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Un mensonge ne s'explique pas!

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2008


Assertion catégorique:

« L'heure des penseurs a sonné. »

Exigence:

« Voici maintenant le temps favorable, voici maintenant le jour du salut. »

Récompense:

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres. »

Quel que soit le problème présenté par un patient, et peu importe depuis quand il dure, la solution se trouve dans les affirmations énoncées ci-contre. La première est de Mary Baker Eddy, elle est dans la préface de Science et Santé (p. 1). La seconde est extraite d'une lettre de l'apôtre Paul, épistolier par excellence, aux chrétiens de l'Église de Corinthe (II Cor. 6:2). Et la promesse qui couronne les deux premières est une déclaration de Jésus (Jean 8:31, 32, d'après La Nouvelle Bible Segond).

Alors, qui vint en premier: le problème, ou la solution ?

Dans mon activité de praticienne, j'ai été très influencée par deux récits qui font figure d'exemple et qui ont stimulé ma pensée, d'abord en qualité de patiente, l'élevant au-dessus du découragement, de la perplexité ou du sentiment de fardeau produits par certaines situations tenaces, que le problème soit un état physique menaçant de longue durée, des relations tendues ou des difficultés financières.

Le premier exemple est une histoire que j'ai entendue il y a des années et qui a profondément modifié ma façon d'aborder une maladie persistante qui m'affectait alors. C'est l'histoire d'un professeur se trouvant face à une classe de nouveaux étudiants le premier jour de l'année universitaire. Comme les étudiants viennent de divers lycées, il a inscrit un problème assez complexe au tableau et a demandé si quelqu'un pouvait le résoudre. Un des jeunes lève la main avec enthousiasme et va au tableau pour faire sa démonstration. Mais avant qu'il puisse aller bien loin, le professeur l'arrête en disant: « Non ! Non ! C'est tout faux dès le début ! » Le jeune homme, découragé, pose la craie et retourne à sa place.

Un autre étudiant s'avance et commence exactement de la même manière. Cette fois, le professeur s'exclame d'un ton sarcastique: « Est-ce que quelqu'un écoute quand je parle ? » Une étudiante se porte alors volontaire, vient au tableau et commence encore de la même manière. Le professeur en a plus qu'assez. Il marmonne entre ses dents: « Mais qu'est-ce qu'ils m'ont envoyé comme équipe ? » et, de rage, il jette son livre sur son bureau. Toutefois, l'étudiante qui est au tableau l'ignore et poursuit sa démonstration jusqu'à la solution du problème, puis elle regagne sa place. Le professeur se tourne vers elle et lui dit: « C'est parfait, merci. » Les deux premiers étudiants protestent alors en disant que c'était exactement ce qu'ils s'apprêtaient à faire!

Écoutez-moi bien, leur répond le professeur, « vous venez d'apprendre la leçon la plus importante de votre vie: il ne suffit pas de savoir quelque chose, vous devez savoir que vous le savez ! » Et il ajoute: « Pourquoi vous êtes-vous interrompus ? Simplement parce que j'avais suggéré que votre raisonnement était faux ? Par crainte ? Parce que vous étiez dans le doute, la confusion ? Ou est-ce que je vous impressionne au point que vous pensez que tout ce que je dis doit être juste ? »

Ce récit a fait mouche, car c'était justement ce qu'il me fallait. Il m'a amenée à m'interroger sur les doutes, les craintes, et toutes les questions insidieuses que je me posais sur la raison pour laquelle je n'étais pas guérie. En quelque sorte, j'avais « posé la craie » et j'étais retournée ruminer sur mon état. Je m'étais laissé influencer à croire à la souffrance, à la lutte et à la frustration. L'apitoiement sur moi-même semblait légitime, au regard de tous les efforts que j'avais faits.

Eh bien, cette fois, la guérison a été rapide. Mais quelques années plus tard, alors qu'un autre problème physique me tourmentait, un second exemple s'est avéré encore plus important et durable. C'était le récit de deux guérisons remarquables opérées un après-midi par Mary Baker Eddy, au cours de la même visite, celle d'un homme souffrant de rhumatismes et celle de sa fille atteinte de surdité. Lorsque ces guérisons lui furent rapportées, une des élèves de Mary Baker Eddy lui demanda: « Quand serons-nous capables de faire de pareilles guérisons ? » Mary Baker Eddy répondit: « C'est l'Amour qui guérit, seulement l'Amour [Dieu]. » Mais l'élève répéta sa question: « Mais quand serons-nous capables de faire de telles guérisons ? » Cette fois, Mary Baker Eddy la regarda droit dans les yeux et répondit doucement: « Quand vous croirez à ce que vous dites. Je crois à chacun des énoncés de la Vérité que je prononce. » (voir Mary Baker Eddy – Une vie consacrée à la guérison spirituelle, de von Fettweis et Warneck, p. 91)

Là je pouvais appliquer directement les deux premières affirmations qui figurent au début de cet article. Oui, l'heure des penseurs a vraiment sonné, et le jour du salut est là maintenant. Il ne tenait donc qu'à moi de poursuivre, et de décider si je croyais aux enseignements et aux exemples de guérison de Jésus, et si j'avais confiance en eux. De ne pas simplement me sentir réconfortée et pleine d'espoir, mais d'être convaincue de la vérité, de savoir avec assurance qu'elle me rend libre.

Lire des textes parlant de la vérité, aimer la vérité, citer la vérité sont autant d'activités apaisantes pour ressentir la présence de Dieu. Mais n'étais-je pas en train de chercher une sorte de « zone de confort » où je pourrais simplement tolérer le problème ? Le Psalmiste dit: « Dans leur détresse, ils crièrent à l'Éternel, et il les délivra de leurs angoisses; il envoya sa parole et les guérit... » (107:19, 20) J'avais peut-être là un indice: j'avais fait une sorte de surfing intellectuel, je m'étais employée à lire et à énoncer des citations, à tourner en rond mentalement en quête de réponses.

Se pouvait-il que la détresse et les angoisses aient été les problèmes dont je devais être délivrée ? En poursuivant cet examen intérieur, je me suis rendu compte que la lenteur de la guérison m'avait découragée, bien que je ne veuille pas l'admettre. Et que, oui, je passais beaucoup de temps à me demander ce que je faisais de faux. Mais de telles spéculations étaient-elles une base solide pour un véritable raisonnement spirituel ?

En examinant le mot raisonner, j'ai constaté que j'avais échoué sur ce point ! Je partais du problème au lieu de partir de la solution. Je devais changer mon approche. Comme l'explique Science et Santé, « pour bien raisonner on ne devrait considérer qu'un seul fait, savoir l'existence spirituelle ». (p. 492)

J'ai cessé alors de rechercher le comment et le pourquoi du problème, je savais qu'un mensonge ne s'explique pas. Je ne me sentais plus poussée à analyser des raisons pour lesquelles je n'étais pas guérie ou pour lesquelles telle autre personne avait été guérie ou non. Quelle perte de temps que de spéculer sur une illusion, sur un rêve ! Paul a averti les Corinthiens: « Car les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles; mais elles sont puissantes, par la vertu de Dieu, pour renverser des forteresses. Nous renversons les raisonnements et toute hauteur qui s'élève contre la connaissance de Dieu, et nous amenons toute pensée captive à l'obéissance de Christ. » (II Cor. 10:4, 5)

Or je ne renversais pas les raisonnements, au contraire je les entretenais, m'efforçant de mon mieux de les guérir, en inventant même de nouveaux, plutôt effrayants.

Assertion catégorique, exigence, récompense. À mesure que j'ai mieux suivi ces trois affirmations, leur caractère pratique a effacé tout élément de temps, toute crainte, tout doute. J'étais enfin libre de découvrir ma propre capacité de partir de la vérité fondamentale de ma perfection spirituelle et d'y rester, plutôt que d'un problème difficile que je justifiais tout en essayant de le détruire.

Bien des années plus tard, j'ai rencontré l'épreuve la plus difficile de ma vie, qui a duré bien plus que quelques mois. Je savais alors avec certitude ce que je savais, et ni le temps, ni la pitié, ni les luttes, ni la crainte, ni le doute – nulle tentative de me faire abandonner – n'ont pu influencer mes prières. Je pouvais affirmer ce que je savais de façon catégorique, répondre à l'exigence, et la récompense promise a été au rendez-vous.

J'ai gagné le combat. Quel grand moment !

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