Avez-vous déjà eu du mal à demander de l’aide ? Moi, oui. Parfois, c’était simplement pour demander mon chemin ou un tout petit service. D’autres fois, demander de l’aide quand je ne me sentais pas bien me semblait difficile et me mettait mal à l’aise.
Très tôt, j’avais vu comment un traitement basé sur la prière guérit des difficultés physiques. Pourtant, dès que j’ai été assez âgée pour prier toute seule, j’ai refusé l’idée d’appeler un praticien de la Science Chrétienne ou de parler à quelqu’un de ma famille. Je gardais tout pour moi, et je me sentais souvent seule, alors que j’étais pourtant entourée par une famille aimante et très présente.
Et puis, il y a quelques années, à une époque où j’étais surchargée de travail à l’université, je suis tombée malade. Au bout de quelques jours, je ne pouvais plus rien manger et je me sentais de plus en plus faible. Chaque jour, je prenais du temps pour mettre Dieu à la première place, priant pour bien comprendre que c’est Lui qui gouverne, mais je refusais aussi de ralentir le rythme de mon emploi du temps et je me suis obstinée à ne dire à personne que je me sentais mal. Rétrospectivement, je me rends compte que l’idée que je devais continuer à travailler « en faisant avec » ne contribuait pas du tout à mon bien-être.
Après une semaine environ, j’ai commencé à m’inquiéter, parce que le problème ne disparaissait pas. Je ne pouvais toujours pas manger normalement, et j’étais épuisée. Alors, j’ai compris que je devais demander de l’aide par la prière, mais j’étais encore réticente car je ne voulais parler à personne de ma situation.
J’avais besoin de bonne volonté pour accepter de l’aide par la prière dans des moments difficiles.
Un matin, alors que je lisais la Bible, je suis tombée sur le passage de l’évangile de Jean où il est rapporté que Jésus s’est levé de table et s’est mis à laver les pieds de ses disciples. Quand il est arrivé à la hauteur de Pierre, il a rencontré de la résistance. Pierre ne voulait pas que Jésus lui lave les pieds, peut-être parce qu’il ne pouvait pas supporter l’idée que Jésus s’abaisse à une tâche si « inférieure ».
Ce récit m’a tout de suite interpellée: en résistant, dans un premier temps, à l’offre de Jésus, Pierre refusait la purification plus haute que Jésus lui promettait symboliquement. Pierre pensait faire preuve d’humilité, mais il ne voyait pas que sa volonté personnelle l’empêchait de participer à la bonté du Christ. Ce dont Pierre avait réellement besoin pour corriger son orgueil, c’était de la bonne volonté d’accepter l’amour et la compassion. Je me suis rendu compte que, tout comme Pierre, j’avais besoin de bonne volonté pour accepter de l’aide par la prière dans des moments difficiles.
Pendant les jours suivants, j’ai continué à prier et j’ai fait des recherches dans les œuvres de Mary Baker Eddy. J’ai trouvé cette phrase: « Quand nous sommes prêts à aider et à être aidés, l’assistance divine est proche. » (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 166) Je me suis arrêtée net et j’ai réfléchi un instant. Dans cette phrase, la bonne volonté de se faire aider était aussi importante que celle de servir et d’aider les autres !
Il était évident que je désirais l’assistance divine. Mais, depuis longtemps, j’avais négligé la bonne disposition à recevoir. Je voulais être guérie et j’aspirais à l’aide de Dieu, mais j’étais engluée dans ma volonté et mon entêtement: je ne voulais pas que mes problèmes soient un fardeau pour les autres. Comme Pierre, je m’étais focalisée sur le processus de demande d’aide au lieu d’en apprécier humblement l’importance spirituelle.
Quelques passages de Science et Santé avec la Clef des Écritures m’ont également aidée: « Si ceux qui étudient la Science Chrétienne ne se guérissent pas eux-mêmes promptement, ils devraient sans tarder faire appel à un Scientiste Chrétien expérimenté pour lui demander de l’aide. S’ils ne sont pas disposés à le faire dans leur propre intérêt, ils n’ont qu’à savoir que l’erreur ne peut produire cette répugnance anormale. » (p. 420) Et, « nous sommes divinement autorisés à croire à la suprématie du pouvoir spirituel sur la résistance matérielle. » (p. 134) Quand j’ai lu cette dernière citation, j’ai compris que j’avais non seulement l’exemple de Jésus pour me guider, mais que j’avais également l’appui divin pour surmonter toute la résistance que j’avais ressentie. Dieu avait un plan pour moi et dès que je me serais débarrassée de la crainte, de l’obstination et de l’orgueil, je pourrais le faire mien. Ce plan pourrait inclure un appel à un praticien de la Science Chrétienne ou le partage d’idées avec un membre de ma famille.
Immédiatement, j’ai insisté mentalement pour ressentire et comprendre ces faits spirituels, et bientôt la résistance a disparu. Avec ce nouveau sens d’humilité, il m’est apparu tout naturel de demander de l’aide et d’en recevoir.
J’ai tout de suite appelé une praticienne de la Science Chrétienne qui m’a dit qu’elle serait heureuse de prier pour moi. Elle m’a rappelé que j’étai une idée entièrement spirituelle, nor un mortel qui luttait pour se débar rasser d’une maladie, et que je ne me trouvais jamais en dehors de la sphère d'influence de la loi d’amour de Dieu Elle m’assura que j’étais déjà parfaite et libre et que je pouvais m’éveiller à ce fait spirituel. Pensant à cela, je me dirigeai avec confiance vers le restaurant universitaire où je pus prendre un repas normal pour la première fois depuis une semaine.
Après cela, mon énergie est revenue et je n’ai pas eu l’impression de devoir recouvrer mes forces progressivement. La maladie avait entièrement disparu. Le mieux de tout, c’est que j’avais franchi une étape et découvert que, par la prière, je pouvais trouver l’humilité nécessaire pour demander de l’aide. En fait, c’est devenu pour moi la chose la plus naturelle du monde, et cette aide est toujours la bienvenue, sans hésitation.
Cette bonne volonté d’accepter l’aide de ceux qui sont disposés à aider, qu’ils soient praticiens, amis ou parents, a ouvert la porte à beaucoup d’autres guérisons merveilleuses. Elle a aussi nourri ma propre pratique de la guérison et a amélioré l’aide que je pouvais apporter quand on faisait appel à moi.
Bien sûr, j’ai aussi beaucoup d’occasions de prier par moi-même et je chéris ces moments de communion individuelle avec Dieu. Mais j’ai aussi appris à être vigilante et à reconnaître les voies employées par la crainte et l’amour-propre qui voudraient nous inciter à résister à demander de l’aide quand nous en avons le plus besion.
    