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TROUVER LE RÉCONFORT LORSQU'ON A DU CHAGRIN

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de mars 2009


Plus qu'une simple aide pour « faire face », la Science Chrétienne montre comment on peut sortir du chagrin, d'une douleur accablante et de la mort. Cela est valable pour nous tous. Nous sommes créés par Dieu, qui est la Vie divine même.

Dans son ouvrage fondamental, Mary Baker Eddy, théologienne qui a consacré sa vie à la guérison par la Science Chrétienne, explique: « L'homme est immortel, et le corps ne peut mourir, car la matière n'a pas de vie à abandonner. Les concepts humains nommés matière, mort, infirmité, maladie et péché, sont tout ce qui peut être détruit. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 426) La prière qui remplace la notion humaine de vulnérabilité par une meilleure compréhension de cette réalité spirituelle met en lumière le fait que nous-mêmes et ceux que nous aimons sommes immortels et à l'abri de tout danger.

Pour prévenir ou surmonter le chagrin, nous devons comprendre que la mort est une illusion. J'en ai pris davantage conscience récemment, au cours d'un vol transatlantique. Des turbulences m'avaient réveillée d'un profond sommeil. Très vite, nous avons été secoués dans tous les sens, et j'ai entendu des bruits étranges provenant de l'appareil. Je me suis tournée vers le hublot lorsque j'ai entendu la dame âgée qui occupait le siège voisin du mien dire à sa fille, assise derrière nous, que les lumières des ailes de l'avion s'étaient complètement éteintes. Il y a encore eu des sons bizarres, et l'atmosphère générale s'est chargée de crainte. Puis l'avion s'est soudain mis à descendre. Nous devions être proches de l'lslande, et le pilote allait procéder à un atterrissage d'urgence, mais l'avion piquait dangereusement. Il semblait que nous étions en train de perdre de l'altitude très rapidement. Le chaos régnait autour de moi. J'ai fermé les yeux très fort et j'ai ressenti l'effet intense de la gravité.

Trois choses me sont tout à coup venues à l'esprit pendant que je priais: d'abord, que Dieu était ma Vie; donc, l'expression individuelle de vie, de conscience et d'identité que je manifestais était éternelle. La seconde, que j'espérais que mon mari et ma fille ne seraient pas accablés par un chagrin inutile; je me sentais heureuse de leur avoir souvent répété que je les aimais, car exprimer l'amour est une chose qui dure toujours. Enfin, j'ai pensé au premier verset de la Prière du Seigneur, « Notre Père qui es aux cieux », et j'ai réalisé que, en dépit des circonstances, ma famille, moi-même et tous ceux qui étaient à bord de l'avion étions déjà aux cieux: dans la conscience spirituelle du bien. Nous étions en sécurité avec Dieu. Quelle que soit la manière dont la situation tournerait, rien ne pourrait changer ce fait éternel.

Puis j'ai ouvert les yeux. La dame âgée n'était en fait pas assise à côté de moi, mais derrière, en train de lire à côté de sa fille. Mon propre voisin somnolait. L'avion avançait tranquillement, bien stable. Il m'a fallu un moment pour réaliser que j'avais dormi pendant tout ce temps. Les turbulences, le bruit et la peur intense que j'avais ressentie, tout cela faisait partie d'un rêve. Cette expérience est devenue pour moi une illustration profonde de l'illusion de la mort. « La mort n'est qu'une autre phase du rêve selon lequel l'existence serait matérielle », dit Science et Santé. « Dans la Science, rien ne peut interrompre l'harmonie de l'être ni mettre fin à l'existence de l'homme. » (p. 427) Cette expérience de « mort imminente » était un rêve. Pourtant, au contraire des rêves éphémères que je fais d'habitude, celui-ci m'avait paru si réel que le souvenir m'en est resté — non pas la crainte, mais les trois points essentiels de ma prière.

La Science Chrétienne offre un aperçu de la vérité spirituelle qui met à même de vaincre, grâce à la compréhension spirituelle, ce que l'Apôtre Paul appelle « le dernier ennemi ». Les Écritures montrent l'éternité et la sécurité que nous trouvons en Dieu, qui est la Vie divine: « Peuples, bénissez notre Dieu, faites retentir sa louange ! Il a conservé la vie à notre âme, et il n'a pas permis que notre pied chancelât. » (Ps. 66:8, 9) Parce que nous reflétons la Vie qui est Dieu, notre être véritable est spirituel et indestructible. L'identité réelle est totalement spirituelle, jamais soumise à un danger quelconque, jamais en train de mourir ou de disparaître. À l'opposé, la matière est à la fois destructrice et susceptible d'être détruite, ce qui l'empêche d'avoir une quelconque part dans la totalité de la Vie. Le corps matériel ne maintient pas la vie et ne la contrôle pas. La Science Chrétienne démontre que « les mortels ont un sens bien imparfait de l'homme spirituel et de la portée infinie de sa pensée. L'homme spirituel possède la Vie éternelle. N'étant jamais né et ne mourant jamais, il est impossible à l'homme, gouverné par Dieu dans la Science éternelle, de déchoir de son état élevé » (Science et Santé, p. 258).

La mortalité renvoie à l'acte de limiter, de détruire, elle fait allusion à la douleur, à la maladie, au péché, à la vulnérabilité, au chagrin et à la mort. N'étant ni l'état réel ni la condition véritable de l'homme, la mortalité implique une perspective limitée de l'humanité, qui provient de la mauvaise compréhension selon laquelle Dieu aurait produit une création finie et imparfaite. Cette illusion mortelle donne une fausse définition de notre existence indestructible d'image de Dieu (voir Genèse 1:27). Notre existence véritable est la réflexion spirituelle de la douceur, de la compassion, et de la force de l'Amour divin; elle reflète la substance, la présence, la joie et la vitalité de la Vie divine, l'intelligence, le soutien, l'innocence et l'invulnérabilité de l'Entendement divin.

Ainsi, notre sens matériel de la vie de quiconque comme devant se terminer par la mort est, du début à la fin, une vue limitée de son expression véritable de la Vie, qui est Dieu.

La Science Chrétienne révèle la capacité que possède l'humanité de sortir du rêve de la mort. Elle enseigne la prière qui regarde au-delà de l'illusion matérielle de l'existence, sujette à des fluctuations diverses, pour discerner la Vie divine comme étant tout ce que nous pouvons manifester. C'est là la compréhension qui met fin au chagrin.

Je me souviens d'un jour particulier, peu de temps après le décès de mon premier mari. J'étais au volant, et d'habitude c'était un moment pendant lequel je ne craignais pas de donner libre cours à la tristesse et à la solitude que je ressentais. Je pleurais donc souvent toute seule sur la route, là où personne ne pouvait me déranger ou essayer de m'aider. Lorsqu'on traverse les eaux profondes du chagrin, les mots — même pleins de bonnes intentions, de compassion, et de sincérité — sont parfois durs à entendre, et cela plus particulièrement lorsqu'on doute de sa propre foi en Dieu. Mais il arrive un moment où l'on aspire à dépasser la crainte, la douleur, ou des souvenirs trop précis, et à prendre conscience que le bien ne peut pas être réellement perdu. C'est à de tels moments que le Christ, le message divin du bien qui vient de Dieu, peut toucher votre cœur et vous apporter un réconfort et une guérison durables.

Ce jour-là, alors que je commençais à glisser dans cet état d'esprit embrumé de chagrin qui m'était familier, une tendre pensée m'est venue: je pouvais certainement pleurer si je le voulais. Mais le temps était venu d'affronter la croyance que la mort avait pris le contrôle de ma vie. Ce n'était pas un appel à simplement prendre sur moi. C'était un tournant spirituel que je devais prendre. C'était une invitation à lâcher le rêve selon lequel la mort est un point d'arrêt pour la vie et l'amour — que ce soit pour moi ou pour quiconque.

J'ai apprécié de pouvoir continuer à pleurer si je le voulais. Et en effet, j'ai pleuré. Mais, lorsque mes larmes ont cessé, j'ai réalisé que c'était la dernière fois que j'allais le faire. J'avais le désir de « progresser »: de m'éveiller à la réalité que Dieu est la Vie, et que l'existence de mon mari, et la mienne, étaient donc indestructibles. Je n'avais plus besoin d'entretenir l'illusion qu'il avait perdu la vie, et que j'avais perdu l'amour. La Vie divine, à travers ce message Christ, me parlait à cet instant même, dans la voiture.

Mary Baker Eddy a écrit: « Grâce au sens spirituel, vous pouvez discerner le cœur de la divinité et commencer ainsi à comprendre dans la Science le terme générique homme. L'homme n'est pas absorbé en la Divinité, et l'homme ne peut perdre son individualité, car il reflète la Vie éternelle; il n'est pas non plus une idée isolée et solitaire, car il représente l'Entendement infini, la totalité de toute substance. » (Science et Santé, p. 258-259) Tout le monde possède le « sens spirituel », à savoir la capacité innée de comprendre Dieu et de connaître le royaume des cieux, ou réalité spirituelle, ici même. Cela est vrai, quelle que soit la situation. Le sens spirituel n'est pas un talent spécial, que seule une élite possèderait. Si vous avez été ému devant la splendeur d'un coucher de soleil, par les embruns de l'océan qui vous ont soudain caressé le visage, ou par le rire d'un bébé, alors vous avez ressenti cet élan irrésistible qui pousse à s'ouvrir à quelque chose de simplement et profondément bon. Ce sont des petites preuves du pouvoir Christ.

Tout le monde n'a pas à faire face quotidiennement au chagrin ou à la mort. Mais nous avons tous notre contribution à apporter: percevoir que notre prochain, là où il se trouve, est assez réceptif spirituellement pour ressentir la présence du royaume des cieux, pour entendre la voix du Christ, le Consolateur promis. C'est cela la prière, et elle est puissante.

« La "douce petite voix" de la pensée scientifique atteint, par-delà mers et continents, jusqu'aux extrémités les plus lointaines du globe », a écrit Mary Baker Eddy. « Pour l'entendement humain, la voix inaudible de la Vérité est pareille "au rugissement d'un lion". Elle se fait entendre dans le désert et dans les lieux ténébreux de la peur. » (Science et Santé, p. 559). La voix du Consolateur est perceptible lorsque nous dormons, et elle l'est tout autant quand nous sommes éveillés. Vaincre le chagrin et la mort est un espoir absolu, ici et maintenant. La compréhension spirituelle de la Vie divine nous permet de sortir du bourbier de la souffrance et de la perte, et elle nous amène à la joie de l'être illimité, plein d'amour et libre de tout danger.

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