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L'essentiel est de pardonner

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2009


Souvent les points de départ inhabituels nous attirent. Il y a environ un an, l'un d'eux en particulier a surpris le monde entier, lorsqu'une communauté amish de Pennsylvanie (U.S.A.) a pardonné à un homme, Charles Roberts, et à sa famille le crime atroce qu'il avait commis en attaquant une école de leur village au sein du comté de Lancaster.

Alors que la colère et la tristesse se propageaient en même temps que la terrible nouvelle, le grand-père de l'un des enfants tués par Roberts rappelait aux membres de sa famille et de la communauté: « Nous ne devons pas penser de mal de cet homme. » Peu de temps après, un autre membre de la communauté faisait remarquer: « Je ne pense pas qu'il y ait quelqu'un ici qui ne veuille pardonner et tendre la main non seulement à ceux qui ont perdu un enfant dans de telles circonstances, mais aussi à la famille de l'homme qui a commis ces actes. »

Ce qui est surprenant, c'est qu'il ne s'est passé ni des heures ni des jours avant que le pardon soit accordé (ce qui aurait déjà été remarquable en soi), mais qu'il a été accordé immédiatement, comme s'il avait toujours existé, émanant de l'amour profond et inébranlable du peuple amish pour son prochain. Le cœur de ces gens était déjà rempli d'un amour puissant et miséricordieux.

Il s'agit là d'une leçon si profonde qu'elle mérite qu'on s'y arrête.

Lorsque nous-mêmes sommes l'objet d'attaques, le désir de réclamer justice est fort. Toutefois nous éprouvons souvent le besoin tout aussi impérieux de nous libérer des pensées obsédantes de ce que nous avons subi, afin de pouvoir aller de l'avant. Même s'il est vrai que pardonner permet aux gens d'oublier les offenses passées, ce n'est pas toujours facile. Et qu'en est-il lorsque les torts sont si graves ou qu'ils se sont répétés si souvent que le cœur ne semble pas assez fort ni assez grand pour pardonner ?

La Bible suggère que c'était le sentiment qui se cachait derrière la question que l'apôtre Pierre posa à Jésus, concernant le nombre de fois qu'il devait pardonner à son frère qui avait péché contre lui. Pierre se demandait si sept fois seraient suffisantes, comme s'il devait certainement exister une limite (voir Matthieu 18:21, 22).

Or, la leçon que Jésus fit ressortir pour Pierre, et ainsi pour chacun de nous, c'est que pardonner est un acte sans limites ni conditions. Il ne se fonde pas sur l'importance de l'offense, ni sur le nombre d'offenses, ni sur l'identité du coupable, ni sur l'avis de l'opinion publique, ni sur notre avis personnel quant à savoir si le coupable mérite d'être pardonné.

Le pardon a un fondement spirituel. En nous rapprochant de son origine, de Dieu qui est l'Amour immuable, l'acte de pardonner devient un élan parfaitement naturel. Malgré l'incrédulité du monde, une personne peut voir sa capacité d'exprimer la compassion s'élargir, s'affermir et devenir la norme, à mesure qu'elle prend conscience de l'amour illimité que Dieu exprime constamment en nous, et envers nous, Sa création. Pour reprendre les paroles de la fondatrice du Héraut, Mary Baker Eddy: « Dieu exprime en l'homme l'idée infinie qui se développe à jamais, et qui, partant d'une base illimitée, s'élargit et s'élève de plus en plus. » (Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 258)

Beaucoup de gens se demandent si pardonner ne revient pas à laisser le coupable s'en tirer à bon compte. Cela ne devrait absolument pas être le cas. L'acte de pardonner ne se substitue pas à la justice ni à la réforme qui permettra d'éradiquer l'ignorance ou la méchanceté à l'origine des torts causés. Bien au contraire, pour ceux qui pardonnent, la réforme, la justice et le pardon s'unissent pour transformer leur existence, en les obligeant à se concentrer non sur la colère, la peine ou le désir de vengeance, mais sur le Dieu qui est toute bonté et qui est l'Amour inconditionnel.

Par où commencer ? Nous pourrions peut-être examiner de plus près les instructions que Jésus a données dans son Sermon sur la montagne concernant l'amour inconditionnel. Voici ce qu'il dit: « Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent. » (Matthieu 5:44) Difficile d'imaginer qu'il soit possible de vivre sans pardonner, c'est là un point essentiel à la vie du chrétien.

Personne ne dit qu'il est facile d'aimer ceux que l'on considère comme des ennemis. Certains actes semblent impardonnables. Le fait est que Dieu nous a pourvus de ce dont nous avons besoin pour pardonner et effacer la peine, ainsi que l'a montré au monde entier une petite communauté amish. Il est utile de se rappeler la façon dont Jésus conclut ses propos sur ce qui rend le pardon possible et essentiel en disant: « afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; » (ibid. verset 45)

C'est le but même de l'acte de pardonner. Il s'agit de mettre en pratique ce qui nous rapproche de l'existence véritable des fils et des filles de Dieu, de l'Amour, ce que nous sommes réellement. En nous montrant plus aimants, en apportant notre soutien à la justice et aux efforts de réforme et en rejetant tout ce qui pourrait justifier le refus de pardonner, nous avançons à grands pas dans cette direction.

C'est là une leçon que nous ne devrions jamais oublier.

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