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Article de couverture

L'AMOUR, INGRÉDIENT ESSENTIEL DE TOUTE GUÉRISON

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de juin 2008


Tous les cuisiniers le savent, certains ingrédients sont indispensables à la réussite d'un plat. Il est par exemple impossible de réussir un gratin de patates douces sans... patates douces ! On pourrait se passer de la plupart des autres ingrédients (œufs, beurre, poivre de Cayenne et muscade par-dessus le tout) ou les remplacer. Mais laisserait-on de côté les patates douces ? Certainement pas, à moins de vouloir servir quelque chose qui ait l'air et le goût d'un plat raté !

Les agriculteurs raisonnent de la même façon au sujet de l'eau: c'est l'élément indispensable pour cultiver du maïs, des fraises, du riz, et pratiquement tout autre produit. Sans irrigation, les cultures se dessèchent et meurent. La comparaison s'applique tout autant à un orchestre. Le chef d'orchestre aura beau disposer d'un ensemble complet d'instruments et de musiciens, sans une partition musicale à jouer.. . ce sera le grand silence.

Les praticiens de la guérison spirituelle vous tiendront des propos similaires, car leur mission comporte également un ingrédient indispensable. En l'occurrence, il s'agit de l'amour. L'amour pur et désintéressé. L'amour est à la base même de la prière, si bien qu'on ne saurait guérir sans aimer. Non pas une forme personnelle d'amour entre deux personnes, mais un amour universel qui englobe tout et tous, et qui brûle avec tant d'éclat et de générosité dans le cœur qu'il ne peut provenir que de Dieu.

C'est cet amour spirituel qui illumina le merveilleux ministère de guérison de Jésus de Nazareth, l'exemple de tous ceux qui guérissent par le Christ. La Bible déclare à maintes reprises (quinze fois !) qu'en guérissant les malades, Jésus était ému de « compassion », terme que les dictionnaires définissent par « tendre miséricorde », « commisération », « empathie ». Lorsqu'il embrassait de la vue les centaines de malades et infirmes qui se rassemblaient autour de lui, le suppliant de les délivrer de leurs souffrances, « son cœur se brisait » (Matthieu 9:36, d'après Eugene Peterson, The Message).

Mais la compassion de Jésus ne se limitait pas à de la commisération et à de la peine. Sa sollicitude débordante se traduisait par des guérisons, par le rétablissement instantané de personnes physiquement malades, à l'esprit abattu, à la vie brisée. Hommes, femmes et enfants repartaient guéris, avec cette véritable santé spirituelle que Dieu seul peut donner.

La découverte radicale de Mary Baker Eddy, c'est que les guérisons spirituelles de Jésus, basées sur la compassion, ne relèvent pas d'une époque révolue. Elles n'étaient pas le fruit du hasard. Il existait, existe et existera toujours une Science divine à la base de cet amour guérisseur qui animait Jésus. La vérité qui change le monde, c'est que tout un chacun peut pénétrer dans la douce humilité et la majesté d'un tel amour. Oui, tout le monde peut connaître ce souffle qui guérit. Mais le plus surprenant pour la pensée humaine, sans doute, c'est que tout le monde peut accomplir des guérisons grâce à l'impulsion de ce saint amour !

Pourquoi ? Parce que Dieu est l'Amour même, comme le comprirent si bien les premiers chrétiens, au contact de leur Maître. L'amour guérisseur vient de Dieu, et sa somme et sa substance EST Dieu. Comme l'explique l'un des premiers auteurs chrétiens, tout ce qu'il nous faut faire pour que cet Amour guérisseur imprègne jusqu'aux moindres détails de notre vie, c'est nous aimer les uns les autres. « Si nous nous aimons les uns les autres, écrit-il, Dieu demeure en nous, et son amour est parfait en nous. » (I Jean 4:12)

Quand nous ouvrons ainsi notre cœur à la divinité, ne nous étonnons pas de penser et d'agir différemment ! Ne nous étonnons pas non plus si notre existence s'améliore intérieurement et extérieurement, et si nous nous sentons régénérés de corps et d'esprit par la conscience-Christ que nous avons faite nôtre. Cela nous ramène tout simplement à la Cause et à son effet ou, comme l'écrit Mary Baker Eddy, à « la Science divine de l'Amour divin » (Message à L'Église Mère de 1900, p. 5).

Il est des plus encourageant d'apprendre que d'éminents scientifiques comme Stephen Post, professeur de bioéthique à la faculté de Médecine de Case Western Reserve University (U.S.A.) et président de l'« Institut de recherche sur l'Amour illimité », étudient actuellement ce qu'ils appellent « la nouvelle science de l'amour et de la santé ».Selon Stephen Post, soixante-dix études menées aux États-Unis, au cours du siècle dernier, démontrent, en s'appuyant sur des données expérimentales rigoureuses, que l'amour, la générosité, le pardon et la reconnaissance exercent une influence positive mesurable sur la santé, le bonheur, le succès et même la longévité. « Fondamentalement, la science de l'amour souligne ce fait remarquable que la générosité protège la santé générale des individus deux fois plus que l'aspirine ne prévient la maladie de cœur », écrivent Post et son coauteur, Jill Neimark, dans leur dernier livreWhy Good Things Happen to Good People, Stephan Post et Jill Neimark, p. 7..

Les bienfaits de la prière inspirée par l'amour

Selon Post et Neimark, ces études scientifiques montrent aussi que ceux qui prient pour les autres vivent plus longtemps et en meilleure santé. « Même le simple fait de prier pour les autres, écrivent-ils, réduit les effets nuisibles des problèmes de santé liés à la vieillesse chez ceux qui prient. » ibid., p. 10.

Mais cela soulève une question essentielle: Ces prières dont le mobile est l'amour font-elles du bien aux personnes pour qui l'on prie ? Les travaux de Post et de Neimark éludent la question.

Dans ce domaine essentiel, cependant, la Science Chrétienne propose à la fois une base théologique et une solide documentation. « L'amour pour Dieu et pour l'homme est le vrai mobile à la fois pour guérir et pour enseigner », déclare Mary Baker Eddy dans son livre Science et Santé avec la Clef des Écritures, dont la première édition remonte à 133 ans (p. 454). Sans cet amour spirituel pour Dieu et pour l'humanité, explique Science et Santé, le soi-disant praticien de la guérison risque d'être inefficace: « Dépourvu de cette affection spirituelle, le médecin manque de foi en l'Entendement divin et il n'a pas cette récognition de l'Amour infini qui seule confère le pouvoir guérisseur.» (p. 366)

Quant à la documentation, outre les cent pages de témoignages de guérison par la prière publiés dans le dernier chapitre de Science et Santé (« Les fruits de la Science Chrétienne »), des milliers d'autres témoignages de guérison spirituelle authentifiés sont publiés ou diffusés depuis plus d'un siècle dans les périodiques de la Science Chrétienne, dans ses émissions de radio et sur ses sites Internet. Ils constituent une belle accumulation de preuves que la prière inspirée par l'Amour guérit toutes sortes de maux rapidement et définitivement.

Praticienne de la Science Chrétienne depuis vingt-cinq ans, j'ai moi-même constaté, et à de multiples reprises, que cette « affection spirituelle » est un ingrédient indispensable pour guérir les autres. Par exemple, il y a quelques années, une femme m'a appelée un après-midi. D'une voix qui trahissait une profonde inquiétude, elle m'a demandé de prier pour elle. Son cœur battait anormalement, elle se sentait faible et incapable de réagir. Elle était seule et avait très peur.

En l'écoutant décrire ses symptômes, j'avais du mal à ne pas me laisser gagner par l'accès de panique qui l'envahissait. J'ai prié avec toute la vigueur et la persistance dont je me sentais capable, et peu à peu, la vague de peur et le sentiment d'une responsabilité personnelle ont quitté mes pensées. Mon amie aussi s'est apaisée, et les symptômes ont quelque peu diminué. Mais je voulais tellement qu'elle sente cette perfection et ce bien-être auxquels elle avait légitimement droit en tant que fille bien-aimée de Dieu, que j'ai été déçue de constater que ce n'était pas le cas. Je me suis même demandé si j'avais la compréhension spirituelle nécessaire pour obtenir une guérison dans cette situation.

J'ai alors ouvert Science et Santé et, de tout mon cœur, j'ai demandé à Dieu de me montrer ce que j'avais besoin de voir. Comme par hasard, je suis tombée à la page 9, sur un passage commençant par ces mots: « La réponse aux questions suivantes est la pierre de touche de toute prière.» La question qui suivait juste après s'est détachée du reste, comme si les mots brillaient de l'éclat d'un néon: « Aimons-nous mieux notre prochain parce que nous demandons de l'aimer ? » Un peu plus bas sur la même page, il y avait cette autre question en rapport avec les précédentes: « Aimes tu "le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, et de toute ta pensée" ? »

L'amour ! L'amour simple et pur pour Dieu et pour mon prochain. Apparemment, j'avais négligé cet aspect dans mes efforts vigoureux pour prier. Pourtant Jésus avait été tout à fait clair: « De ces deux commandements [aimer Dieu et aimer son prochain] dépendent toute la loi et les prophètes. » (Matthieu 22:40)

À ce moment, j'ai enfin pu m'ouvrir totalement à l'amour infini de Dieu et laisser s'exprimer mon amour pour l'Amour divin. J'ai alors ressenti tout naturellement un amour sincère et débordant pour mon amie. C'était un amour paisible, confiant, qui me rendait sûre, absolument sûre, qu'elle était spirituelle, parfaite et libre, tout comme son Créateur.

Et elle l'était. Lorsqu'elle m'a rappelée, elle se sentait dans une forme extraordinaire !

Il n'est jamais trop tôt ni trop tard pour insuffler à nos prières l'ingrédient essentiel qu'est l'amour spirituel. Ni pour voir les effets exaltants de cette prière revivifiée dans les plus infimes détails de notre existence, dans notre pratique de la guérison et dans un monde qui réclame avec insistance qu'on le soulage de ses multiples souffrances.

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