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« NON COUPABLE ! »

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2008


« Ma maman n'est pas coupable ! » La voix de mon tout-petit résonna dans la salle d'audience où je contestais une contravention. Du coup, toute l'attention s'est portée sur nous, et toute l'activité qui nous entourait s'est figée.

Avec mon fils et ses jouets sur les bras, j'étais plus qu'embarrassée devant le juge ! Mais tout au fond de moi, j'étais touchée par la confiance sans réserve exprimée par mon petit garçon.

Le juge, aimable et plein de compréhension, m'a gentiment aidée à me ressaisir, et nous avons terminé notre affaire. Bien que des années aient passé depuis cet incident, cette proclamation de mon innocence résonne encore en moi. Mon fils était trop jeune pour savoir si j'avais respecté ou non la limitation de vitesse. Sa certitude venait de son amour pour moi. Il ne pouvait pas imaginer que je sois coupable.

Au fil des années, ces deux mots, « pas coupable », ont évolué dans ma pensée: d'une protestation qui avait réchauffé mon cœur, ils sont devenus un modèle à appliquer à la vision que j'ai de moi-même et des autres, tout particulièrement de mes enfants. Cette perspective se fonde sur la Bible, sur la description de la création de Dieu, dans laquelle tout est « très bon ». Là, l'homme et la femme sont faits « à l'image de Dieu », et cela leur confère une bonté garantie à vie.

Ce récit est en complète contradiction avec l'autre récit, basé sur la matière, qui commence au chapitre deux de la Genèse, dans lequel tout n'est pas « très bon » dans la création, et où l'événement déterminant est la perte par l'homme de son innocence.

En tant que maman, j'ai constaté qu'il est vital de réfléchir à ce que ces deux récits signifient pour ma famille et pour toute l'humanité. La deuxième description peut faire penser que parents aussi bien qu'enfants sont programmés pour échouer. Avec la prolifération des analyses et des thérapies psychologiques, il devient normal d'attribuer tout comportement inadapté à ce que la personne a vécu pendant son enfance.

Au contraire, le premier chapitre de la Genèse nous offre non seulement l'espoir d'être régénérés, mais la conviction de notre perfection présente. Ce n'est pas juste une philosophie positive. C'est une vérité pratique qui guérit à la fois le regret tenace d'avoir fait des erreurs et la tendance à les répéter.

Être parents sans se sentir coupables revient à honorer la bonté innée de chacun de nous. Il est facile de voir cette bonté chez les tout-petits, ainsi que nous avons pu le constater, mon mari et moi, lorsque nous avons assumé pendant deux ans le rôle de famille d'accueil pour des nouveau-nés. Mais il est parfois plus difficile de la discerner chez les adultes, surtout quand on voit le remords sur le visage des très jeunes parents, non mariés, de ces nouveau-nés.

En pratiquant cette activité, nous nous sommes rendu compte que la meilleure façon de prodiguer nos soins était d'affirmer l'innocence spirituelle de toutes les personnes impliquées. Grâce à la prière, nous avons perçu clairement que chacun de nous était l'enfant du seul Père-Mère, donc également doté de pureté et de bonté. Ce qui « élevait » véritablement ces petits, c'était la tendre affection de Dieu et l'approbation qu'il manifestait pour toute Sa création.

Nos prières ont eu d'heureux résultats: les bébés placés dans notre foyer ont pu être rendus de manière harmonieuse à leur famille, dans une proportion particulièrement élevée. L'erreur à la source des problèmes, et les regrets qui les accompagnaient, avaient été résolus.

Mon mari et moi continuons de progresser dans notre travail de parents, particulièrement lorsque certains problèmes rencontrés avec nos propres enfants semblent décourageants. Mais la prière nous a donné la foi et la conviction nécessaires — les qualités mêmes qui avaient suscité la protestation d'innocence de mon fils — pour nous permettre de soutenir leur perfection et leur bonté constantes. « Non coupable ! » Telle est notre ferme défense de leur nature d'enfant, et de la nôtre. Cette proclamation n'excuse jamais un méfait, mais nous libère à la fois de son attirance et de ses effets.

Mary Baker Eddy, qui a découvert la Science Chrétienne, parlait avec un cœur de mère lorsqu'elle écrivait ces mots: « Enfants bienaimés, le monde a besoin de vous — et davantage en qualité d'enfants qu'en qualité d'hommes et de femmes: il a besoin de votre innocence, de votre désintéressement, de votre fidèle affection, de votre vie sans souillure.» (Écrits divers 1883-1896, p. 110) Tant les parents que leurs fils et filles sont les « enfants bien-aimés » de Dieu, unis dans une relation de bénédiction mutuelle, sans faute à regretter.

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