Question: «Oh, mon Dieu, où m’emmènes-tu ? La prochaine étape me fait un peu peur.»
Réponse: «Tu n’as pas besoin de savoir pour le moment. Fais-Moi confiance. Ce sera très bien.»
Ce dialogue hypothétique avec Dieu tend à être plus réel qu’on ne l’imagine. Pour chacun de nous, il y a toujours une «prochaine étape» sur le parcours de l’existence. Pour certains, c’est: «Que vais-je faire après le lycée ?» «À quelle université devrais-je m’inscrire ?» «Quel emploi choisir ?» ou bien encore: «Il n’y a pas de travail, alors qu’est-ce que je fais maintenant ?»
Plus tard, les questions changent: «Est-ce le moment de changer de travail ?» «Devrions-nous déménager ?» «Quand et où allons-nous prendre notre retraite ?»
Dans un autre domaine, des gens se demandent: «Est-ce bien la personne que je devrais épouser ?» ou malheureusement parfois: «Est-ce que je devrais demander le divorce ?»
L’expérience m’a appris que Dieu a déjà répondu à chacune de ces questions par ces mots: «Fais-Moi confiance.» Ses bras protecteurs entourent chacun de nous. Dans la Bible, le prophète Néhémie encouragea maintes et maintes fois le peuple à ne s’en remettre qu’à Dieu, à connaître le même réconfort que lui lorsqu’il sentit que «la bonne main de [son] Dieu était sur [lui]» (voir Néhémie 2:8). Et David, le Psalmiste, chanta souvent sa confiance dans la tendre sollicitude divine: «Tu es mon Dieu ! Mes destinées sont dans ta main.» (Ps. 31:15, 16) Ce sont des hommes comme ceux-là qui m’ont appris que je n’ai pas besoin de m’appuyer sur la sagesse ordinaire, la psychologie, le bon sens ou la chance pour prendre de bonnes décisions. D’ailleurs, ces voies se sont souvent avérées des impasses qui m’ont conduit à commettre des impairs, voire des erreurs grossières m’obligeant à rebrousser chemin, de façon pénible parfois.
Par exemple, le roi Saül, dans la Bible, est un homme qui se trompa à maintes reprises parce qu’il cherchait à résoudre les problèmes par le biais de la sagesse conventionnelle. Face aux armées ennemies des Philistins qui se trouvaient aux portes de son royaume, Saül céda à la peur au lieu de se confier en Dieu. Il poursuivit sa longue descente sur cette mauvaise pente en s’appuyant sur la sagesse mortelle. S’étant déguisé, il s’éclipsa un soir pour aller consulter une devineresse, la sorcière d’En-Dor. Finalement, son refus de voir en Dieu la source de la sagesse infinie et de directives avisées lui coûta la vie.
Dans cette même saga hébraïque, qui décrit aussi la rivalité entre Saül et le jeune David, on constate que ce dernier consultait uniquement Dieu. Alors qu’il était à l’écoute des directives divines, demandant à Dieu de lui indiquer la prochaine étape, David fut protégé par Dieu: «Il réussissait dans toutes ses entreprises, et l’Éternel était avec lui.» (I Samuel 18:14) Au moment de prendre une décision, il «consultait l’Éternel» fréquemment, nous dit la Bible.
Demander à Dieu de nous aider à choisir une carrière professionnelle, une université ou la personne à épouser peut paraître démodé dans le monde d’aujourd’hui, en particulier avec toutes les informations disponibles, sur Internet notamment. Pourtant, la Bible offre des directives qui ont fait leurs preuves, et conduisent directement vers une source infaillible. Vous avez une décision à prendre ? Demandez à Dieu.
Voici de quelle façon cette leçon essentielle m’a été enseignée. À un moment donné dans ma carrière professionnelle, je me suis retrouvé sur une voie de garage. À la suite de circonstances indépendantes de ma volonté, j’avais perdu la confiance de mes supérieurs. Devinant ce qui se passait, des amis m’ont tourné le dos et se sont éloignés de moi. Je me sentais comme Joseph, le patriarche biblique qui fut injustement incarcéré dans la prison du pharaon. Toutes les possibilités d’avancement au sein de la société se sont fermées devant moi. Dans les moments où j’étais au plus bas, j’ai envisagé de changer d’emploi, mais rien ne se présentait.
Au bout de deux ans, j’ai dit à Dieu: «Ok, Père, Tu as fait rebondir Joseph au bout de deux ans, et moi alors ?» Ce n’était pas facile de voir la carrière de mes collègues progresser, tandis que la mienne allait droit au désastre. Je souhaitais obtenir un meilleur poste et m’épanouir sur le plan professionnel.
Tout au long de cette période je me suis entretenu avec un praticien de la Christian Science qui m’a assuré du fait spirituel que même si je ne me sentais pas à l’aise dans ce poste, rien ne pouvait m’empêcher de me sentir à l’aise dans la présence de Dieu.
A mesure que nous priions ensemble, j’ai mieux compris deux des Béatitudes de Jésus (voir Matthieu, chapitre cinq). «Heureux les pauvres en esprit» m’a obligé à faire taire ce débat intérieur pour n’écouter que les messages divins à propos de mes perspectives d’emploi. Au cours de ce processus, j’ai aussi appris que «Heureux les humbles de cœur» (d’après la Nouvelle édition de Genève) ne signifiait pas se laisser manœuvrer ni mettre au rancart. J’ai découvert que la patience est une façon de définir l’humilité, et la patience était la qualité que je devais m’efforcer le plus d’exprimer dans ma vie.
J’ai dû prier patiemment pendant quatre ans (deux années de plus que Joseph !), mais cela en a valu la peine. À mon grand soulagement et à ma grande joie, on m’a finalement offert un poste différent, plus intéressant, dans une autre compagnie, avec un meilleur salaire. Je me suis rendu compte que je ne m’étais jamais trouvé sur une voie de garage. Pendant ce temps, j’avais dû m’occuper de questions familiales importantes, qui auraient été négligées si on m’avait offert un autre poste. En outre, ma femme et moi avions acheté une nouvelle maison qui s’est avérée un bon investissement durant cette période d’attente. Tout en apprenant l’humilité, j’avais aussi été béni, et ce qui m’était apparu comme une morne épreuve fut en réalité une période de grands progrès personnels et spirituels. Depuis, j’ai appris que l’aspiration à connaître le soutien et la sagesse de Dieu ne demeure jamais sans réponse lorsque cette recherche se fait dans l’humilité. Les prières, la reconnaissance de l’amour, de la sagesse de Dieu et de Sa volonté de secourir, vous libèrent de l’angoisse devant une décision à prendre.
Je constate que la prière n’implique réellement qu’une seule décision profondément personnelle: «Vais-je faire confiance à Dieu ou pas ?» En fin de compte, il est beaucoup plus facile de répondre à cette question par l’affirmative et de se placer entre les mains omnipotentes de Dieu, parce que c’est la chose la plus sage à faire, le lieu le plus sûr et le plus confortable qui soit.