« Zut ! s'exclame mon amie, je n'arrive pas à me souvenir du nom de cette femme. Que c'est agaçant de perdre ainsi la mémoire ! » Elle n'est pas la seule que ces pertes de mémoire préoccupent. Il est communément admis que la mémoire diminue avec l'âge, qu'on peut la perdre totalement par suite d'une maladie, ou que certains naissent avec peu de mémoire. Et cela inquiète beaucoup de gens.
Si l'on croit que la faculté de se remémorer des noms ou des détails risque d'être menacée par l'un de ces scénarios, sinon tous, alors la crainte de perdre la mémoire est compréhensible. Mais en réalité on n'est pas forcé de voir les choses ainsi. Personne n'est obligé de perdre sa faculté de penser, ni toute autre faculté d'ailleurs. En acquérant une compréhension spirituelle de la mémoire, il est possible non seulement de vaincre la peur de ne pouvoir se rappeler quelque chose instantanément, mais également d'améliorer ses facultés mentales.
Du point de vue physiologique, on considère que la mémoire est située dans le cerveau. Mais dès lors qu'on se perçoit comme étant spirituel, la vieillesse et le déclin ne constituent plus une menace pour la mémoire et la santé. On cesse de penser que l'on est mortel et matériel. On découvre que l'on est en réalité spirituel, sans âge, toujours intact. On comprend mieux qu'on est totalement à l'abri des théories médicales qui prédisent le déclin inévitable du corps et la perte subséquente des facultés mentales. On découvre que chacun est en réalité l'image bien-aimée de l'Entendement divin, Dieu, qui sait tout.
Puisque l'homme est créé à Sa ressemblance, et que Dieu n'oublie jamais, il s'ensuit qu'il a également la faculté de retenir les souvenirs ou les connaissances dont il a besoin. D'autre part, comme Dieu est infini, on ne peut jamais être en dehors de Sa sollicitude. Dieu nous connaît et n'oublie jamais qui nous sommes.
Comme l'Entendement infini ne saurait ni ne voudrait « oublier » quoi que ce soit, nous sommes à même de conserver notre faculté de remémoration instantanée, notre intuition et notre sagesse dans la mesure où nous nous alignons sur Dieu. Penser à soi et à ses souvenirs de cette façon, c'est prendre conscience de la permanence de ses facultés. La mémoire que l'on possède aujourd’hui ne disparaîtra pas demain, car l’Entendement divin est le même hier, aujourd’hui et éternellement. C’est pourquoi, en tant que fils et filles de Dieu, notre mémoire est constante et durable.
Prier en affirmant ces faits spirituels dissipe la crainte que la faculté de penser soit liée à la matière, à un cerveau matériel en état ou non de fonctionner normalement. La matière n’est pas l’origine ni le gouverneur de l’intelligence. Elle ne pense pas, elle ne peut se souvenir. Répondant dans Science et Santé avec la Clef des Écritures à la question « Le cerveau pense-t-il, les nerfs sont-ils sensibles, et y a-t-il intelligence dans la matière ? » Mary Baker Eddy écrit: « Comment l’intelligence peut-elle résider dans la matière, alors que la matière est inintelligente et que les lobes du cerveau ne peuvent penser ? La matière ne peut remplir les fonctions de l’Entendement. » (p. 478)
En effet, le raisonnement et la mémoire sont des facultés mentales qui ne sont pas associées à un cerveau matériel. La Bible déclare: « Dieu est Esprit » (Jean 4:24) et « en lui nous avons la vie, le mouvement, et l’être [notre faculté de penser] » (Actes 17:28). C’est pourquoi la mémoire, ou faculté de se rappeler des informations et de comprendre spirituellement, est spirituelle et ne peut se perdre.
Vous pouvez mettre ces vérités spirituelles à l’épreuve. C’est ce que j’ai fait il y a plusieurs années, à une époque où mes activités m’amenaient à m’exprimer en public dans divers lieux, dont la radio et la télévision. Il fallait que je me souvienne d’un grand nombre d’informations, et j’ai fini par avoir peur d’oublier ce que je devais dire.
En acquérant une compréhension spirituelle de la mémoire, il est possible non seulement de vaincre la peur de ne pouvoir se rappeler quelque chose instantanément, mais également d’améliorer ses facultés mentales.
J’ai trouvé alors très utiles ces propos de Jésus: « Mais, quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz: ce que vous aurez à dire vous sera donné à l’heure même; car ce n’est pas vous qui parlerez, c’est l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Matthieu 10:19, 20)
Cela m’a redonné l’assurance que je ne pouvais ni ne pourrais jamais oublier. Dieu était avec moi. Les idées, ainsi que la faculté de penser et de se remémorer immédiatement, étaient sans cesse présentes. J’ai pu parler librement et me souvenir d’idées et de données diverses sans le moindre problème.
Il ne faut pas craindre que le fait d’avoir oublié où l’on a mis ses clés de voiture indique la présence d’une maladie. Dieu nous a créés à Sa ressemblance intelligente. Comme Il est sage, nous le sommes aussi. Puisque Sa mémoire est immortelle, la nôtre l’est également. Cependant, si l’on a du mal à se remémorer le passé ou à mémoriser des détails du présent, on peut suivre le conseil de Mary Baker Eddy: « Si l’erreur dit: “J’ai perdu la mémoire“, contredisez-la. Aucune faculté de l’Entendement ne se perd. Dans la Science, tout l’être est éternel, spirituel, parfait, harmonieux en toute action. Que le modèle parfait et non son opposé corrompu soit présent dans vos pensées. Cette spiritualisation de la pensée laisse pénétrer la lumière et vous rend conscient de l’Entendement divin, de la Vie, non de la mort. » (Science et Santé, p. 407)
Dès maintenant on peut cesser d’avoir peur. Dieu nous aime. Non seulement il nous a tous créés intelligents et capables de raisonner, de penser et de nous souvenir, mais Il a fait en sorte que nous soyons à jamais complets, conservant toutes nos facultés intactes. Affirmer cette vérité, l’accepter, y croire, s’en réjouir et s’attendre à avoir toujours une excellente mémoire, c’est en faire l’expérience ici même, dès maintenant. Pourquoi ne pas essayer ? Le résultat est certain.
