereur, César Auguste, avait ordonné un recensement. Cela signifiait que Marie, accompagnée de Joseph son fiancé, allait devoir entreprendre un voyage d'environ 120 km pour se rendre de Nazareth à Bethléhem, la ville des ancêtres de Joseph, afin de s'inscrire sur les registres de l'impôt.

L'Évangile selon Luc, le seul à relater cet épisode (voir Luc 2:1-19), ne dit pas si Marie était désemparée à l'idée de faire ce long et pénible voyage dans les derniers mois de sa grossesse.

Cependant, comme l'indique la réaction qu'elle avait eue à l'annonce même de cette grossesse, elle accepta probablement cette nouvelle situation avec une grâce paisible. Il s'agissait après tout d'une jeune femme qui avait répondu à l'ange lui annonçant qu'elle, une vierge, allait porter le «Fils du Très-Haut», par cette déclaration modeste: «Je suis la servante du Seigneur; qu'il me soit fait selon ta parole !» (Voir Luc 1:32, 38)

Quels que furent ses sentiments, Marie accomplit le voyage jusqu'à Bethléhem avec Joseph. Et ainsi que l'on sait, ils finirent par trouver refuge dans une étable où eut lieu ce qui est sans doute la naissance la plus fêtée de l'histoire humaine, celle de Jésus, le Messie longtemps attendu.

On sait peu de choses sur les antécédents de la plus célèbre maman du monde. La Bible donne peu d'informations sur ce sujet, bien que certains spécialistes pensent que Marie descendait, comme Joseph, du grand roi David. Malgré ce noble lignage, le fait que le couple marqua la naissance de Jésus par une simple offrande au temple de deux tourterelles ou de deux jeunes pigeons, plutôt que par un mouton, plus coûteux, laisse supposer que la famille n'était pas riche.

En outre, Marie était sans doute très jeune lorsqu'elle devint mère. D'après les Écritures hébraïques, une jeune fille était généralement fiancée à l'âge de douze ans et demi. Il est donc vraisemblable que Marie ait été adolescente lorsqu'elle donna naissance à Jésus. Et même si les quatre Évangiles mentionnent des frères et sœurs de Jésus (voir Matthieu 12:46-50 et 13:55, 56; Marc 3:31-35 et 6:3; Luc 8:19-21; Jean 2:12), le mot grec utilisé pour exprimer cette parenté, adelphoi, peut aussi avoir le sens plus large de cousins, de parents ou même d'amis proches, ce qui est à la base de la tradition selon laquelle Marie serait restée vierge toute sa vie.

Selon toute apparence, les parents de Jésus formaient un couple pieux. Ils obéissaient à la loi juive, faisant circoncire leur fils et le présentant au temple de Jérusalem, peu après sa naissance. Plus tard, l'habitude que prit Marie d'accompagner son époux dans son voyage annuel à Jérusalem pour la Pâque, alors que ce n'était pas expressément requis des femmes juives, suggère une grande foi.

Il est clair, néanmoins, que la piété de Marie dépassait le simple respect des traditions religieuses. L'unique discours d'une certaine longueur qu'elle ait jamais prononcé exaltait le pouvoir et la miséricorde du Seigneur. Elle le fit en présence de sa cousine Élisabeth qui elle aussi attendait un fils, Jean-Baptiste, qui allait compter dans l'histoire. C'est semble-t-il avec beaucoup de sagesse que Marie considéra les circonstances extraordinaires qui menèrent à la conception de Jésus et à sa naissance. Pour reprendre les termes de Luc: «Marie gardait toutes ces choses, et les repassait dans son cœur.» (Luc 2:19)

Lorsque Jésus commença son ministère, Marie semble avoir totalement embrassé la mission de son fils. Ce fut elle, d'ailleurs, qui la première l'incita à manifester le pouvoir du Christ, lorsqu'elle l'informa que l'hôte d'un mariage manquait de vin et qu'elle dit aux serviteurs de faire ce que Jésus leur demanderait. Résultat: des vases remplis d'eau transformée en vin (voir Jean 2:1-11).

Au lieu de s'offenser le jour où Jésus déclara que ses disciples passaient avant les liens familiaux, il semble au contraire que Marie soit devenue elle-même l'une de ses plus fidèles disciples, présente à la crucifixion avec trois autres femmes et avec l'homme appelé le disciple «que Jésus aimait». Elle demeura aussi avec les disciples de Jésus après son ascension, se joignant aux apôtres en prière, dans une chambre haute, à Jérusalem, avant qu'ils se mettent à prêcher le jour de la Pentecôte.

Aujourd'hui, une grande partie du monde chrétien vénère la vie de Marie, et il n'est pas difficile de comprendre pourquoi. La pensée pure et humble qu'elle exprima quand elle apprit le rôle qu'elle allait jouer, le respect sincère dont elle entoura la mission chrétienne de son fils, son dévouement fidèle envers cette mission, malgré les difficultés personnelles que cela put lui causer, toutes ces qualités que Marie exprimait constituent un exemple à suivre pour les disciples, d'hier et d'aujourd'hui.

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