Le commandement de Jésus: « Purifiez les lépreux », est aussi valable aujourd’hui qu’hier, déclare Keith Wommack, praticien et professeur de la Science Chrétienne. Au cours de cet entretien, M. Wommack décrit la signification profonde que ce commandement a pour lui. Durant ses dix années de musicien au sein de son groupe de rock, The Wommack Brothers Band, Keith Wommack n’a jamais voyagé sans sa Bible ni les écrits de Mary Baker Eddy. Son groupe a partagé la scène avec des têtes d’affiche comme Stevie Ray Vaughan, Elvis Costello et Journey. Bien que cette passion pour la musique ne l’ait jamais quitté, M. Wommack a remplacé peu à peu les heures d’exercice à la guitare et d’écriture de chansons par des heures de lecture, d’étude et de méditation axées sur la spiritualité.
Il a commencé à pratiquer la guérison par la prière en appliquant ce qu’il comprenait. M. Wommack a quitté son groupe en 1982 pour se lancer aussitôt dans la pratique publique de la guérison par la Science Chrétienne. « J’ai pensé que les chansons pouvaient procurer un apaisement et une inspiration temporaires, explique-t-il, mais seule la compréhension spirituelle apportait vraiment la guérison. »
M. Wommack s’est marié dix ans plus tard, devenant le beaupère des deux fils de sa femme. Entraîneur d’une équipe de baseball junior, chef-adjoint d’une troupe de scouts ou professeur d’échecs, il a participé pendant quinze ans aux activités de ses enfants, jusqu’à leur entrée à l’université.
M. Wommack est praticien de la Science Chrétienne depuis vingt-cinq ans et professeur de la Science Chrétienne depuis quatorze ans. Il vit, avec sa femme, à Corpus Christi, au Texas.
Cet entretien a eu lieu par e-mail.
Sur la couverture des périodiques de la Science Chrétienne, se trouve le sceau représentant la Croix et la Couronne, entouré d'un cercle dans lequel on peut lire l'ordre que Jésus a donné à tous ceux qui voudraient le suivre: « Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, chassez les démons. » (Matthieu 10:8) J'aimerais m'arrêter un moment sur « purifiez les lépreux ». Cette mission peut sembler étrange aujourd'hui, étant donné que la lèpre n'est plus le fléau majeur de la civilisation, contrairement à l'époque de Jésus. En quoi ce commandement vous semble-t-il encore pertinent ?
Ce commandement me paraît très actuel, car j'y vois une métaphore pour le genre de maux qui continuent de menacer les gens aujourd'hui, et qui, sans aucun doute, les menaceront tant qu'ils croiront être matériels.
L'Évangile selon Marc relate la guérison d'un lépreux par Jésus. Le lépreux lui avait dit: « Si tu le veux, tu peux me rendre pur. Jésus, ému de compassion, étendit la main, le toucha, et dit: Je le veux, sois pur. Aussitôt la lèpre le quitta, et il fut purifié. » (Marc 1:40-42)
Aujourd'hui, comme jadis, certains voient dans des problèmes similaires à la lèpre un signe que Dieu envoie dans sa colère pour punir le péché. Je découvre dans ma pratique que purifier les lépreux signifie non seulement guérir les problèmes physiques, mais également libérer les gens de la croyance qu'ils sont des parias, des mal-aimés, de misérables pécheurs sans espoir de salut. La Science Chrétienne révèle que nous ne sommes pas des mortels qui se préparent à être accueillis plus tard dans les bras de Dieu. Elle nous apprend à nous purifier nous-mêmes de la fausse croyance que l'homme — employé ici au sens générique, c'est-à-dire hommes et femmes — pourrait être impur un seul instant. Cette régénération nous rend conscients que nous avons toujours été dans les bras éternels de Dieu. Nous sommes toujours un avec Dieu !
J'ai appris qu'il y a deux façons pour moi de me connaître et de connaître les autres. En premier lieu, je dois savoir que tout le monde est l'idée spirituelle parfaite de Dieu. Deuxièmement, je dois reconnaître les défauts et les péchés qui ne font pas partie de moi-même et des autres mais que j'avais acceptés comme tels. Puis j'utilise la première idée pour me débarrasser de la seconde.
Selon le Lévitique, la lèpre représente la forme la plus grave de l'impureté. Le malade devait vivre en dehors du camp, à l'écart de toute la communauté israélite. Les lépreux n'avaient pas le droit d'approcher ou de toucher quiconque. Ils étaient obligés d'annoncer leur présence en criant: « Impur ! impur ! » Ainsi les gens savaient qu'ils devaient se tenir à l'écart. On ne sait pas avec exactitude quel serait le diagnostic d'un médecin, aujourd'hui, face à la lèpre mentionnée dans l'Évangile selon Marc, mais s'il s'agissait de ce que la médecine moderne appelle « maladie de Hansen », la victime d'un tel diagnostic aurait accepté la suggestion qu'elle perdait le sens du toucher. Tout mal ou croyance diabolique qui n'est pas réprimé dans la pensée semble se renforcer et empirer. La croyance à la lèpre n'échappe pas à la règle. Ceux qui acceptaient cette croyance à la lèpre perdaient le toucher, et finissaient par abîmer leurs orteils, leurs doigts, leurs pieds, parce qu'ils se cognaient, se coupaient et s'infectaient sans s'en rendre compte. Comme une croyance au mal suit librement sa pente si on n'y prend pas garde, de nombreux lépreux devenaient aveugles, car ils n'avaient plus le réflexe de cligner les yeux, ceux-ci étant insensibles. C'étaient les gens les plus seuls de la terre. À la différence de la plupart des non-voyants, les lépreux ne pouvaient se servir de leurs mains pour sentir et être en contact avec le monde extérieur.
La lèpre pourrait symboliser l'isolement absolu. Pour le sens matériel, elle présente une image frappante du péché qui détruit lentement la personne, lui interdisant toute relation avec les autres, pour finalement la laisser seule, méprisée, rejetée et sans aucun espoir. Ce n'est donc pas étonnant que Jésus ait inclus la purification des lépreux dans les commandements qu'il donne à ses disciples. On voit bien, me semble-t-il, pourquoi ce commandement conserve toute sa pertinence. Quel mensonge au sujet de la création ! L'Amour divin pourrait-il exposer son enfant à une telle souffrance et à une telle solitude ? L'Entendement divin pourrait-il jamais cesser de veiller sur le corps humain ? L'Âme immortelle pourrait-elle nous priver de toute sensation ?
Certainement pas ! C'est pourquoi, dans mes prières les plus profondes, je revendique la capacité de suivre dans une certaine mesure l'exemple de Jésus, pour être capable de guérir l'homme du péché qui l'a privé de tout ou pour guérir la femme qui ne peut sentir ou voir sa vraie valeur. Pour éveiller les gens à leur relation immuable avec Dieu et pour leur faire sentir l'amour divin qui guérit et régénère.
Bien des gens croient qu'à cause de certains actes passés, ils ne méritent pas de guérir. L'éclairage que vous apportez sur la signification symbolique de la lèpre pourrait les aider à se débarrasser de cette notion absurde. Tout le monde mérite de guérir, n'est-ce pas ?
Absolument. Chacun mérite de s'éveiller au Christ éternel qui est en lui, de s'éveiller à la Vérité qui l'habite, de se voir comme Dieu le voit, sans péché, libre et parfait. Digne de guérir maintenant même.
Je regardais l'autre jour « Bill Moyers' Journal », une émission d'information sur la chaîne PBS. Le journaliste s'entretenait avec l'archevêque Desmond Tutu, qui a reçu le prix Nobel de la paix, en 1984, pour son rôle de leader réconciliateur lors de la campagne contre l'apartheid en Afrique du Sud. Le journaliste demandait à Desmond Tutu: « Que faites-vous exactement quand vous pardonnez à quelqu'un ? » Et celui-ci a répondu: « Au fond, cela revient à dire: "Je renonce à mon droit de vengeance, à faire payer pour ce qu'on m'a fait... En me maltraitant, en vous en prenant à moi, quel que soit le mal que vous m'avez fait, vous m'avez fait du tort. Cela me donne un deuxième droit... sur vous, celui de refuser de vous pardonner. Je pourrais dire que j'ai le droit de vous faire subir un châtiment." Lorsque je pardonne, je dis: "Je renonce à ce droit, et je vous ouvre la voie à un nouvel avenir, je vous offre la possibilité de repartir sur de nouvelles bases." Voilà ce que je fais quand je pardonne. »
Si j'aborde ce point, c'est qu'il me semble que pour se sentir digne de guérir, dans une certaine mesure, le pardon est nécessaire, le pardon que l'on s'accorde à soi-même. Il faut apprendre à faire la paix non seulement avec les autres, mais aussi avec soi-même si l'on veut « ouvrir la voie à un nouvel avenir » et « repartir sur de nouvelles bases ».
Je pense que le pardon est un élément fondamental dans la guérison.
Desmond Tutu a tout à fait raison. Qu'il s'agisse de se pardonner ou de pardonner aux autres, cela signifie repartir à zéro avec amour, tout effacer.
Si je critique les autres ou si je tiens le registre de leurs erreurs, je ne perçois pas comment Dieu les a créés, les aime et les guide. Si je veux rester cohérent dans ma pratique, je dois faire tout mon possible pour voir que chacun est spirituel et parfait. Ce qui rend mes prières efficaces, ce n'est pas ce qu'un autre fait ou a fait, mais la mesure avec laquelle j'exprime, moi, l'amour de Dieu.
J'ai appris qu'il me faut parfois dépasser des douleurs et des colères anciennes pour pardonner. Mais j'en suis capable. La pensée-Christ nous contraint à le faire et nous en donne la force. Durant son crucifiement, Jésus pria: « Pére, pardonne-leur, car ils ne savent ce qu'ils font. » (Luc 23:34) C'est le Christ, l'influence de Dieu dans la conscience humaine, qui passe l'éponge. Le Christ est l'effaceur divin, le pouvoir qui guérit et sauve, démontré par Jésus. Jésus était l'homme, et le Christ son mode de pensée. C'est le Christ qui m'incite à aimer ce que Dieu voit chez mon prochain. Plus je comprends et respecte cette nature Christ, tout en appréciant le grand amour et le grand sacrifice de Jésus, plus je suis capable d'aimer, de guérir et de pardonner.
En dehors du pardon, qu'est-ce qui peut nous aider à ressentir davantage le pouvoir tangible de la guérison-Christ ?
Il y a une chose que j'ai trouvée utile: Cessons d'interrompre l'histoire de Dieu.
Un après-midi, il y a plusieurs années de cela, ma femme et moi avions stocké sur des palettes, dans notre véranda, des cartons de pâte à cookies protégés par des packs réfrigérants. Il y en avait une énorme quantité. C'était pour une collecte de fonds au profit des scouts. Pendant une heure, nous avons transporté tous les cartons à l'intérieur pour les disposer selon les parfums. Nous les avons ensuite répartis en piles pour chacun des garçons de la troupe.
Durant tout l'après-midi, les jeunes sont venus sonner à la porte, et je les ai aidés à porter les cartons dans leurs voitures. Après l'un des derniers allers-retours, j'ai ressenti une douleur terrible à l'épaule. Que je sois immobile ou en mouvement, debout ou allongé, rien n'y faisait. Je souffrais beaucoup. Le lendemain matin, au réveil, je n'allais pas mieux. Quelques heures plus tard, je me suis rendu compte qu'il me fallait « cesser d'interrompre l'histoire de Dieu ». Dieu nous raconte une merveilleuse histoire qui parle d'être, de gloire et de grâce naturels. « Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face », déclare-t-Il. (Exode 20:3) Il me fallait cesser d'interrompre l'histoire de Dieu avec une litanie affligeante et pathétique.
J'ai pensé à tout ce que ma femme et moi avions fait pour les scouts. Rendre service aux autres ne pouvait nous nuire. Ce n'était pas deux mortels qui avaient aidé d'autres mortels, mais l'Entendement divin qui avait donné la preuve de son amour pour son expression joyeuse, belle et dynamique. Telle était l'histoire de Dieu. Dès que j'ai cessé d'interrompre Son récit avec la rengaine de ma douleur, celleci est tout simplement partie. Elle s'est envolée. J'ai été aussitôt libéré.
Puisque nous parlons de douleur, j'ai lu que près d'un Américain sur six souffre d'une douleur chronique ou intermittente. C'est le Time Magazine qui rapporte cette triste nouvelle: « Des études semblent indiquer qu'environ la moitié des Américains qui souffrent de douleurs chroniques ou intermittentes ne trouvent aucune vraie solution à leur mal. » « The Right (and Wrong) Way to Treat Pain », Claudia Wallis, Time Magazine, 20 février 2005. C'est triste car, comme vous le savez, la Science Chrétienne propose une vraie solution, et qui plus est sans effets secondaires. Mais trop peu de gens en bénéficient, car la Science Chrétienne passe relativement inaperçue. On peut espérer que cela changera un jour. Mais quand vous dites « la douleur est tout simplement partie » qu'entendezvous par là ? En l'occurrence, que s'est-il passé ? La façon dont vous avez considéré la situation était une forme de prière. Mais comment la prière peut-elle avoir une influence sur le corps ?
En tant que praticien de la Science Chrétienne, je pars de la prémisse métaphysique que la pensée-Christ, active dans la conscience humaine, apaise les opinions erronées qui sont à l'origine de la douleur. Ce point de départ détermine notre expérience de façon concrète: en l'occurrence, nous sommes soulagés de la douleur. Dieu ne nous a pas créés imparfaits ou inadaptés; Il ne nous a pas destinés à livrer une bataille perdue contre la douleur. Dieu nous dote de l'autorité spirituelle nécessaire pour obéir à cette exhortation de Mary Baker Eddy: « Bannissez la croyance qu'il vous soit possible de ressentir une seule douleur importune qui ne puisse être chassée par la puissance de l'Entendement... » (Science et Santé, p. 391)
Ce passage nous donne un aperçu de l'influence de la prière sur le corps. La prière qui consiste à bannir telle fausse croyance à notre sujet influe sur le corps, parce que la réalité est par essence mentale. Bien qu'il en paraisse autrement, l'univers ressemble davantage à une structure mentale ou conscience qu'à une machine physique. À la différence d'une machine, la structure de la pensée humaine peut changer. Dieu, l'Entendement divin, ne change pas. C'est notre pensée, notre concept humain de la réalité, qui change. La prière, qui s'appuie sur l'inspiration et la puissance de Dieu, modifie la pensée comme rien d'autre ne pourrait le faire.
Pour dire les choses simplement, la prière change la pensée, et celle-ci guérit alors le corps et restaure la santé. C'est pourquoi aucun problème physique n'est incurable, car il suffit seulement que la pensée soit touchée. Grâce à la prière, le Christ, la présence et la puissance curatives de Dieu, atteint tous les « recoins » de la pensée et la transforme, permettant ainsi à l'entendement humain de céder et de se soumettre à l'Entendement divin. La crainte, le stress, la douleur – les ténèbres de l'entendement humain – ne peuvent échapper à la lumière et à la santé de l'Entendement.
On lit dans l'épître aux Hébreux que « la parole de Dieu est vivante et efficace, plus tranchante qu'une épée quelconque à deux tranchants, pénétrante jusqu'à partager âme et esprit, jointures et moelles; elle juge les sentiments et les pensées du cœur. » (Hébreux 4:12) J'aime cette idée. C'est par la prière que la Parole de Dieu change la pensée. La prière nous permet de voir que Dieu nous a créés spirituellement et qu'Il nous maintient dans un état de perfection.
J'apprends à considérer la matière non comme une substance réelle dont je dois me défaire ou que je dois changer, mais simplement comme un état solide de la pensée mortelle qui finit par disparaître lorsque je comprends que la Vie et l'Entendement sont divins, que ce sont des synonymes de Dieu. Plus je reconnais la nature spirituelle de la substance et de la conscience, moins je pense de façon matérialiste. Mon corps se soumet alors à ma compréhension spirituelle, et dans la mesure de cette compréhension, je découvre peu à peu le gouvernement harmonieux de la forme de mon être et de mes fonctions.
Ce que vous expliquez touche en fait à un principe fondamental de la Science Chrétienne: l'irréalité de la douleur et l'irréalité de la maladie. Beaucoup de gens acceptent difficilement ce principe. Que diriez-vous à une personne sceptique à ce sujet ?
Je commencerais par lui indiquer ce passage de Science et Santé, dans le chapitre « Pratique de la Science Chrétienne »: « C'est du charlatanisme mental de faire de la maladie une réalité – de la tenir pour quelque chose que l'on peut voir et sentir – et d'essayer ensuite de la guérir par l'Entendement. Il est tout aussi erroné de croire à l'existence réelle d'une tumeur, d'un cancer ou de poumons tuberculeux, alors que vous en niez la réalité par vos arguments, qu'il le serait pour votre patient de ressentir ces maux selon la croyance physique. La pratique mentale qui tient la maladie pour une réalité attache la maladie au patient, et il se peut qu'elle apparaisse sous une forme plus alarmante. » (p. 395)
C'est vrai, la découverte de Mary Baker Eddy est radicale: la maladie est ontologiquement irréelle et il est donc possible de le démontrer. Cependant il faut être soi-même absolu et radical pour être efficace. Comment annuler la maladie, si je crois qu'elle existe ? Comment chasser la douleur si je crois qu'elle est transmise au cerveau par un nerf ?
Toute maladie, toute douleur, toute discordance découle donc d'une mauvaise perception de la réalité, c'est bien cela ?
Exactement. L'erreur est une suggestion hypnotique.
L'un de mes amis a assisté à une séance d'hypnotisme en Italie. Un homme choisi dans le public a été hypnotisé. L'hypnotiseur lui a fait croire qu'il mangeait des bananes. Le public voyait qu'il mangeait des bougies. Après avoir absorbé six bananes, l'homme était ravi, et il semblait vouloir en manger une autre. L'assistance ne riait plus du tout, craignant pour la santé de cet homme. Les gens pensaient que la cire lui ferait du mal. Comme ils commençaient à réagir, l'hypnotiseur a réveillé l'homme et lui a dit: « Vous avez cru manger des bananes », puis, se tournant vers le public: « Vous, vous avez vu qu'il mangeait des bougies. » Il a alors expliqué à tout le monde: « En réalité, il n'a rien mangé du tout. » Il avait hypnotisé toute la salle en même temps !
Tous les problèmes que nous rencontrons sont aussi irréels que l'étaient ces bananes et ces bougies. Que nous ayons affaire à un individu hypnotisé ou à un hypnotisme de masse, nous pouvons, comme je l'apprends, prier sans crainte et rompre le charme. La crainte qui gouverne chaque cas correspond ni plus ni moins à la croyance que la maladie est réelle et inévitable. Moins la matière et la maladie me semblent réelles, moins la crainte aura d'influence sur mes traitements par la prière, et par conséquent plus la guérison sera certaine.
La santé correspond à un état de pensée, ou conscience, spirituel.
Tout à fait ! Mon traitement s'adresse à ce qui est dans la conscience. Puisque l'Entendement est conscience, je peux être sûr que la douleur, la pénurie et la crainte ne peuvent jamais être dans ma conscience ni dans celle de personne. Par conséquent, la douleur, la pénurie et la crainte ne peuvent réellement faire partie de la pensée ou du vécu.
J'aimerais approfondir un peu plus cette idée. Lorsque vous acceptez un cas, que faites-vous ? Que dites-vous au patient ?
Il y a quelques mois, j'ai reçu un email d'un homme qui a découvert la Science Chrétienne sur Internet, cette année. Il avait commandé Science et Santé sur le site spirituality.com et en avait commencé la lecture. Il voulait en parler avec quelqu'un. C'est un psychothérapeute pour enfants qui travaille avec les enfants d'immigrés en situation irrégulière.
Nous nous sommes donné rendezvous dans une librairie. Ce fut une belle rencontre. Il m'a parlé de son cheminement spirituel. Il a étudié un grand nombre de philosophies et de religions. Sa découverte de la Science Chrétienne l'enthousiasmait. Nous avons parlé de la nature divine de l'homme et de l'efficacité de la prière. C'était un plaisir de l'écouter et d'échanger avec lui des idées sur ce que j'apprends en Science Chrétienne. Il y a quelques semaines, il a repris contact avec moi, car il avait un problème physique. Il avait prié et affirmé des vérités spirituelles et s'était senti mieux jusqu'à ce qu'il parle avec un ami atteint des mêmes symptômes. Cet ami revenait de chez le médecin, et ce dernier avait diagnostiqué une pneumopathie atypique. Après avoir entendu le diagnostic de son ami, il s'était à nouveau senti extrêmement mal.
Nous avons parlé quelques minutes, puis je lui ai dit que je prierais pour lui. J'ai affirmé en silence la liberté absolue de l'homme, qui est l'expression de Dieu. L'homme créé par Dieu n'est jamais sujet à la crainte ni à la souffrance. La pensée m'est alors venue de m'adresser mentalement et directement au mal. « Tu n'es rien, ai-je déclaré, et je le sais. Tu ne peux duper personne en faisant croire que la matière donne la santé ou l'affecte. Va-t-en ! Tu n'as aucune prise sur la pensée de cet homme ni de personne, nulle part. Dieu gouverne son être entier. Ma connaissance de cette vérité est une loi d'annihilation contre tout ce que tu essayes de suggérer ou d'insinuer. »
Le lendemain, je recevais cet e-mail: « Je suis heureux de vous dire que je n'ai plus aucun symptôme de difficulté respiratoire. Hier soir, j'ai bien réfléchi à ce que vous m'avez dit: qu'il n'y a qu'un seul diagnostic, celui de Dieu. Un passage des Écritures m'est venu à l'esprit. Quand Jésus est baptisé, une voix venant du ciel se fait entendre: "Celui-ci est mon Fils bienaimé, en qui j'ai mis toute mon affection." [Matthieu 3:17] J'ai également parcouru les Psaumes, et je suis tombé sur ce verset: "Que tes œuvres sont grandes, ô Éternel !" [Psaume 92:6] J'ai pensé: puisque toutes les œuvres de Dieu sont grandes, comment une bactérie de type pneumocoque pourrait-elle être "grande" ? »
Je savais que mon traitement était en accord avec ce que cet homme et moi connaissions de la nature de la réalité et des lois divines de la santé et du bien-être. Dans son e-mail, il concluait dans le sens des prières que nous avions faites: « J'ai gardé à l'esprit cette pensée et j'ai répété le vrai diagnostic, à savoir que je suis le fils bienaimé de Dieu. J'ai aussi répété l'exposé scientifique de l'être [voir Science et Santé, p. 468] une dizaine de fois, et j'ai exprimé ma gratitude pour cette compréhension de la Science divine. J'ai dormi comme un bébé, et quand je me suis réveillé, j'étais étonné de ne pas me sentir "malade". C'est vraiment une démonstration étonnante ! »
    