Vous est-il arrivé d'entendre un homme politique ou un économiste déclarer qu'il peut dire à coup sûr si une nation est saine et prospère simplement en regardant la manière dont elle traite les femmes ? C'est tout à la fois une question provocatrice et une façon intéressante d'évaluer la situation. Mais n'est-il pas vrai que si l'on chérissait les droits des hommes et des femmes, si l'on en prenait conscience et si l'on défendait l'égalité dans un pays quel qu'il soit, cela ferait de ce pays un endroit agréable à vivre ?
Récemment, je me suis trouvée à prier au sujet du sort réservé aux femmes. Je venais juste de finir de lire un article qui relatait quelques découvertes troublantes faites par l'organisation humanitaire « Save the Children ». Le rapport constatait que les efforts déployés pour endiguer les abus sexuels commis par des casques bleus de l'O.N.U. sur de très jeunes filles en Haïti, en Côte d'Ivoire et au Sud Soudan, avaient tourné court (Mike Pflanz, « Les abus sexuels commis par les soldats de la paix sont toujours un problème, indique un rapport », The Christian Science Monitor, 27 mai 2008).
NOUS AVONS BESOIN DE RESSENTIR LA PRÉSENCE DE DIEU.
Nous avons besoin de ressentir la présence de Dieu.
La nature troublante de ce rapport était encore aggravée, à mes yeux, par le fait que les viols commis sur des femmes, comme arme de guerre, sont en augmentation dans le monde. Les violences à l'encontre des femmes ont été en effet solidement documentées, et ce avec une fréquence alarmante, dans le conflit entre le Darfour et le Soudan, toujours d'actualité, dans le génocide rwandais, les guerres civiles en Sierra Léone et au Libéria, et aujourd'hui encore dans le conflit en République Démocratique du Congo. Des découvertes similaires ont également été faites dans de récents conflits au Kosovo, au Pérou, au Bangladesh, au Cambodge, à Chypre et en Haïti.
La Science Chrétienne m'a montré que des rapports sombres ou violents comme ceux dont je viens de parler, et les images très crues de barbarie qu'ils véhiculent, tentent de détourner la foi que nous avons dans l'amour et l'attention que Dieu nous porte, en remettant en cause notre compréhension que Dieu est toujours présent, infini et bon. Je sais bien que ce n'est pas suffisant de simplement prononcer des paroles rassurantes pour déclarer que Dieu est partout. Nous avons besoin de ressentir la présence de Dieu. C'est là la seule façon de savoir que le royaume de Dieu est parfait et intact.
Il y a quelques années, mon église locale a abordé de front le problème de la violence faite aux femmes, plus particulièrement la violence domestique. Notre région avait enregistré une augmentation brutale des cas de violence domestique, dans lesquels des femmes étaient brutalisées et même tuées. On avait demandé aux églises de soutenir le gouvernement dans le traitement de ce problème.
Nous avons commencé à prier tous ensemble, et nous avons décidé de lire le chapitre « La Science de l'être », dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, en le prenant comme base de nos prières. Notre étude de ce chapitre nous a aidés à établir dans nos cœurs le fait que Dieu est complet, et qu'Il contrôle l'ensemble de Sa création. Nous n'avons jamais douté un instant que cette situation puisse être guérie. L'assemblée des membres a décidé, après avoir prié, d'inviter des avocats spécialisés dans les problèmes de violence domestique, ainsi que des experts, à un forum régional ayant pour sujet la guérison de la violence au sein même de la famille. Les auditeurs et les intervenants en parlent encore. Un groupe d'hommes, auteurs de mauvais traitements, qui avaient été condamnés par les tribunaux à suivre un programme spécifique contre les violences domestiques, est également venu, ainsi que des femmes, victimes ou survivantes de ces mauvais traitements. Nombreux ont été les avocats et les experts participants à nous dire qu'ils n'avaient jamais considéré l'idée que la violence domestique puisse être guérie. Bien sûr, ils pensaient que l'on pouvait guérir un individu des effets de cette violence; mais guérir la culture même de la violence domestique ? C'était une idée nouvelle.
Science et Santé relève que « ... parce que la Science Chrétienne a été enseignée, la moralité et la tempérance ont reçu une impulsion, la santé a été rétablie et la longévité accrue ». Et Mary Baker Eddy demande ensuite: « Si tels sont les fruits actuels, quelle ne sera pas la moisson quand cette Science sera plus généralement comprise ? » (p. 348)
La guérison intervient lorsque le fait spirituel de notre rapport inséparable et harmonieux à Dieu devient clair; lorsque nous comprenons que nous sommes tous spirituels, maintenant et à jamais, le reflet de Dieu. Prier en ce sens ne masque pas l'erreur; bien au contraire, cela l'expose au grand jour et cause sa destruction, parce qu'elle ne vient pas de Dieu.
Participer à ce forum m'a donné la confirmation que les qualités spirituelles de Dieu que l'on attribue généralement aux femmes — l'attention à l'autre, la douceur, la grâce, la beauté, la patience, et la force — ne peuvent être diffamées, maltraitées ou mal comprises. Ces qualités se manifestèrent lorsqu'un auteur de mauvais traitements a demandé au conférencier de la Science Chrétienne, qui parlait à ce forum ce jour-là, d'expliquer comment l'amour inconditionnel peut calmer la colère. Ces qualités s'exprimaient aussi dans la belle diversité des participants qui exprimaient l'amour et la grâce qui ne jugent pas, n'excluent pas et ne stigmatisent personne.
Aujourd'hui, chaque fois que je vois des rapports sur la violence, ma prière s'élance, recherchant la preuve de l'amour et de l'attention de Dieu. Et quant à ces qualités spirituelles que l'on attribue aux femmes ? Je vois de plus en plus qu'elles sont éternelles et innées, à la fois chez l'homme et chez la femme.
