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Article de couverture

Un foyer à l’échelle de la planète

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2002


Qu’est-ce que nous sommes, maman ? », demandait Johann. « Nous sommes indiens », ai-je répondu.

C’était très logique à mes yeux, mais ma réponse n’a fait que déconcerter davantage mes deux fils, Johann et Thanos, alors âgés de 5 et 6 ans. Essayez done d’expliquer le concept de nationalité à un enfant qui est né en Thaïlande, vit à cette époque au Japon, a un passeport indien, mais n’a jamais vécu en Inde.

Des enfants « de la troisième culture », des « nomades planétaires », appelez-les comme vous voudrez. On étudie beaucoup leur cas ces derniers temps. Mes aventures de mère ont commencé à Bangkok et ont continué à Tokyo, Helsinki et Vienne. Passionnant, non? Toutefois, quand mes enfants étaient encore jeunes, j’ai vu la nécessité d’assurer un équilibre: la question a été de savoir comment développer chez eux une appréciation des diverses cultures dans lesquelles nous vivions, sans pour autant leur laisser oublier notre héritage indien.

La solution: des vacances d’été en Inde où nous avons rendu visite aux grands-parents, aux tantes, aux oncles, aux cousins et aux innombrables amis. Cette possibilité que Thanos et Johann ont eue d’entendre des anecdotes, de découvrir l’histoire de leur famille et de se faire leur propre idée de l’Inde et de sa culture, a beaucoup contribué à leur faire prendre conscience de qui ils sont. Dans le même temps, ils ont pu aussi apprendre qu’ils ont une identité bien plus profonde que leurs liens culturels et nationaux, une identité spirituelle unique, une individualité que Dieu seul donne à chacun de nous. Pour ce qui est des traditions familiales, nous avons dû faire preuve de créativité. Nous en avons gardé certaines, abandonné d'autres et inventé de nouvelles.

Comme le réveillon de Noël au Kentucky Fried Chicken. Lors de notre premier réveillon de Noël à Tokyo, nous avons décidé d’aller au restaurant. Nous ne savions pas qu’au Japon, le 24 décembre, tout le monde sort diner le soir. Tous les restaurants étaient pleins... sauf celui-là. Et comme (qu’on le veuille ou non) cette chaîne de fast-food est installée dans le monde entier, notre famille a pu souvent respecter cette étrange mais sympathique tradition. Elle nous rappelle que Noël ne nous parle pas vraiment de bons repas et de festivités, mais de la façon dont le Christ unit l’humanité, au lieu de la diviser.

Faire partie d’une communauté internationale offre un grand nombre d’avantages: cela permet notamment à Thanos et Johann d’apprendre beaucoup de choses de gens venus d’horizons divers. Grâce à mes fils et à leurs amis, j’attache à présent une grande valeur à la diversité, et je peux apprécier les gens en faisant abstraction des limites que constituent les passeports, les nationalités et les frontières: je vois tous les hommes égaux devant Dieu.

Avec la découverte continuelle de nouveaux pays, de nouvelles langues, de nouvelles écoles et de nouveaux amis, ma famille a connu beaucoup de changements. Lors des premiers jours de mes enfants dans une nouvelle école, je reste à la maison, au calme, pour écouter Dieu et sentir que Son amour constitue la réalité fondamentale de notre existence. Dans ces moments-là, je m’appuie sur un passage de Science et Santé: « Rien n'est nouveau pour l’Esprit. Rien ne peut être nouveau pour l’Entendement éternel, auteur de toutes choses, qui, de toute éternité, connaît Ses propres idées. » (p. 518)

Les amis sont une constante précieuse. Par certains côtés, ils nous tiennent lieu de famille. Parfois, il est difficile de quitter des amis ou de les voir s’en aller. Nous avons appris à nous soutenir les uns les autres dans ces circonstances. Et nous faisons de grands efforts pour rester en contact avec d’anciens amis. Nous avons aussi découvert l’importance d’être prêts à rencontrer d’autres gens. Il y a peutêtre au coin de la rue une nouvelle amitié qui nous attend.

Déménager d’un pays à l’autre, cela veut dire que notre foyer se trouve là où nous sommes, à un moment donné: que ce soit une grande maison avec un jardin, en plein centre de Bangkok ou une toute petite maison dans l’un des quartiers les plus peuplés de Tokyo. Pour l’instant, c’est un appartement clair et spacieux, dans un quartier calme de Vienne. Cependant, notre véritable foyer, la conscience que nous avons d’être aimés par Dieu et de nous sentir en sécurité, entourés de Sa sollicitude, ne change jamais. Il est toujours avec nous. Lorsque nos fils partiront, j’espére qu’ils emporteront avec eux ce sentiment d’avoir un foyer qui ne dépend ni d’un lieu ni d’une nation.

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