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Article de couverture

Un sens de responsabilité personnelle... et comment je m'en suis débarrassé

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2005


A une certaine époque de ma carrière, j'ai fait partie d'une équipe de développement dont la mission consistait à organiser une conférence d'affaires pour des délégués américains et internationaux. Comme mon groupe était également responsable de la mise en œuvre du contenu de ces deux journées de réunion, nous devions tous garder une grande flexibilité et beaucoup de créativité, mais aussi de l'unité et un bon sens du travail d'équipe.

Alors que la date de la conférence approchait, nous travaillions de longues heures à réviser, et parfois annuler totalement, des ordres du jour que nous avions établis laborieusement la veille. Nous étions en général d'accord sur les objectits globaux, mais des opinions personnelles sur la manière d'atteindre ces objectifs commencèrent à devenir plus marquées, puis à se polariser. L'échéance imminente mettait la pression sur chacun de nous. Les frustrations grandissaient et les colères montaient. Je commençais à prendre les choses personnellement et je voyais la camaraderie et l'unité des semaines précédentes s'effriter.

Malgré mes recherches de solutions spirituelles dans la Bible et le livre de Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, j'essayais trop souvent de démêler des opinions humaines et d'atteindre des conclusions tout aussi humaines. Des années d'expérience dans les affaires m'avaient montré l'utilité qu'il y a à s'appuyer quotidiennement sur Dieu, mais je commençais à remettre en question mon efficacité et la valeur de mon apport dans ce projet.

Dans un moment de découragement, cette idée de Science et Santé s'avéra particulièrement utile: «Les tons de l'entendement humain peuvent être différents, mais ils devraient être concordants afin de se fondre harmonieusement. L'ambition désintéressée, de nobles mobiles de vie et la pureté ces éléments de la pensée, se confondant constituent individuellement et collectivement le véritable bonheur, la force et la constance.» (p. 58) Cet énoncé, qui se trouve dans le chapitre intitulé «Le mariage», soulignait pour moi le besoin de considérer les qualités spirituelles nécessaires à des relations durables: ouverture d'esprit, dignité, honnêteté. Je priai pour voir que ces qualités donnaient au travail de notre groupe de la permanence et de la force. A mesure que nous approchions de l'échéance, et en dépit de mes frustrations précédentes, je commençai à penser que nous serions prêts en temps voulu.

Le matin de l'ouverture de la conférence, alors que je nouais mes lacets, je ressentis une douleur aiguë dans le bas du dos. J'essayai de ne pas y attacher d'importance et de continuer comme si de rien n'était. Après tout, ce jour était l'aboutissement d'un travail commun de plusieurs mois. Mais, plus la matinée avançait et plus la douleur s'intensifiait. A l'heure du déjeuner, il fut clair que je devais quitter la conférence. En priant pour que Dieu me soutienne à chaque pas, je parvins à atteindre ma voiture et à rentrer chez moi. Je me traînai jusqu'à mon lit et appelai un praticien de la Christian Science pour qu'il prie avec moi.

Ensemble, nous avons exploré des passages bibliques et des idées venant des œuvres de Mary Baker Eddy. Cette étude éclaira ma pensée avec de nouvelles perspectives de l'amour de Dieu, me montrant qu'il était ma source ininterrompue de force et de courage, et que mon vrai travail consistait à utiliser et faire fructifier les talents les qualités spirituelles qu'il m'avait donnés. J'ai étudié l'histoire dans laquelle Jésus raconte qu'un homme donne à ses serviteurs des «talents» (voir Matth. 25:14-31). Les «talents» étaient des sommes d'argent. Deux des serviteurs font fructifier leur argent. Le troisième, non. Jésus approuva l'attitude de ceux qui n'avaient pas gaspillé leurs talents. Je décidai d'étudier ce que dit Mary Baker Eddy à propos des talents ou capacités: «Dieu n'est pas séparé de la sagesse qu'il confère. Il nous faut faire valoir les talents qu'il donne.» ( Science et Santé,p. 6)

Comme si je les découvrais pour la première fois, je me mis à reconnaître, et à apprécier vraiment, les «talents» que chacun des membres de mon équipe avait exprimés: perspicacité, joie, finesse, force, autorité. Tout en réfléchissant à chaque qualité, je remerciai Dieu de l'avoir donnée à chaque personne qui la manifestait. Et je n'en aimai que davantage cette personne.

Mais dans un premier temps, la douleur fut permanente et je restai pratiquement incapable de quitter le lit sans aide. Cependant, je pouvais ressentir de façon tangible tout l'amour que me manifestait ma famille, ainsi que l'amitié et les prières de mes collègues, qui me firent savoir que la conférence avait été finalement un succès.

Un jour, je relus l'article intitulé «La divine loi d'ajustement» écrit pour le Christian Science Journal il y a presque 90 ans. L'auteur, Adam Dickey, y déclare ce qui est devenu pour moi un jalon sur le chemin de ma guérison: «Quand on peut enfin tout remettre avec confiance à la divine loi d'ajustement, on se sent immédiatement soulagé du poids de la responsabilité personnelle; l'anxiété et la crainte disparaissent et l'on éprouve la paix, le bienêtre, l'assurance de la sollicitude divine.» Adam H. Dickey, «God's Law of Adjustment», Christian Science Journal, janvier 1916, p. 561.

Finalement, je commençai à comprendre ce qui m'avait échappé jusquelà ce n'était ni le processus, ni les personnes concernées qui avaient besoin d'ajustement; et ce n'était pas non plus quelque chose dans mon dos. C'était mon sens personnel erroné de responsabilité qui avait besoin de changer. Je devais laisser la loi infaillible de Dieu, la loi du bien, occuper tout le terrain. Je devais voir que cette loi rassemble les bonnes idées et assure de bons résultats. La sollicitude et la grâce de Dieu gouvernent plus que des réunions. Elles gouvernent l'existence, la mienne comme celle de tout le monde. L'anxiété et la volonté personnelle s'évanouirent, remplacées par un sens limpide de la perfection spirituelle.

Après cela, mon état s'améliora de façon notable et ma liberté de mouvement grandit chaque jour. A la fin de la semaine suivante, je suis retourné au travail, totalement guéri.

Aujourd'hui, les leçons tirées de cette expérience continuent à façonner ma vie, y compris ma pratique de la guérison spirituelle. J'ai appris que le fait de se placer totalement sous le gouvernement de Dieu est la seule manière d'être investi du pouvoir spirituel. Il est vrai qu'il faut parfois plus d'humilité qu'on ne pense pour faire confiance à la direction de Dieu. Mais à mesure que cette confiance se transforme en assurance, les progrès, la liberté et la guérison se manifestent.

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