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Ne jamais douter du pouvoir de la prière

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2002


Un jour, quand j'avais 13 ans, je me suis retrouvé en finale dans un championnat de saut en hauteur. L'autre finaliste et moiavions atteint une hauteur assez considérable pour notre âge: presque 2 m. J'ai essayé de sauter aussi haut que j'ai pu et j'ai passé la barre, mais j'ai aussi dépassé le tapis et j'ai atterri par terre, sur le dos. Ma tête a heurté durement le sol. J'ai perdu connaissance.

Je me suis réveillé dans le bureau de mon professeur de gym. Il me posait des questions comme celles-ci: « Combien vois-tu de doigts? » et « Te souviens-tu de ton adresse et de ton numéro de téléphone? »

J'avais peur parce que je ne comprenais pas ce qu'il me demandait. J'étais incapable de lui répondre. Comme l'accident avait eu lieu dans l'enceinte de l'école, tout le monde était inquiet pour des questions légales, et on insistait pour que j'aille à l'hôpital.

Dès que ma mère est arrivée, elle a demandé si elle pouvait m'emmener elle-même au service des urgences. Cela lui a été accordé. Au bout de plusieurs heures d'attente, j'ai subi des tests et passé des radios. D'après le diagnostic du médecin, presque tous les os de mon dos étaient soit fracturés soit fêlés, notamment les deux clavicules, les côtes et les vertèbres. J'avais le corps tordu dans une position difforme et je n'oublierai jamais ce que le docteur m'a dit: « Tu ne pourras plus courir. Tu ne redeviendras jamais tout à fait droit. Et tu vas probablement marcher en boîtant dorénavant. » Il a ajouté qu'il ne pouvait rien faire pour moi si ce n'est me garder bien calé dans le lit, sans bouger, jusqu'à ce que certains os commencent à guérir, et me faire absorber des calmants à haute dose pour la douleur.

D'autre part, je souffrais d'une grave commotion cérébrale et j'avais partiellement perdu la mémoire. Le médecin était très inquiet. Il craignait que si je ne restais pas à l'hôpital pour être surveillé, si je dormais ou si je m'allongeais pendant trop longtemps, je puisse perdre totalement la mémoire et ne jamais la retrouver peut-être.

Ma mère et moi avons décidé d'opter pour le traitement par la Christian Science et nous avons décliné la proposition d'un séjour à l'hôpital. Nous désirions appeler une praticienne de la Christian Science afin qu'elle prie pour moi.

Au moment où nous partions, le docteur m'a proposé un fauteuil roulant, mais je n'en ai pas voulu. Ayant été élevé dans la Christian Science, j'avais toujours désiré résoudre mes problèmes spirituellement, par la prière. Parfois avec l'aide d'un praticien, mais toujours sans médicaments ni moyens matériels. C'était la voie que je voulais suivre à nouveau, même s'il m'était très, très pénible de me mouvoir et d'aller jusqu'à la voiture.

Quand nous sommes arrivés à la maison, ma mère a tout de suite appelé la praticienne pour que je lui parle, mais je ne parvenais pas à comprendre ce qu'elle me disait. Je me tordais de douleur et je n'avais pas du tout envie de rester au téléphone. J'avais beaucoup de difficultés à me concentrer. Seuls les derniers mots que la praticienne a prononcés avant de raccrocher ont été clairs. C'était quelque chose comme cela: « Ta maman t'aime, moi aussi je t'aime beaucoup et Dieu t'aime infiniment plus encore que nous. » Cet amour, ce sentiment qu'il existait quelque chose de plus grand que l'amour d'une personne, m'a enveloppé. Il m'a permis de m'apaiser suffisamment pour que mes parents puissent me parler un peu ce soir-là.

Après avoir réfléchi, ils ont décidé qu'ils me laisseraient m'allonger. Ils m'ont aidé à me coucher. Je souffrais toujours beaucoup, et ma tête me faisait très mal. Je n'arrivais pas à me concentrer sur quoi que ce soit. J'étais terrifié.

Mes parents se sont agenouillés près de mon lit. Nous disions toujours des prières avant que je m'endorme. Ce soir-là, je ne pouvais pas les réciter, alors ils les ont dites pour moi. Mais je ne parvenais toujours pas à saisir les mots qu'ils prononçaient, sauf quand ils ont dit une prière que j'avais apprise à l'école du dimanche. La voici:

Père-Mère Dieu,
Toi qui m'aimes —
Garde-moi quand je dors;
Guide mes petits pas
Jusqu'à Toi.
(Mary Baker Eddy, Écrits divers, p. 400)

J'ai gardé ces deux premiers vers en tête. « Père-Mère Dieu, / Toi qui m'aimes. Même après que mes parents ont quitté la chambre, je n'ai cessé de me les répéter. Je me souviens que je me suis endormi en me sentant totalement réconforté et paisible.

Je me rappelle très précisé ment cette sensation, parce qu'elle a marqué le début d'un changement complet dans ma façon de voir la situation. J'ai bien dormi, sans difficultés ni douleur.

Quand je me suis réveillé le lendemain matin, la commotion cérébrale était guérie. J'avais retrouvé la mémoire. Mais la douleur dans le dos était toujours là. Je suis resté à la maison. Le lendemain, cependant, je voulais absolument aller à l'école. J'avais deux raisons pour cela. La première n'était pas bonne: j'espérais que mes amis m'entoureraient et me prendraient en pitié, mais la deuxième était légitime: je n'aime pas laisser quoi que ce soit se mettre en travers de mon activité normale. J'avais toujours essayé d'être bien ferme là-dessus.

Après en avoir parlé avec moi, mes parents m'ont finalement permis de retourner au collège. Je me souviens avoir été extrêmement surpris quand je suis arrivé parce que personne, ni professeurs ni élèves, ne m'a parlé de mon état, de mon aspect physique, de la manière dont je me déplaçais ou de ce qui s'était passé, alors qu'en fait tout le monde à l'école était au courant de l'accident.

A la fin de la journée, des amis m'ont demandé si je voulais faire une partie de basket-ball. Je leur ai presque ri au nez, stupéfait de les voir demander à un « nouvel handicapé » de participer à une activité sportive. Ils ont insisté: « Mais pourquoi ne veux-tu pas jouer avec nous ? Nous allons juste faire quelques paniers. »

« Je ne peux pas. Regardez-moi ! Je peux à peine marcher. Je ne peux pas jouer au basket », leur ai-je répondu.

Ils m'ont dit « Ah bon ! », et ils sont partis. Je me suis alors rendu compte que j'étais le seul à me voir comme un blessé. Mes amis voulaient jouer au basket-ball. Ils n'ont pas vu en moi un invalide ou quelqu'un qui soit incapable de faire quoi que ce soit.

Je pense que ce fut un moment déterminant pour moi. J'ai compris que c'était à moi de changer le concept que j'avais de la situation. A partir de là, j'ai pu garder une attitude positive et prier avec le praticien et avec mes parents.

L'accident avait eu lieu un lundi ou un mardi. Le samedi, j'ai participé brièvement à un match de football. La dernière fois où je me rappelle avoir souffert quelque peu, c'est pendant ce match. Au cours des jours qui ont suivi, toute sensation désagréable a simplement disparu. La guérison complète a pris en tout une semaine et deux jours. J'ai pu continuer à pratiquer plusieurs sports sans aucune gêne.

L'année suivante, j'ai joué dans la meilleure équipe de foot de mon lycée. Puis j'ai fait de l'athlétisme et du cross-country au niveau de la Floride où j'habitais, pendant plusieurs années. Les douleurs ne sont jamais revenues. Il n'y a jamais eu aucun signe de rechute.

Nous sommes retournés voir le docteur une fois, parce qu'il avait souhaité me revoir. Il a failli tomber à la renverse quand il a vu que j'étais guéri, il n'a pas su quoi dire.

Cette expérience m'a beaucoup appris. Elle a été déterminante pour la façon dont je fais face aux circonstances de la vie. Elle m'a montré comment envisager les problèmes de manière constructive et quel regard je peux avoir sur moi-même et les autres.

Au long des années, j'ai vu comment ce sentiment d'être aimé par Dieu s'empare de vous. Vous prenez conscience du fait que Dieu est partout. Il est Tout. Absolument tout. Et Il est plus grand qu'une personne ou qu'une individualité humaine. Il est plus grand que cela. Il est cette présence magnifique, divine qui vous aime. Je pense que je ne peux aller nulle part, que je ne peux rien faire sans être aimé. Et le sentiment d'être protégé fait partie de l'amour. Vous pouvez ressentir cet amour qui, en un sens, est la protection elle-même.

J'ai compris que c'était à moi de changer le concept que j'avais de la situation.

Cette guérison comporte aussi pour moi un autre élément important. Très souvent, les gens cherchent, dans la Bible ou dans Science et Santé, des passages précis ou une idée particulière qui vont les aider dans une situation donnée, et bien entendu il n'y a aucun mal à cela. Or, dans mon cas, la guérison ne s'est pas passée ainsi. Il s'agissait plus de retrouver ma nature spirituelle et de découvrir cet amour et cette perfection semblables à Dieu qui sont en chacun de nous. En ce qui me concerne, ce processus a été en partie subconscient, mais j'ai aussi été très conscient d'une partie de ce qui s'est passé. J'ai appris que lorsqu'on prie pour être guéri, il est tout aussi important de sentir la présence apaisante de Dieu que de chercher frénétiquement une citation qui va vous parler. J'ai pris la décision de m'en remettre totalement à la prière parce que je sentais la présence de Dieu. Et je voulais persévérer. Je savais que c'était mon droit divin d'être en bonne santé et parfait.

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