Le poste était super. Le projet et le travail des plus satisfaisants. Deux de mes collègues étaient des amis très proches. L'organisation, applaudie par tous, résonnait de cette camaraderie qui fait des employés heureux et productifs.
Alors pourquoi me sentais-je si malheureux ? Parce que mes relations avec le président et propriétaire de l'entreprise étaient désastreuses. C'était lui qui m'avait engagé, mais après quelques semaines seulement, les choses avaient commencé à se détériorer. La communication entre nous s'était tendue, pour devenir pratiquement inexistante, Toute la confiance que nous avions à l'origine avait disparu. Et malgré des tentatives répétées, je n'arrivais tout simplement pas à me sentir en phase avec lui.
J'occupais mon poste depuis trois mois environ lorsque ces problèmes ont atteint leur paroxysme. J'ai surpris une conversation entre lui et mon supérieur immédiat. Le président me traînait dans la boue. La liste de mes points négatifs n'en finissait plus. Aucune des critiques qu'il formulait ne m'était inconnue; l'explosion se préparait en fait depuis un bon moment. Et franchement, j'avais tellement perdu confiance que nombre de ses remarques étaient certainement fondées: je sentais que j'étais devenu indécis, inefficace, rongé par le doute. Toutefois, le fait d'entendre ce réquisitoire m'a piqué au vif. Est-ce que je trouvais cela injuste ? Oui. Cela faisaitil il une différence ? Pas la moindre. C'était lui qui dirigeait l'entreprise. Il était le patron. Je savais que mes jours dans cette entreprise étaient comptés. Et je me retrouvais impuissant face à ce problème.
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