Nous faisions la queue devant le comptoir d'American Airlines. La FAA (Administration fédérale des compagnies aériennes) avait ordonné des contrôles de sécurité sur les avions MD-80 de Southwest Airlines. La compagnie aérienne avait été obligée d'annuler des centaines de vols, dont celui que je devais prendre avec quelques collègues. Nous étions immobilisés à Dallas, alors que nous allions à une réunion à Guadalajara, au Mexique. D'autres personnes de notre groupe avaient pu prendre un vol un peu plus tôt. Alors que j'essayais de me renseigner sur la responsabilité éventuelle de la compagnie aérienne, le représentant du service clientèle a esquivé mes questions.
N'ayant pas d'autres choix, nous avons réservé des places dans un avion qui partait le lendemain, espérant ainsi être tout juste à l'heure à la réunion. Pour la nuit, nous avons retenu des chambres à l'hôtel Marriott, près de l'aéroport. Que pouvait-il arriver de plus ? Eh bien, au milieu de la nuit, une tempête s'est abattue sur la partie de la ville où nous étions, provoquant une coupure d'électricité. Lorsque je suis entré dans le hall de l'hôtel, c'était le noir absolu. Le lendemain matin, j'ai demandé à la réception pourquoi aucun éclairage de secours n'avait fonctionné dans les couloirs. Qui était responsable ? Je n'ai entendu que de bonnes excuses. Nous avons pu finalement obtenir notre vol pour Guadalajara, mais l'avion avait un retard d'une demi-heure. On ne pouvait certainement pas faire plus pour perturber ce voyage ! Et pourtant, si: à notre arrivée, des bagages enregistrés avaient été égarés. Encore une demi-heure d'attente. Mais à présent, je n'essayais plus de trouver des responsables. De toute évidence, ce n'était pas la bonne approche. Cela m'empêchait en fait de chercher la solution en Dieu. Il ne restait plus que quelques minutes avant le début de la réunion. On nous avait dit qu'il fallait compter une heure de trajet depuis l'aéroport. Et pourtant, nous sommes arrivés juste au moment où la réunion commençait. Nul doute que de nombreux facteurs ainsi que les prières de nos amis ont permis ce petit miracle.
Mais je crois y avoir aussi contribué modestement par ma soudaine prise de conscience, même si celle-ci a été graduelle. En fin de compte, même fort de son bon droit, il ne suffit pas d'exiger à tout prix que les autres reconnaissent leurs erreurs. Si nous comprenons pleinement notre relation à Dieu, nous mènerons nos projets à bien sans que rien ne nous en empêche, quel que soit le comportement des autres. Peu importe, alors, ce que font les autres ?
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