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« QUE FERIEZ-VOUS SI... ? »

L'auteur de cet article aborde une question souvent posée aux scientistes chrétiens.

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 2009


« Que feriez-vous si vous aviez... » Et la phrase se termine par le nom d'une blessure ou d'une maladie. La plupart des scientistes chrétiens s'entendent poser cette question par des personnes curieuses d'en connaître la réponse. La question est sensée et, pour ma part, je suis reconnaissant à tous ceux qui désirent comprendre pourquoi les scientistes chrétiens font confiance au traitement par la Science Chrétienne pour guérir. Comme la réponse est individuelle, je ne fais ici qu'apporter mon propre point de vue sur la question.

Lorsqu'ils sont malades ou blessés, les scientistes chrétiens ont la même attitude que la plupart des gens, qu'ils soient monothéistes, polythéistes ou athées: ils veulent recouvrer la santé. En général, on choisit le type de traitement dans lequel on a le plus confiance. Par exemple, pour une douleur au dos, certains feront appel à un médecin ou à un chirurgien, d'autres à un orthopédiste ou à un chiropracteur, d'autres encore chercheront un soulagement dans le yoga, prendront des antalgiques ou recourront à l'acuponcture. Les scientistes chrétiens choisissent le traitement par la Science Chrétienne, c'est-à-dire la prière chrétiennement scientifique, pour la bonne raison qu'ils en ont constaté l'efficacité. La guérison spirituelle n'est pas une chose en laquelle ils « croient » aveuglément, car ils en ont fait l'expérience. En d'autres termes, ils ont démontré la fiabilité de ce traitement.

On demande parfois aux scientistes chrétiens s'ils ont le droit d'aller voir un médecin. Cette question m'étonne. Apparemment, ceux qui posent une telle question croient à tort qu'une hiérarchie cléricale dicte aux membres d'église leur conduite. Le fait est que les membres de la Science Chrétienne jouissent de leur liberté morale et du droit inaliénable de faire appel à l'aide professionnelle de leur choix. Science et Santé contient cet énoncé sans ambiguïté: « ... chacun a le privilège de travailler à son propre salut selon sa compréhension... » (p. 443).

Durant les vingt premières années de ma vie, j'ai subi de nombreux traitements médicaux pour divers maux. Puis je me suis mis à étudier la Science Chrétienne à la suite d'une guérison instantanée par cette Science: je souffrais d'une grave maladie récurrente dont ni la médecine ni la chirurgie n'avaient pu venir à bout.

Pour revenir à la question « que feriez-vous si... ? », je sais pertinemment, en tant qu'économiste, combien il est difficile de prévoir l'avenir. Mais pour répondre de façon concrète, j'aimerais expliquer non pas « ce que je ferais si... », mais « ce que j'ai fait quand... »

Il y a dix-huit ans, alors que je rejouais au basket-ball pour la première fois depuis des années, je me suis gravement blessé au genou. Au cours des deux mois suivants, j'ai demandé à plusieurs reprises un traitement à un praticien de la Science Chrétienne. J'ai bel et bien été soulagé de la douleur au point de pouvoir remarcher, mais les semaines s'écoulant, mon genou restait enflé, fragile et ankylosé.

J'ai alors envisagé de recourir à la chirurgie arthroscopique après avoir lu que l'un de mes athlètes professionnels favoris avait participé à un match de baseball moins de deux semaines après avoir subi une telle opération. Cependant, je me suis rendu compte que si je me considérais dès le départ comme un être physique ayant besoin d'une intervention matérielle pour être en bonne santé, cela ne serait guère propice à la guérison par la Science Chrétienne, qui repose sur l'idée opposée que l'homme (c'est-à-dire chacun de nous dans sa nature spirituelle véritable) est l'image et la ressemblance spirituelles de Dieu, éternellement intactes.

Tout en souhaitant naturellement retrouver l'usage normal de ma jambe le plus vite possible, j'ai décidé de m'en remettre entièrement à la Science Chrétienne, la guérison dût-elle prendre plus longtemps qu'avec une opération chirurgicale. D'autres n'auraient pas forcément choisi une position si radicale, et pourtant je l'ai prise. Pourquoi ? Parce que la Science Chrétienne m'avait déjà guéri rapidement et complètement d'une blessure antérieure survenue dans la pratique d'un sport Voir le Christian Science Journal de mars 2008, p. 34 (en anglais)., ainsi que bien d'autres maux. Je me suis dit que si Dieu pouvait me guérir de A, B, et C, il pouvait aussi me guérir de M, N ET O. Je savais que Dieu ne me ferait jamais défaut, et je ne voulais pas Lui faire défaut moi-même.

Quelques semaines plus tard, alors que j'étais en train de lire la Leçon biblique hebdomadaire indiquée dans le Livret trimestriel de la Science Chrétienne qui avait pour sujet « Dieu, la seule cause et le seul créateur », j'ai pris clairement conscience du fait que Dieu non seulement ne tolérait aucune blessure dans Sa création spirituelle, mais ne pouvait même pas avoir créé une seule circonstance capable de provoquer des souffrances. J'ai alors appelé un praticien de la Science Chrétienne pour demander à nouveau un traitement par la Science Chrétienne. Après avoir reposé le téléphone, je suis sorti faire une course.

La jambe raide, j'ai marché vers ma voiture. Mon genou était toujours aussi enflé, fragile et ankylosé après de nombreuses semaines, mais je ne me sentais pas concerné. J'étais content et en paix, réconforté par la certitude que la création de Dieu (moi inclus !) était intacte. Lorsque je suis sorti de ma voiture, un peu plus d'une heure plus tard, mon genou était tout à fait normal. Quel moment merveilleux ! J'étais rempli de joie ! J'ai eu le sentiment de comprendre ce que ressentit le boiteux à la porte du temple après que Pierre et Jean l'eurent guéri et qu'il « entra avec eux dans le temple, marchant, sautant, et louant Dieu » (Actes 3:8).

Cette guérison soudaine et stupéfiante, sans aucun effet secondaire ni séquelles, ni période de rééducation, a confirmé à mes yeux cette affirmation de Mary Baker Eddy: « La Science Chrétienne est toujours le chirurgien le plus habile... » (Science et Santé, p. 402)

Je n'ai peut-être pas répondu à la question «que feriez-vous si...? », mais j'espère avoir compensé cela en relatant « ce que j'ai fait quand... » Comme le savent tous ceux qui lisent les témoignages de guérison publiés dans le Héraut, le Christian Science Sentinel ou le Christian Science Journal, il n'y a pas de formule consacrée pour prier en Science Chrétienne. Les idées curatives qui apportent la guérison espérée sont multiples. Mais la Science demeure fondamentalement la même: un Créateur parfait possède une création parfaite (nous !), et nous avons tous le droit de discerner, de comprendre et de connaître notre identité individuelle à la ressemblance de notre Parent divin qui nous aime. Chacun parvient à comprendre le lien qui l'unit à Dieu, en suivant son propre chemin. C'est un chemin plein de joie !

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