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Article de couverture

Complètement dépassé ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2005


Le poste était super. Le projet et le travail des plus satisfaisants. Deux de mes collègues étaient des amis très proches. L'organisation, applaudie par tous, résonnait de cette camaraderie qui fait des employés heureux et productifs.

Alors pourquoi me sentais-je si malheureux ? Parce que mes relations avec le président et propriétaire de l'entreprise étaient désastreuses. C'était lui qui m'avait engagé, mais après quelques semaines seulement, les choses avaient commencé à se détériorer. La communication entre nous s'était tendue, pour devenir pratiquement inexistante, Toute la confiance que nous avions à l'origine avait disparu. Et malgré des tentatives répétées, je n'arrivais tout simplement pas à me sentir en phase avec lui.

J'occupais mon poste depuis trois mois environ lorsque ces problèmes ont atteint leur paroxysme. J'ai surpris une conversation entre lui et mon supérieur immédiat. Le président me traînait dans la boue. La liste de mes points négatifs n'en finissait plus. Aucune des critiques qu'il formulait ne m'était inconnue; l'explosion se préparait en fait depuis un bon moment. Et franchement, j'avais tellement perdu confiance que nombre de ses remarques étaient certainement fondées: je sentais que j'étais devenu indécis, inefficace, rongé par le doute. Toutefois, le fait d'entendre ce réquisitoire m'a piqué au vif. Est-ce que je trouvais cela injuste ? Oui. Cela faisaitil il une différence ? Pas la moindre. C'était lui qui dirigeait l'entreprise. Il était le patron. Je savais que mes jours dans cette entreprise étaient comptés. Et je me retrouvais impuissant face à ce problème.

Mais l'étais-je vraiment ? Quand l'heure est sombre, même les plus petites lueurs sont davantage perceptibles, des lueurs comme ce passage du livre d'Ésaïe dans la Bible, qui est l'un de mes favoris: «Il (Dieu) donne de la force à celui qui est fatigué, et il augmente la vigueur de celui qui tombe en défaillance.» (40:29) [Littéralement, en anglais: «Il donne le pouvoir à celui qui est faible...] A cette époque, j'ai trouvé ce verset à la fois énigmatique et plein de promesses. Si on y réfléchit bien, qui ne désirerait recevoir le cadeau d'une force accrue, en particulier lorsque ce cadeau vient du ToutPuissant ? Cependant, me demandaisje, pourquoi ce cadeau serait-il destiné à ceux qui sont fatigués et qui tombent en défaillance ? Je ne voyais rien de particulièrement méritoire dans ces deux états.

J'ai examiné ma propre vie. J'ai compris que les périodes pendant lesquelles je m'étais senti faible étaient celles où j'avais été le plus disposé à me tourner vers Dieu comme étant la source de toute force. Je me suis dit alors que ce qui était vraiment nécessaire pour bénéficier de la faiblesse, que Dieu donne n'était pas tant la faiblesse, que la bonne volonté de moins s'appuyer sur ses compétences personnelles et de faire davantage confiance à Dieu.

Je pense souvent à Dieu comme étant l'Entendement infini, le Principe directeur et la Vérité prépondérante dans tout l'univers. D'après ce concept, Dieu est la source non seulement du pouvoir mais de toute sagesse, de l'inspiration, de la créativité. Parce qu'll est omniprésent, aucune circonstance ne peut me placer hors de son atteinte. Aucune des mauvaises directions que je peux prendre ne peut me dissimuler à Sa vue. Ainsi, il n'existe aucune situation où il soit impossible de recevoir Ses dons. Il est toujours proche. Et il en va de même pour la force qu'il procure.

Le passage d'Ésaïe continue ainsi: «Les adolescents se fatiguent et se lassent, et les jeunes hommes chancellent; mais ceux qui se confient en l'Éternel renouvellent leur force. Ils prennent le vol comme les aigles; ils courent et ne se lassent point, ils marchent et ne se fatiguent point. (40:30, 31)

Bien que ces promesses fassent référence à la force physique, je sais que la force et la puissance que Dieu nous promet s'appliquent également à la force morale, mentale et, par-dessus tout, à la force spirituelle. J'ai appris qu'en me confiant «en l'Éternel», je prends une position qui donne de l'énergie et de la force.

Lorsque le président et mon supérieur hiérarchique eurent terminé leur conversation, je restai sur place un moment, toujours caché à leur vue. J'étais moins assommé que fermement résolu à agir par la prière. Non pas une prière destinée à conserver mon emploi j'imaginais l'avoir perdu de toute façon. Mais je me suis dit que même si je restais dans cette entreprise seulement vingt minutes de plus, je voulais que ce ne soit pas vingt minutes passées à tenter de plaire à quelqu'un, mais vingt minutes à témoigner du fait que Dieu possède un contrôle parfait et complet de la situation. Je désirais que cela soit un moment où j'exprimerais l'autorité spirituelle.

Pendant que je me tenais là, debout, j'ai pensé que Dieu m'avait choisi pour être l'un de Ses enfants bien-aimés, tout comme Il a choisi chacun de nous. Cette pensée m'a réconforté. Et il m'a semblé logique que s'Il m'avait choisi pour être Son enfant, alors Il savait ce qu'il faisait. Les circonstances n'échappaient pas à Son contrôle et, sachant cela, je n'étais pas impuissant. A ce point de ma réflexion, ma confiance et le respect de moi-même, qui déclinaient depuis des mois, ont soudain remonté vers la surface.

Dans son livre, Science et Santé, Mary Baker Eddy écrit: «Le bien que vous faites et qui s'exprime en vous vous donne le seul pouvoir que l'on puisse obtenir.» (p. 192) Apprendre cela, voilà peut-être ce que représentait ce poste pour moi: j'avais besoin d'apprendre comment faire le bien et l'exprimer, quel qu'il soit. J'avais besoin d'apprendre à reconnaitre que mes actions en faveur du bien reflétaient le seul véritable pouvoir, Dieu.

Quatre ou cinq jours ont passé. Puis, un après-midi, mon supérieur m'a prévenu que le président souhaitait me voir dans son bureau. Nous y voilà, me suis-je dit, je suis viré. Mais, quelque part, je me sentais en paix. Je ne ressentais aucune amertume à cette perspective. Je n'avais pas de sentiment de défaite. A ce moment-là, j'avais suffisamment perçu ce que signifiait le contrôle que Dieu avait sur ma vie pour savoir que tout irait bien.

Lorsque je suis entré dans son bureau, le président a levé les yeux et m'a offert une promotion. C'était une offre bien supérieure à tout ce que j'avais connu jusque-là dans ma carrière. Elle était venue si vite que je n'avais même pas eu le temps de m'asseoir. Je suis resté sans voix pendant un bon moment. Mais j'ai fini par retrouver mes moyens pour accepter la promotion, et à partir de ce moment, mon patron et moi avons eu des relations chaleureuses, totalement différentes de ce qu'elles étaient devenues.

Un détail pour conclure. Le jour même de cette promotion, je suis revenu voir mon supérieur un ami très proche et je lui ai demandé ce qui se passait. Il se posait la même question que moi. Lorsque le président avait fait avec lui le tour des employés susceptibles d'être promus, j'étais apparemment en tête de liste. Mon supérieur a demandé ce qu'il en était de la salve de critiques dont j'avais été la cible quelques jours auparavant. Apparemment, le président avait eu comme un trou de mémoire, il n'en gardait aucun souvenir. Tous les nuages noirs amoncelés s'étaient dissipés pour laisser place au ciel le plus clair et le plus calme qui soit. Ce n'était pas comme si la critique n'avait eu aucun pouvoir; c'était comme si elle n'avait jamais existé.

Je sais bien que le problème de se sentir dépassé dans son milieu professionnel est largement répandu. Mais bien plus répandue encore est l'accessibilité du pouvoir divin. Le pouvoir que Dieu donne à chacun de nous en tant que Ses fils et filles bien-aimés, compétents, triomphants, est toujours là, et ce pouvoir ne diminue jamais. Dernièrement, j'ai repensé au verset d'Ésaïe dans lequel Dieu promet de donner du pouvoir aux faibles. C'est là une promesse assez puissante pour transformer le milieu du travail tout entier et peut-être même une vie tout entière.

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