Dès que l'école m'a appelée, je suis partie chercher Chris. Les téléphones portables n'existaient pas à l'époque, et une fois sortie, je n'avais aucun moyen de prendre contact avec une praticienne de la Christian Science pour qu'elle prie avec nous. En conséquence, je devais m'appuyer totalement sur le fait que Dieu, le seul Créateur, procure tout bien et qu'Il gouverne chaque événement de notre vie. Comme je priais ainsi, je n'ai pas eu peur.
Pendant le trajet qui nous conduisait de l'école à l'hôpital, Chris et moi avons parlé du fait qu'il était l'enfant de Dieu et qu'il ne pouvait jamais être séparé de Dieu. Puisqu'il était en réalité spirituel et qu'il appartenait totalement à Dieu, il était impossible que deux verdicts soient prononcés sur son état: un verdict physique et un spirituel. Il ne pouvait y avoir qu'un verdict spirituel qui était entièrement bon.
Nous avons aussi parlé d'une phrase tirée de Science et Santé qui dit: « Dieu est partout, et rien en dehors de Lui n'est présent ni puissant. » (p. 473) A l'école du dimanche, on avait demandé à Chris de mémoriser le passage suivant dans la Bible: « Car il ordonnera à ses anges de te garder dans toutes tes voies. » (Ps. 91:11) Nous avons donc parlé de la vérité qu'exprime ce verset biblique, et Chris semblait avoir de moins en moins peur à l'idée d'aller au service des urgences.
Une fois arrivés là, on nous a laissés seuls pendant plusieurs heures. Cette attente nous a donné le temps de prier.
Quand nous avons entendu le diagnostic sans appel et les prévisions pessimistes du médecin, Chris est devenu très inquiet. A ce moment-là, j'ai dû m'en remettre totalement à ce que je comprenais de Dieu, le seul Père-Mère réel de Chris, qui avait tout créé bon, et au fait qu'Il savait tout sur Sa création. J'ai vraiment dû prier pour comprendre que la guérison vient par ce que Dieu nous communique sur notre santé et notre perfection spirituelle, et que Dieu remplit tout l'espace. Rien ne peut nous séparer de Son amour. Même si la situation semblait grave, je ne doutais pas que la Christian Science guérirait Chris. Je savais qu'en dépit des circonstances, nous pourrions parvenir à comprendre que Dieu prenait soin de nous, jusqu'au bout.
De retour à la maison et une fois Chris endormi, je me suis préparée à le réveiller toutes les heures comme l'avait suggéré le docteur. Je me suis allongée sur le canapé, devant sa porte. Pourtant, lorsque mon mari et moi sommes allés le voir, nous nous sommes sentis tout à fait en paix, et Chris dormait paisiblement. Nous nous sommes rendu compte que Dieu gouvernait, et que nous pouvions nous appuyer sur le fait que « Ses anges gardaient Chris dans toutes ses voies ».
Cette soirée s'est passée dans la paix la plus parfaite. Chaque fois que je me réveillais pour écouter Chris, je n'avais tout simplement pas peur. Quelques heures plus tôt, quand il avait dit sa prière du soir et qu'il était arrivé à la phrase « Guide mes petits pas/Jusqu'à Toi », c'était comme si un rideau s'était levé sur son visage. Avant, son regard ne parvenait pas à se fixer sur les choses, et il tenait encore des propos un peu incohérents. Mais quand il a dit cette prière, il est devenu paisible et sûr de lui. Une profonde transformation s'est opérée en lui. Il est parvenu à fixer son regard et il était lucide. Il rayonnait. La crainte avait totalement disparu. Je pense que c'est ce qui nous a permis de le laisser dormir en paix. Il n'y avait plus aucun symptôme de la commotion cérébrale. Chris est retourné à l'école deux jours plus tard, et tout s'est très bien passé. Nous voyions bien qu'il s'attendait à être guéri.
Toute la famille a été profondément touchée par cette guérison. Nous avons vu de nos yeux le pouvoir de la prière. Nous avons vu qu'il n'y a pas des quantités de forces qui s'opposent sans cesse les unes aux autres. Il n'y a que Dieu.
Westchester (Ohio), U.S.A.
