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Article de couverture

MA SEULE RAISON DE CONCOURIR

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2008


Rien ne peut vous empêcher d'exprimer Dieu, ni d'utiliser les talents qu'Il donne à tous Ses enfants. Pas même le diagnostic d'une santé défaillante. Je suis reconnaissante d'avoir appris cela, tout au long d'une vie active, au cours de laquelle j'ai enseigné la natation, la danse, la gymnastique et bien d'autres sports encore.

Enfant, on me disait souvent que j'étais une « poupée de porcelaine »: délicate et un peu fragile. Je n'aimais pas penser à moi en ces termes, et j'avais appris à l'école du dimanche de la Science Chrétienne que je n'avais pas à accepter une quelconque limitation de mes capacités physiques. Je trouvais du réconfort dans les paroles de Jésus Christ, « je ne puis rien faire de moi-même » (Jean 5:30), qui m'aidaient à voir la nécessité de m'en remettre à Dieu. J'ai également souvent pensé à un autre passage de la Bible qui éclaire cette idée: « Je puis tout par celui qui me fortifie.» (Philippiens 4:13)

J'ai commencé la natation de compétition avec l'objectif d'exprimer Dieu au mieux de mes possibilités. Bien que d'une taille inférieure à la plupart des autres nageuses, je savais qu'en tant que reflet de Dieu, j'exprimais naturellement la force et l'endurance. Adolescente, j'avais été sollicitée pour rejoindre une équipe de natation de haut niveau. Je savais que franchir cette étape me demanderait beaucoup d'entraînement et un dur travail. Mais j'étais désireuse de le faire, afin de m'engager dans la compétition à un niveau plus élevé.

Pendant les premières semaines d'entraînement rigoureux au sein de cette équipe de nageurs, l'entraîneur nous a tous réunis pour nous faire un discours sur la compétition. Il a dit que nous devions vraiment ressentir de la haine pour nos adversaires, de façon à faire monter l'adrénaline nécessaire pour nous aider à gagner. Le conseil était effrayant — et tout à fait contraire à ma vision de ce qu'était la natation. Pour moi, nager était l'expression joyeuse des qualités spirituelles pour glorifier Dieu, non pour écraser les autres participants. Haïr mes adversaires ne m'aiderait en aucun cas à progresser. J'ai ignoré les commentaires de l'entraîneur, pensant que je n'avais pas à accepter le conseil qu'il donnait, et j'ai continué à m'entraîner comme d'habitude.

Mais peu de temps après ces propos de l'entraîneur, j'ai commencé à avoir mal à l'estomac à la fin de chaque épreuve. J'ai attribué cela à l'accumulation de peur et de pression, car on attendait beaucoup de nous dans cette équipe. Comme ma famille qui s'appuyait sur la Science Chrétienne m'avait enseigné à le faire dès mon plus jeune âge, je me suis tout naturellement tournée vers Dieu pour trouver le réconfort et mieux comprendre ma relation à Lui. J'ai affirmé qu'en tant qu'expression de Dieu, j'étais spirituelle, non matérielle, et que je ne possédais que des qualités pures et bonnes venant de mon divin Père-Mère. Mon désir de louer Dieu dans la natation ne pouvait pas être obscurci par la maladie ou par la crainte.

J'avais l'impression de faire des progrès, cependant mon entraîneur avait remarqué mes difficultés lors des rencontres. Soucieux de mon bien-être, il me dit que je devais voir un médecin, sinon il ne me laisserait pas nager. Reconnaissante pour l'attention que mon entraîneur manifestait, ma famille me conduisit chez un médecin bienveillant qui, après m'avoir examinée et fait subir un examen sanguin, diagnostiqua que je souffrais d'anémie. Bien qu'il ne fût pas vraiment sûr des moyens à mettre en œuvre pour éviter les nausées, il m'indiqua qu'un changement de régime alimentaire pourrait peut-être m'aider. J'ai alors modifié mon alimentation pendant une quinzaine de jours, mais j'étais toujours malade après chaque épreuve.

C'est alors qu'il est devenu encore plus clair pour moi que je ne pourrais me libérer complètement de ce problème persistant que grâce à la prière. J'ai cessé de me focaliser sur ce que je mangeais, et je me suis tournée vers Dieu afin qu'Il me guide.

En priant humblement pour être inspirée, il m'est apparu que je n'étais malade que pendant les compétitions; je me sentais parfaitement bien pendant les séances d'entraînement, bien qu'elles fussent longues et souvent épuisantes sur le plan physique. Avec douceur, le message de Dieu m'est venu que je devrais prier spécifiquement au sujet de la compétition. Je me suis souvenue que ma photo avait été publiée à plusieurs reprises dans les journaux locaux, et que je devais veiller à ne pas développer un ego surdimensionné parce que les gens remarquaient mon nom et étaient impressionnés par mes performances. J'avais prié pour voir la compétition comme un moyen d'exprimer la gloire de Dieu, et maintenant je ressentais la joie de savoir que c'était ma seule raison de courir.

Je savais qu'exprimer avec joie et amour mon talent consistait véritablement à obéir au dessein que Dieu avait prévu pour moi. La Bible dit: « Je l'ai créé pour ma gloire. » (Ésaïe 43:7, d'après la version King James) Cela renvoie à chacun de nous: nous avons tous été créés pour glorifier Dieu en manifestant Ses qualités. Dieu est infini; par conséquent, Il a une capacité infinie et des moyens illimités pour exprimer ce qu'Il est. Chaque individu est une expression unique de Son être merveilleux. Cela implique qu'il n'y a aucune compétition. Personne ne pourrait prendre la place unique qui m'est dévolue dans la création de Dieu, et je ne pourrais pas non plus prendre la place de quelqu'un d'autre. Comme l'a indiqué Mary Baker Eddy: «Chaque individu doit remplir sa propre place dans le temps et dans l'éternité. » (Rétrospection et Introspection, p. 70)

Mes prières se sont concentrées sur le fait de savoir, qu'en tant qu'expression de Dieu, j'étais parfaitement en sécurité et que je n'avais rien à craindre, et notamment pas le diagnostic du médecin. J'ai aussi commencé à voir qu'en améliorant continuellement ma façon de nager, mon but véritable était de démontrer la domination que Dieu m'avait donnée sur les limitations physiques. En cela, je n'avais pas à me soucier autant de ce que faisaient mes adversaires. Il n'était question que d'exprimer l'énergie et la perfection du Divin. J'ai raisonné à partir du fait que ma seule motivation était d'être l'enfant de Dieu, et que je pouvais par conséquent m'attendre à vaincre la crainte, qui voulait me faire croire que je devais fatalement être malade pendant les rencontres de natation.

Lorsque ma famille a déménagé dans un autre État, j'ai été tentée d'arrêter la compétition. Mais une nouvelle amie m'a encouragée à nager dans l'équipe locale. Et j'ai accepté, y voyant l'occasion d'exprimer la ténacité et de me libérer des attaques répétées de la maladie. En continuant à prier, j'ai ressenti avec force que je pouvais m'attendre à une guérison complète en faisant preuve de fermeté dans mes pensées.

Le même problème de nausées a réapparu pendant les compétitions. Mais j'ai continué à prier, en opposant spécifiquement à la suggestion que je nageais pour ma propre gloire — gagnant des trophées, de la publicité et de la popularité — la seule raison que j'avais de nager, qui était de glorifier Dieu.

La nuit précédant une course importante, je me suis souvenue des commentaires qu'avait fait mon ancien entraîneur, sur la nécessité de ressentir de la haine envers ses adversaires pour pouvoir gagner. Tout d'un coup, il est devenu clair que, bien que je n'aie pas volontiers accepté ses commentaires, je ne les avais pas non plus rejetés avec force, et je ne les avais pas remplacés par la vérité spécifique que Dieu est Amour. J'ai passé le reste de la nuit à aimer les nageuses qui concouraient avec moi, et à savoir que la haine ne pouvait avoir ni influence dans ma vie, ni pouvoir, car elle n'avait pas sa source en Dieu. J'ai puisé de l'inspiration dans ce passage de Science et Santé: « Revêtu de la panoplie de l'Amour vous êtes à l'abri de la haine humaine. » (p. 571) Pour moi, cela signifiait que j'étais à l'abri de toute suggestion qu'il puisse exister un pouvoir opposé à l'Amour.

Le matin suivant, je me sentais enveloppée dans une bulle d'amour. J'étais tellement reconnaissante pour ce progrès dans ma pensée. Mes camarades et moi nous sommes entassées dans une voiture pour une heure de route jusqu'au lieu de cette rencontre cruciale. Pendant que je nageais dans les épreuves où j'étais inscrite, c'était comme si je me regardais de l'extérieur; je pouvais entendre mes bras fendre l'eau, voir mes pieds battre, mais il ne me semblait fournir aucun effort. J'ai gagné chacune des épreuves auxquelles j'ai participé ce jour-là, et notre équipe de relais a battu le record de l'État. Je n'ai pas été malade et je ne me suis pas sentie mal. Ce soir-là, j'ai participé à une autre compétition, avec le même résultat, et j'ai même mangé entre deux épreuves. C'est une chose que je n'avais jamais pu faire auparavant. Une déclaration de la Bible, écrite par l'Apôtre Paul, m'est venue à la pensée: « Nous sommes pleins de confiance et nous aimons mieux être absents du corps et présents avec le Seigneur. » (II Corinthiens 5:8, d'après la version King James) J'ai compris que je venais de faire l'expérience de l'impact de cette déclaration.

Je n'ai plus jamais eu ces accès de maladie pendant que je faisais de la compétition, et j'ai poursuivi ma carrière en dirigeant des clubs de natation et en enseignant l'éducation physique pendant un certain nombre d'années. Avant la naissance de notre fille, j'ai dû faire un examen sanguin, qui n'a révélé aucune trace d'anémie.

Les leçons que j'ai tirées de cette expérience, pendant mes années d'adolescence, ont constitué pour moi de solides fondations. Souvent, des amis me demandaient: « Pourquoi t'entraînes-tu si dur ? Pourquoi fais-tu des longueurs de piscine pendant des heures ? » Ma réponse était simple: « Parce que j'aime ça ! » Dieu bénit ce que nous aimons faire, et Il nous donne les capacités dont nous avons besoin. Dans chaque activité, nous pouvons mettre en application les lois de Dieu et trouver la guérison, la croissance spirituelle, l'inspiration et la joie.

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