Vous est-il déjà arrivé d’avoir envie de poursuivre un bel objectif, mais de vous apercevoir que vous résistiez à l’élan de cette inspiration ? Vous aviez le sentiment de ne pas être tout à fait prêt, ou bien vous pensiez qu’il s’agissait là d’un projet fou, basé sur une lubie ou un rêve irréaliste, et qu’en fait il n’en valait pas la peine. Vous estimiez que cela représentait trop de travail et vous n’aviez ni le temps ni l’énergie nécessaires pour vous y consacrer. Les obstacles vous apparaissaient peut-être insurmontables.
Quelle que soit la forme de résistance recontrée, le fait de ne pas être seul à éprouver cette réticence typique à répondre à un appel inspiré, devrait vous encourager. Il suffit d’ouvrir la Bible pour trouver des exemples de personnages qui résistèrent d’abord à Dieu, avant de suivre les impulsions divines et de mener à bien leur mission. Le récit de ce qu’ils ont vécu est une source d’enseignement.
Par exemple, les chapitres 3 et 4 de l’Exode racontent l’histoire de Moïse, à qui Dieu demanda de libérer ses frères israélites de l’oppression des Égyptiens. Moïse ne manquait pas d’excuses pour se soustraire à cette mission inspirée par Dieu. Il n’en était pas digne, avança-t-il: « Qui suis-je, pour aller vers Pharaon, et pour faire sortir d’Égypte les enfants d’Israël ? » Mais Dieu le rassura: « Je serai avec toi. » (Exode 3:11, 12)
Moïse résistait encore. Il se plaignit qu’aucun Hébreu ne le croirait s’il avait l’audace de prétendre que Dieu lui était apparu. En outre, il argua du fait qu’il n’était pas assez éloquent pour s’adresser à eux, car il n’avait pas « la parole facile ». Avec patience, Dieu lui assura qu’Il serait avec lui et qu’Il lui mettrait dans la bouche les paroles qu’il aurait à dire.
Moïse finit par obéir aux directives dictées par Dieu et il délivra son peuple de l’esclavage en Égypte. Il le conduisit jusqu’à la Terre Promise. Il donna également les Dix Commandements aux Israélites. Le concept d’un dieu unique devint le fondement du judaïsme et des deux religions majeures que sont le christianisme et I’islam. Parce qu’il écouta les idées inspirées par Dieu et agit en conséquence, Moïse surmonta sa résistance, et cette victoire personnelle profita également à son peuple et aux générations à venir.
Le livre des Juges évoque un autre résistant aux idées divinement inspirées. Gédéon, un Hébreu, reçut la visite d’un ange qui lui inspira l’idée de sauver son peuple de l’oppression des Madianites. Gédéon résista à la demande pressante de l’ange (voir Juges 6:11-16).
Si, comme lui affirmait l’ange, « l’Éternel est avec [son peuple] », pourquoi, demande Gédéon, les Hébreux ontils été assujettis en premier lieu aux Madianites ? Il s’étonne également de la disparition de tous ces miracles qui avaient délivré ses ancêtres des Égyptiens. Pourquoi son peuple est-il à présent livré à un autre oppresseur ? En outre, fait-il remarquer, « ma famille est la plus pauvre en Manassé, et je suis le plus petit dans la maison de mon père ». Cette lamentation fait écho aux arguments avancés par Moïse, lequel disait finalement: Qui suis-je, pour aller délivrer Ton peuple ?
Très convaincants, les contre-arguments de Gédéon auraient certainement dissuadé nombre d’entre nous de se lancer dans une mission apparemment impossible. Mais la pensée qu’il fallait accepter cette mission inspirée par Dieu lui revenait sans cesse à l’esprit, et elle finit par vaincre sa réticence et sa résistance: « L’Éternel lui dit: Mais je serai avec toi. » Cette assurance de la puissance et de la présence constantes de Dieu est très semblable au message angélique qui était venu à Moïse. Comme Moïse, Gédéon tint compte de cette inspiration céleste et délivra les Israélites du joug des Madianites. À la tête de son peuple, Gédéon les conduisit à d'autres victoires sur l’ennemi. Cet homme simple, issu d’une famille pauvre, fut extrêmement utile à une nation entière dès lors qu’il accepta d’écouter les pensées d’inspiration divine et d’agir en conséquence.
Le livre de Jonas (voir chapitres 1-3) nous fournit un autre exemple de victoire sur la résistance aux directives divines. Dieu ordonna à Jonas d’aller prêcher aux habitants de Ninive pour leur reprocher leur méchanceté. Accepterions-nous avec plaisir une mission consistant à signaler à quelqu’un ses défauts – et plus encore à une ville entière ? Jonas réagit comme la plupart d’entre nous l’auraient fait. Il résista ! Et non seulement il résista, mais il s’enfuit. Il monta à bord d’un bateau qui s’en allait à Tarsis, direction opposée à celle de Ninive. Mais il apprit qu’on ne peut fuir loin de Dieu.
Lorsqu’une tempête menaça de détruire le navire, Jonas se rendit compte de l’erreur qu’il avait commise en tentant de se soustraire à sa mission. Désirant sincèrement sauver le bateau et son équipage, il se laissa jeter à la mer par les marins. Mais l’amour de Dieu, Sa protection et Ses conseils demeuraient avec lui. Avalé par une baleine, un « grand poisson », transporté dans son ventre puis vomi sur la terre où il se retrouva sain et sauf, Jonas tira la leçon de cette expérience. Il comprit qu’il n’avait d’autre choix que d’obéir à Dieu qui lui commandait d’aller à Ninive. Il accepta donc cette commission divine et transmit le message de Dieu aux habitants de la ville, lesquels se repentirent de leur conduite et sauvèrent ainsi leur cité.
Les personnages de l’Ancien Testament ne furent pas les seuls à avoir du mal à écouter Dieu et à suivre Ses instructions. Jésus lui-même résista un instant, dans le jardin de Gethsémané, lorsqu’il sut que sa mission auprès de l’humanité exigeait qu’il affronte le crucifiement. Priant Dieu, il Lui demanda que cette « coupe » s’éloigne de lui (Luc 22:42). Cependant, il rejeta vite cette résistance à la volonté de Dieu par cette affirmation: « Toutefois, que ma volonté ne se fasse pas, mais la tienne. » La soumission de Jésus à la volonté divine, suivie par sa résurrection et son ascension, a changé le cours de l’histoire, en nous apportant espoir et confiance dans le dessein éternel prévu par Dieu pour chacun de nous.
Lorsqu’une idée est juste et que nous savons qu’elle vient de Dieu, nous avons la capacité de poursuivre cette idée malgré les doutes et les craintes continuels qui tentent de nous dissuader d’aller de l’avant. Chacun des personnages bibliques mentionnés dans cet article trouva le courage, la confiance et l’assurance nécessaires pour mener à bien la mission que Dieu lui avait confiée. Nous pouvons, nous aussi, répondre à l’appel.
