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Article de couverture

HUMILITÉ, ÉLÉVATION ET GUÉRISON

Être humble, c’est être prêt à abandonner tout concept de l’être basé sur la matière, et céder entièrement à l’identité spirituelle que Dieu nous a donnée.

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de septembre 2008


Il était plus de minuit. J’étais en plein travail, rédigeant un article qui me donnait bien du mal. Il y avait un délai à respecter, et j'avais le sentiment de tourner en rond. Je me demandais même si j’avais choisi le bon sujet. Pour couronner le tout, je ressentais une douleur à la mâchoire. « Oh, non ! ai-je pensé, je n’ai vraiment pas besoin d'un problème en plus pour me retarder dans mon travail! »

Comme il était tard, je n’ai pas voulu appeler un praticien de la Science Chrétienne pour demander de l’aide par la prière. À la place, j’ai décidé de spiritualiser le plus possible mes pensées et de m’en remettre humblement à la sollicitude de Dieu. J’ai terminé un autre travail urgent puis je suis allé me coucher, en ayant encore cette sensation de gêne à la mâchoire.

J’ai continué de prier durant la nuit. Au matin, j’ai fait, dans une certaine mesure, l’expérience de ce que Mary Baker Eddy appelle « un instant de conscience divine » (Science et Santé, p. 598). J’ai senti la totalité de Dieu dans cet instant divin qui ignore le temps physique et où l’on a seulement conscience de Sa présence et du caractère parfait et complet de Sa création spirituelle. Je savais que j’étais Sa création et que mon identité était composée de toutes les idées de l’Entendement divin, maintenant même. Ces idées ne comprenaient ni douleur ni problème physique; en réalité elles ne comportaient pas le moindre élément physique.

C’est alors que j’ai retrouvé l’inspiration et l’assurance dont j’avais besoin. J’avais bataillé pour finir mon article dans les délais et faire du bon travail. Je m’étais même un peu senti comme Élie lorsqu’il s’était écrié, en proie au découragement et au désespoir: « C’est assez! » (I Rois 19:4) Mais Élie avait poursuivi son ascension, et c’est ce que j’ai fait. Je veux dire par là que j’ai ressenti de façon nouvelle le pouvoir de la Science Chrétienne et l’inspiration qu’elle apporte. J’ai compris que le découragement et le désespoir ne venaient pas de l’Entendement divin, mais d’un prétendu entendement opposé. En rejetant humblement le sens matériel de toute chose, j’ai été réceptif à la gloire paisible qui nous vient de Dieu, à ce sens spirituel de l’homme, qui nous rend heureux d’être ce que l’Entendement divin a voulu que nous soyons. Grâce à ces pensées inspirées, la douleur physique a diminué. Un peu plus tard dans la journée, elle a complètement disparu, et elle n’est jamais revenue. J’ai pu poursuivre mon travail et le terminer sans problème.

Pour moi, être humble, c’est être prêt à abandonner tout concept de l’être basé sur la matière, et à céder entièrement à l’identité spirituelle que Dieu nous a donnée. Le contraire de l’humilité, c’est vouloir donner forme à ses désirs personnels selon un plan préconçu. Le problème avec cette approche, c’est que les choses ne se passent pas toujours comme on l’a prévu, surtout lorsque ces projections sont orientées vers la matière.

Outre l’incertitude du résultat qu’il implique, le point de vue matériel est en fait erroné. Il ne cadre pas avec notre être véritable, créé par Dieu. Pourtant la vue matérielle des choses, ou ce que l’on perçoit avec les cinq sens physiques, peut sembler très tenace. C’est ici que l’humilité trouve toute sa place.

Avec humilité, je peux dire: « Je suis prêt à me soumettre entièrement à Dieu et à Ses lois; à reconnaître que Dieu est l’Entendement créateur de toutes les idées qui composent la véritable création; à accepter ces idées de tout cœur; à comprendre que Dieu est l’Amour infini, qui seul s’occupe de chacun d’entre nous; à comprendre que Dieu est la Vie éternelle, qui maintient chaque idée dans son intégralité et sa richesse. L’humilité m’empêchera de réagir à l’arrogance du témoignage des sens matériels et des théories défectueuses qui prétendent déterminer mon identité et celle des autres. »

La maladie implique que l’on accepte que tel état physique soit réel, au lieu de reconnaître que c’est une image mentale erronée. On peut vaincre ce faux sens grâce à une attitude humble qui s’empresse de rejeter l’image mentale erronée pour se soumettre entièrement à l’image spirituelle véritable. Jésus est mon modèle suprême. Il exprimait une humilité absolue et se soumettait entièrement à Dieu. Grâce à cette humilité, il comprenait que toute maladie n’était que fausse apparence, ce qui lui permettait de guérir ceux qui venaient à lui. Dans la parabole du pharisien et du publicain en prière, Jésus montre qu’il faut se détourner d’une vision matérielle et orgueilleuse de soi pour céder entièrement à Dieu. Dans cette parabole, le pharisien mentionne sa propre rectitude, ses observances religieuses et ses dons généreux. Le publicain, quant à lui, n’ose même pas lever les yeux, « mais il se frapp[e] la poitrine, en disant: Ô Dieu, sois apaisé envers moi, qui suis un pécheur » (Luc 18:9-13).

Force m’est d’admettre que cette parabole m’a longtemps laissé perplexe. Je pouvais comprendre que Jésus blâme l’attitude du pharisien, mais je ne voyais pas pourquoi il approuvait la prière du publicain: le fait que cet homme reconnaissait être un pécheur semblait contredire le texte biblique qui affirme que l’homme et la femme ont été créés à l’image et à la ressemblance de Dieu. Mais j’en suis venu à considerer que le publicain désirait vraiment être débarrassé de cette image de mortel pécheur, et qu'il demandait à la miséricorde divine d'élever ses pensées. Cela m’a permis de comprendre l’approbation de Jésus: « Je vous le dis, celui-ci descendit dans sa maison justifié, plutôt que l’autre. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. » (Luc 18:14)

À un certain moment dans ma pratique de la guérison spirituelle, j'ai souhaité ardemment voir davantage de résultats. En méditant les paroles de Jésus concernant la prière du publicain, j’ai appris à prier avec plus de profondeur et de pénétration.

J’ai compris que le publicain en appelait à la miséricorde divine. Cela a orienté toutes mes pensées vers Dieu, qui est la puissance qui me libère d'une vue mortelle de moi-même et des autres. J’ai fait le tour des domaines de l’existence dans lesquels je pouvais rejeter une vue matérielle et humainement exaltée de moi-même pour me voir entièrement dépendant de Dieu, la source et la substance de mon être. Différentes facettes de la vie humaine me sont venues à l’esprit: ethnie, éducation, milieu social, biens personnels, santé, situation professionnelle, aspect physique, talents et même appartenance religieuse, en un mot tout ce qui prête à des comparaisons entre les gens. Selon le cas, on peut se sentir supérieur, ou au contraire défavorisé, et par conséquent à un niveau inférieur. Mais les deux points de vue, s’ils sont basés sur la matière, renvoient à l’orgueil humain.

La miséricorde de Dieu ne favorise pas une personne au détriment d’une autre. Elle découle de Son amour inconditionnel pour chacune de Ses idées, Ses enfants. Dieu a besoin de toutes Ses expressions pour être pleinement manifesté. Si Dieu est Amour infini, comme le déclare la Bible, cela implique qu’il ne peut y avoir de limites à l’amour qu’il dispense. Si Dieu est Entendement infini, il ne peut y avoir de limites à l’intelligence et aux talents qu’il exprime dans toute Sa création. Si Dieu est Âme, alors la santé et la perfection sont l’essence même de Sa création et caractérisent forcément chaque créature individuelle.

Dieu n’élève pas l’un d’entre nous audessus des autres, Il nous élève tous pour que nous L’exprimions d'une façon à la fois particulière et nécessaire. À mesure que cette réalité spirituelle transforme notre conscience, l’impuissance et l'inexistence de l’orgueil de la matérialité sont dévoilées. Les concepts matériels d’ethnie, d’éducation, de milieu socioculturel, de biens personnels, de situation professionnelle, de santé, de beauté, de talent et de religion sont tous élevés à leur niveau spirituel.

La miséricorde de Dieu ne favorise pas une personne au détriment d’une autre... Dieu a besoin de toutes Ses expressions pour être pleinement manifesté.

La guérison survient lorsque s’opère cette transformation mentale et spirituelle. Elle est en réalité la conséquence extériorisée d’une mentalité qui accepte la création de Dieu telle qu’elle existe maintenant et à jamais. Et c’est l’humilité qui rend cela possible.

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