En ce moment, en Grande-Bretagne, la différence de salaires entre hommes et femmes est un problème brûlant. Harriet Harman, secrétaire d'État pour l'égalité des femmes, a fait examiner au Parlement une charte d'égalité, annoncée par la Reine lors de l'ouverture du Parlement, et soumise ensuite à débat. Cette loi est conçue pour assurer l'égalité des sexes au travail, insistant sur le fait que « salaire égal pour travail égal » est un droit humain.
À mon sens, offrir un salaire inférieur à une femme est totalement injuste et malhonnête. Mais quand on considère les choses par le biais de l'Esprit divin, plutôt que par l'intermédiaire d'un point de vue matériel, on trouve un monde nouveau qui emmène, au-delà des limites étroites de toute forme de discrimination, jusqu'à un nouvel espace de liberté totale. La vue devient plus claire si on considère de tels problèmes en se plaçant du côté des lois plus élevées de Dieu, relevant de notre droit de naissance divin.
À son époque, Mary Baker Eddy a fait tomber bien des barrières pour devenir un grand leader spirituel. Elle a fondé une église et un mouvement suivi dans le monde entier. Même selon nos normes actuelles, ses idées étaient bien en avance sur son temps. Par sa découverte de la Science Chrétienne, elle a présenté une vue pragmatique de Dieu en tant que Père et Mère, employant sept synonymes majeurs pour montrer quels horizons sont ouverts aux hommes – et femmes – créés à Son image (voir Science et Santé, p. 465).
L'un de ces synonymes est le Principe, et j'aime beaucoup m'appuyer sur la nature de Dieu en tant que Principe, ou loi divine. Dans beaucoup de pays, le symbole de la loi est une balance en équilibre absolu. Ceci, pour moi, indique le gouvernement de Dieu qui est constant et toujours totalement équilibré, qui donne un statut égal aux hommes et aux femmes, de tous temps. Ceci est fermement établi dans le premier chapitre de la Genèse: « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme » (1:27).
Cette déclaration de la masculinité et féminité clarifie le dessein sans faille de Dieu. Dans l'univers spirituel de notre Créateur, nous pouvons nous prévaloir de notre droit de naissance, parfaitement équilibré. Il n'y a pas de fossé entre les sexes. En reflétant notre Père-Mère, nous avons toutes les qualités dans une mesure et un équilibre harmonieux. Dans la Bible, Job dit: « Dieu me pèse dans des balances justes, et il reconnaîtra mon intégrité ! » (31:6) C'est cette intégrité spirituelle qui aide à maintenir l'équilibre.
Un jour, cette vue de la création m'a amenée à une nouvelle et stimulante façon de m'identifier avec le Principe divin. Un matin, alors que je priais pour avoir une meilleure compréhension de mon rapport à Dieu, mon Père-Mère, je me suis aperçue que, en tant que femme, j'exprimais aussi les qualités masculines de Dieu. Science et Santé parle de l'union des qualités masculines et féminines qui forment l'être complet: « Ces différents éléments s'unissent naturellement, écrit Mary Baker Eddy, et leur véritable harmonie est dans l'union spirituelle. » (p. 57)
J'en suis arrivée à la conclusion que, puisque j'étais le reflet parfait et équilibré de Dieu, je possédais en permanence la force dont j'avais besoin pour accomplir des tâches que je ne me sentais pas capable de réaliser en tant que femme. Cela m'a permis de m'affirmer sans crainte dans plusieurs situations au travail. J'ai compris que je m'étais laissée hypnotiser par des limites liées au sexe, limites que je m'étais moi-même imposées et que j'avais acceptées. Elles s'étaient enracinées et avaient formé une toile de fausses croyances.
Dans le même temps, je décidai d'élargir mes vues et d'inclure d'autres femmes dans mes prières. À chaque fois que je voyais une personne se débattre avec des sentiments d'inaptitude, je remplaçais immédiatement cette vue en pensée par le concept que tous les enfants de Dieu sont faits à Son image, qu'ils n'ont pas peur, qu'ils sont forts et capables. J'ai aussi inclus les hommes que je rencontrais. Dans chaque cas, j'affirmais qu'ils exprimaient les qualités maternelles de Dieu dans leur douceur, leur intuition, leurs soins infatigables, et ainsi de suite.
Au bout de quelques semaines, j'ai commencé à ressentir un énorme changement dans mon vécu quotidien. J'ai découvert que je pouvais accomplir des tâches que je n'aurais jamais crues possibles auparavant. Et, chose intéressante, j'ai remarqué que plus d'hommes rendaient visite à la salle de lecture de la Science Chrétienne dont j'étais la bibliothécaire, alors que précédemment, c'étaient pour la plupart des femmes qui entraient pour se renseigner sur la guérison spirituelle.
Je continue à voir que lorsque j'ouvre ma pensée à une vue plus élevée de mon propre droit de naissance, en tant que reflet du Principe divin, je suis capable de percevoir l'identité des hommes et des femmes en parfait équilibre, de garder cette identité intacte, toujours à sa place. Si nous faisons tous de même, nous constaterons peut-être que les différentes questions liées à l'égalité des sexes dans notre monde actuel ne posent plus problème.
