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L'Église de Mary Baker Eddy, hier, aujourd'hui et demain

NEUVIÉME PARTIE

L'ÉCOLE DU DIMANCHE (SUITE)

UNE ÉDUCATION SPIRITUELLE POUR LES ENFANTS

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de février 2005


Ah, enfants ! vous êtes les remparts de la liberté, le ciment de la société, l'espoir de notre espèce ! Mary Baker Eddy (Pulpit and Press, p. 9)

Nouvelles d'Afrique: Nairobi

«En Afrique, le soleil est une chose merveilleuse, mais il joue des tours», confie Joseph Waweru Kamenju, moniteur de l'école du dimanche de Première Église du Christ, Scientiste, à Nairobi, capitale du Kenya située un peu au sud de l'équateur. «Si vous regardez une route goudronnée ou même une plaine herbeuse, vous pouvez voir des lacs et des choses qui ne sont pas vraiment là. A Nairobi, le mirage est un phénomène quotidien.» J. Kamenju explique que le concept du mirage constitue une aide précieuse pour aborder de façon naturelle l'éducation spirituelle. Ce concept aide sa classe d'adolescents à décoder des problèmes plus complexes qui exigent d'eux qu'ils «voient», ajoute-t-il en insistant sur le mot.

«Une si grande peur accompagne les problèmes écrasants de la maladie et de la misère qui rongent ce pays et toute l'Afrique ! poursuit J. Kamenju. Mais la compréhension des valeurs morales et spirituelles, dont les enfants ont besoin pour distinguer le réel de l'irréel dans la vie, est parfaitement bien expliquée dans Science et Santé.» Les élèves de Joseph Kamenju l'appellent parfois mwalimu (maître) ou professeur. Mais ils lui parlent comme à un ami. Ensemble, ils discutent sérieusement de la possibilité de se voir et de voir les autres à travers le prisme des sept synonymes de Dieu que donne Mary Baker Eddy dans Science et Santé. Ils parlent ainsi du Principe, de l'Entendement, de l'Ame, de l'Esprit, de la Vie, de l'Amour, de la Vérité. Ils notent ces synonymes (voir encadré, p. 36). «Ils se rendent compte que ces qualités de Dieu s'appliquent à leur vie, ajoute J. Kamenju, qu'eux-mêmes sont l'expression de Dieu et donc qu'à ce titre, ils ne peuvent être déficients ni vulnérables. Comme le dit Science et Santé, quand la peur disparaît, vous avez la guérison. Vous êtes en sécurité.»

Le Kenya est surnommé le «pays du lion», ajoute J. Kamenju; d'ailleurs, un tableau représentant Daniel dans la fosse aux lions est accroché au mur de l'école du dimanche. Les élèves et les moniteurs l'appellent «notre tableau». Tous en parlent souvent, y compris la classe des cinq à neuf ans de James Murai, une classe qui aime beaucoup mimer cette histoire. «Comme Daniel, tournons-nous vers la lumière sans crainte», recommande J. Kamenju à ses jeunes, disant tout haut ce que toute l'école du dimanche ressent. «Regardons les gens comme le fit Daniel, qui voyait ce que les autres ne voyaient pas.»

Des réponses à de grandes questions

Joseph Kamenju aime citer le cas de Nina Talle, jeune fille de 18 ans, qui est entrée pour la première fois à l'école du dimanche en mars dernier. Elle n'était pas un mirage.

«J'avais remarqué l'église et quelque chose m'a attirée, explique Nina, alors j'ai décidé d'aller voir dès le dimanche suivant. Le moniteur m'a accueillie chaleureusement, et je me suis sentie à ma place. Un mercredi avant ce dimanche-là, j'avais acheté Science et Santé à la salle de lecture de l'église. Plus tard, ma mère a voulu le lire, alors je le lui ai donné, et je m'en suis procuré un autre. J'espère toucher d'autres gens encore en leur faisant connaître le message de Science et Santé.»

Pourquoi Nina va-t-elle à l'école du dimanche, de son propre gré, quand elle pourrait faire beaucoup d'autres choses un dimanche matin ? «J'adore venir à l'école du dimanche, parce que cela m'a aidée à progresser spirituellement et à comprendre ce qu'est réellement Dieu; cela m'aide aussi à com prendre que j'ai été créée à l'image de Dieu et que je ne suis donc pas matérielle, mais spirituelle. J'étudie Science et Santé à la maison, avec la Bible. J'ai découvert plein de choses dont je n'étais pas consciente auparavant.

«J'aime aussi l'école du dimanche parce qu'on a la possibilité d'y poser des questions. En général, nos questions se rapportent à notre vie de tous les jours, et à la Leçon biblique hebdomadaire, s'il y a quelque chose que nous n'avons pas compris en l'étudiant. La grande question, c'est "Qui sommes-nous ?" L'"exposé scientifique de l'être", dans Science et Santé, m'a apporté la réponse.»

L'«exposé scientifique de l'être», c'est la description que fait Mary Baker Eddy de la nature de la réalité: huit lignes puissantes qui sont lues à l'école du dimanche, à la fin de l'heure. L'«exposé scientifique de l'être» commence en affirmant qu'il n'y a «ni vie, ni vérité, ni intelligence, ni substance dans la matière». Il se termine par ce condensé: «L'homme n'est pas matériel; il est spirituel.» (p. 468)

Le développement spirituel des enfants et notre avenir

«Qui suis-je ?» Les enfants se posent naturellement la question que Nina appelle la «grande question», ainsi que d'autres questions qui y sont liées, sur l'existence, l'identité et l'être. Des ques tions qu'Anne Early doit aborder avec ses très jeunes élèves de l'école du dimanche de Newburyport, dans le Massachusetts (U.S.A.): «Pourquoi est-ce qu'on ne voit pas Dieu ?» («Dieu, c'est un peu comme le vent, leur explique-t-elle en se servant de termes qu'ils peuvent comprendre. Nous ne voyons pas le vent, mais nous en sentons les effets.») Les enfants sont doués d'une intelligence spirituelle innée, le génie sublime de l'émerveillement et de l'innocence, qui les amène à réfléchir profondément et à regarder vers le haut... et à revenir à la charge quand ils ne sont pas satisfaits par des réponses qui manquent de logique !

Dans une ville de plusieurs millions d'habitants, Nina Talle et Joseph Waweru Kameniu font partie d'une école du dimanche qui compte dixneuf personnes. Dans une petite ville de quelques milliers d'habitants, Anne Early et ses jeunes élèves font partie d'une école du dimanche de trentesept personnes. De concert avec des élèves et des moniteurs d'écoles du dimanche affiliées à environ deux mille Églises du Christ, Scientistes, dans quatre-vingt-un pays, ils se lancent chaque semaine dans l'exploration de questions profondes, avec une approche concrète et actuelle. Ces écoles du dimanche, facette unique en son genre de la mission que Mary Baker Eddy a donnée à son église, apportent un enseignement spirituel aux jeunes jusqu'à l'âge de vingt ans, conformément aux instructions simples et originales énoncées dans son Manuel de l'Église. (Voir Manuel, p. 6263, 127)

«Le développement spirituel des enfants est essentiel pour l'avenir du monde, affirme Virginia Harris, présidente du Conseil des Directeurs de la Christian Science.

Nous avons beaucoup fait pour développer la technologie, l'invention, la communication. Mais avons-nous développé l'éducation spirituelle ? Jusqu'à quel point les enfants y ont-ils accès ?»

Leur livre d'étude

L'instruction spirituelle des enfants n'est pas propre à la Christian Science. De nombreuses religions ont une école du dimanche et des cours de Bible.

Or, comme le résume bien Laurie Scott, directrice de l'école du dimanche de L'Église Mère à Boston, «pour le moment, ce qui différencie l'école du dimanche telle que la concevait Mary Baker Eddy d'autres écoles du dimanche ou programmes éducatifs spirituels, c'est Science et Santé. Ce livre donne aux enfants les outils dont ils ont besoin pour s'aider eux-mêmes et aider les autres.

«Le Manuel dit ceci: "L'instruction donnée par les moniteurs des enfants ne doit pas dévier de la Science Chrétienne absolue contenue dans leur livre d'étude." (art. XX, sect. 3) L'école du dimanche permet aux enfants de comprendre que Science et Santé est leur livre d'étude. Ils savent vers quoi se tourner pour trouver une réponse: la Bible, et leur livre d'étude, Science et Santé, qui éclaire la Bible.»

Trois objectifs majeurs

Comme indiqué dans le Manuel, les petites classes permettent aux jeunes enfants de se familiariser avec les «premières leçons». Les classes d'enfants plus âgés constituent des forums où les élèves peuvent poser des questions. L'enseignement se fonde entièrement sur les Écritures, Science et Santé avec la Clef des Écritures et Leçon biblique hebdomadaire composée de passages tirés de ces deux livres. Cependant, les Églises du Christ, Scientistes, et leurs écoles du dimanche se demandent comment soutenir plus activement le large cadre de la vision originale qu'avait Mary Baker Eddy d'une église qui accorde une place importante aux enfants. Ce soutien inclut trois concepts fondamentaux:

Science et Santé est le centre de l'enseignement dispensé à l'école du dimanche. Les écoles du dimanche ont pour tâche principale de faire connaître aux enfants Science et Santé, et la Bible telle qu'elle est comprise à la lumière de Science et Santé. L'école du dimanche permet à l'enfant de voir que les idées bienfaitrices de Science et Santé sont ses amies.

Étre élève à école du dimanche et membre de l'église, deux activités qui vont bien ensemble. Mary Baker Eddy attachait beaucoup d'importance aux jeunes, au point de leur permettre de devenir membres de l'église dès l'âge de douze ans, alors qu'ils vont encore à l'école du dimanche. Elle avait pris conscience du fait que l'enseignement dont les enfants avaient besoin pour apporter la guérison autour d'eux leur était donné à la maison et à l'église. L'école du dimanche est l'expression des immenses possibilités que Mary Baker Eddy discernait chez les enfants, possibilités de démontrer la vérité qui guérit, dont elle parle dans Science et Santé. En leur permettant de devenir membres de L'Église Mère à douze ans, elle indiquait qu'elle plaçait dans les enfants des espérances presque illimitées, et qu'elle s'attendait à ce qu'ils deviennent praticiens et métaphysiciens.

L'école du dimanche n'est pas réservée aux enfants des membres, elle est ouverte à tous. L'école du dimanche est au service du lieu où elle se trouve. Elle accueille tous les enfants qui souhaitent venir et qui ont l'accord de leurs parents.

De quoi notre société a-t-elle besoin ?

L. Scott, qui s'exprime autant comme mère de deux adolescentes que comme directrice de l'école du dimanche, estime que pour elle «cette heure hebdomadaire passée à l'école du dimanche est la plus importante dans l'éducation d'un enfant.» Avec son équipe de moniteurs bénévoles, elle réfléchit aux moyens de mettre davantage l'école du dimanche de L'Église Mère en contact avec son quartier, à Boston. «Nous souhaitons que nous voisins soient au courant de ce que nous avons à offrir et qu'ils sachent que leurs enfants sont les bienvenus. Nous venons juste de commencer une école du dimanche en espagnol. C'est une façon de répondre réellement aux besoins de ce quartier.»

L'école du dimanche de la Christian Science de Newburyport, dans le Massachusetts (U.S.A.), cherche aussi à communiquer avec les habitants de son quartier. Elle participe activement, avec des associations de jeunes d'autres quartiers, à la «Campagne de la Colombe», qui consiste à créer chaque printemps, une affiche sur la paix qui sera exposée dans la ville. L'école du dimanche fait des dons à la banque alimentaire plusieurs fois dans l'année. «Avant Thanksgiving Day, (jour férié d'Actions de grâces [fin novembre]), les élèves de l'école du dimanche vont faire les courses ensemble pour que huit ou neuf familles modestes puissent avoir un vrai repas de Thanksgiving, explique la directrice, Bonnie Bleichmann. Les élèves offrent également des cadeaux de Noël aux familles dans le besoin. Au mois de décembre, une partie de notre programme consiste à prendre part à l'esprit de générosité qui règne à l'époque de Noël et à trouver des moyens de répondre aux besoins de nos frères et sœurs, en prière et en actions.»

Si inclure le quartier consiste à penser tout d'abord aux autres, alors les enfants de la classe des cinq à neuf ans de James Murai, à Nairobi, entourent mentalement leurs voisins de leurs bras. Chaque dimanche, dit J. Murai, «ils recontent ce qu'ils ont fait pendant la semaine, à la maison ou à l'école, et comment ils ont utilisé ce qu'ils apprennent sur Dieu et sur les qualités divines: être gentil, pardonner, aider ses parents, obéir, prier pour quelqu'un qui est malade.

«"Quand vous allez à l'école, il faut que vous fassiez quelque chose pour aider votre prochain, leur rappelle-t-il avec gaieté, et votre prochain, c'est tout le monde !" Quand ils viennent à l'école du dimanche, ils ne pensent pas à eux. Ils pensent à ce qu'ils ont fait pour les autres pendant le semaine.»

Ce dont la ville a besoin, affirme James Murai, c'est de guérison. «J'espère que mes élèves apprendront à aimer davantage, à aimer, aimer, aimer, à se débarrasser de la crainte et à mieux aider leur prochain.» Ils ont déjà commencé. J. Murai explique que, le 1er août dernier, «avant le service religieux, une maman est venue à l'école du dimanche pour me dire que sa fille, Carolyne, l'avait guérie. Le mardi, Carolyne, en revenant de l'école, avait trouvé sa maman couchée parce que celle-ci ne se sentait pas bien. Carolyne avait demandé à sa mère de dire la Prière du Seigneur et lui avait assuré qu'elle irait mieux. Puis elle était sortie de la pièce. Elle était très sûre d'elle. Sa maman a été guérie. Carolyne a six ans.»

De bons Samaritains à l'œuvre

Antero Villalpando est un jeune homme d'une vingtaine d'années, à la voix douce et à la pensée très claire, qui parle avec son cœur de la façon dont une église peut inclure dans ses prières son école du dimanche et son quartier.

Antero a fréquenté l'école du dimanche de Première Église du Christ, Scientiste, à Mexico. Un dimanche, il était élève (il a quitté l'école du dimanche à vingt ans). Le dimanche suivant, il était moniteur. Il a enseigné pendant quatre ans. En décembre 2003, il a participé à l'organisation d'un groupe destiné à devenir une Société de la Christian Science, afin d'offrir un lieu supplémentaire où adultes et enfants de Mexico peuvent se réunir.

Mexico compte plus de trois millions d'enfants de moins de vingt ans. Six d'entre eux fréquentent l'école du dimanche du nouveau groupe. Ils forment une seule classe et sont âgés de 6 à 17 ans. Mari Carmen Cázares Cos, la tante d'Antero Villalpando, est leur monitrice. L'école du dimanche et les activités d'église se concentrent sur deux questions primordiales, explique Antero: «Comment préparer ces enfants à s'intégrer dans la société en général ? Comment leur apprendre à participer davantage aux activités de l'église ?»

Ils ne savent pas encore exactement comment atteindre ces objectifs, mais leur dévouement nourrit leurs initiatives. «J'essaie de mettre les enfants en contact avec les nouvelles locales, et nous parlons ensemble, à l'école du dimanche, de la façon dont ces situations peuvent trouver une solution grâce à l'étude de la Leçon biblique.

S'ils voient des choses qui ne sont pas bien, comme des gens qui jettent des ordures dans la rue ou qui prennent de la drogue, ils ont la possibilité de prier à ce sujet, grâce à ce qu'ils apprennent dans la Bible et Science et Santé. Leurs prières peuvent aider leur ville», dit Mme Càzares.

«C'est une nouvelle église, explique Antero Villalpando, et nous travaillons très étroitement avec le quartier, cherchant des moyens de prier pour le quartier et d'être de bons Samaritains. Je pense qu'il faut que nous préparions ces enfants à un nouveau concept de l'église. L'église change, et les enfants sont l'avenir de l'église. Nous devons donc encourager ces enfants à nous faire part de leurs idées. Qu'attendentils de l'église ? Il faut que nous écoutions les réponses et que nous les mettions en pratique. A seize ans, je suis devenu membre de l'église dans laquelle j'avais grandi, et je voulais faire quelque chose pour la servir, comme aider à la garderie de l'école du dimanche, par exemple. Je crois que j'ai surpris les membres par mon énergie et mon désir de participer à leurs activités.»

Antero espère que le nouveau groupe trouvera des moyens «d'utiliser toute cette énergie de nos enfants à l'école du dimanche», des enfants qui représentent l'avenir de l'enseignement spirituel à Mexico.

Pour chaque enfant

Dans le monde entier, les classes des écoles du dimanche de la Christian Science fournissent un enseignement spirituel aux enfants, des enfants qui sont la ressource la plus précieuse du monde. Ces classes aident les toutpetits comme les adolescents à trouver une réponse aux questions profondes qu'ils se posent et à découvrir l'aspect pratique de ce message universel et de tous les temps: «Dieu est tout près».

«Mettre Science et Santé entre les mains des jeunes est très important, souligne Virginia Harris. Lorsque nous ouvrirons notre cœur et notre porte aux gens du quartier, nous verrons leurs enfants trouver le chemin de ce lieu, de ce livre, d'un discours spirituel. Et les graines qui sont semées à l'école du dimanche, des graines porteuses de discernement, de sens pratique, de compréhension, germeront et porteront du fruit quelque part, à un moment donné, d'une façon ou d'une autre.»

«Notre monde a tant besoin de guérison, et cette guérison ne viendra que grâce au développement spirituel, nous dit Anne Early, monitrice et mère de famille. Ce sont ces enfants qui vont le faire. Ils sont les praticiens, les penseurs et les moniteurs de demain.»

Il est bien possible que la paix dans le monde et une prospérité mieux partagée dépendent des progrès des enfants dans le domaine de l'intelligence spirituelle et des talents qui l'accompagnent: la faculté de résoudre des problèmes et l'établissement de la paix.

Le titre de l'annonce de 1895, au début de la première partie de cet article consacré aux écoles du dimanche [voir notre numéro du mois dernier], incite à poser une question incontournable: Que pouvons-nous faire, maintenant, pour les enfants ?

[ Cet article est la suite et fin de l'article sur les écoles du dimanche dont la première partie a paru dans le Héraut du mois dernier, En mars, cette série se poursuivra sur le sujet des conférences.]

UNE VIDÉO SUR LES BÉATITUDES

A Newburyport, dans le Massachusetts, les jeunes de la classe de Chet Manchester ont monté un film vidéo.

«Les enfants sont des puits de sagesse et d'intuition, non des vases vides attendant d'être remplis de connaissances, nous dit C. Manchester. Enseigner à l'école du dimanche est une aventure qui permet de puiser dans la spiritualité innée des jeunes et de les encourager lorsqu'ils expriment leurs dons et leur individualité donnée par Dieu.

«C'est ce que nous avons fait dans notre école du dimanche, en donnant la possibilité aux enfants de participer à la réalisation d'une vidéo intitulée "Les BE-attitudes" [jeu de mots en anglais autour du verbe to be, être]. Mes élèves, des préadolescents, ont contribué à l'élaboration du script, au tournage et au montage de la vidéo. Cette vidéo illustre la façon dont les Béatitudes, que Jésus énonce dans son Sermon sur la montagne Matth. 5:3-12), se traduisent dans les comportements quotidiens, dans des attitudes se rapportant à l'être: à être enfant de Dieu.

«Dans la première scène de la vidéo, on voit des enfants qui sautent sur un trampoline et2 d'autres qui font du skateboard, jusqu'au moment où Erin apparaît et dit: "On a tous des choses qu'on aime faire dans la vie, et si on veut s'améliorer, il faut s'exercer." Ensuite on voit Stephen reprendre encore et encore les mêmes figures sur son skateboard, on voit Hannah et Gabby qui s'entraînent au foot et Moriah qui ramasse des feuilles mortes, tandis qu'Erin demande: "Mais comment s'exercer à être quelqu'un de meilleur ? C'est ce dont nous allons parler aujourd'hui avec l'aide des Béatitudes..."

«Un peu plus tard, nous retrouvons un groupe d'enfants installés sur un canapé lisant les "Heureux..." dans la Bible, puis expliquant ce que chaque béatitude signifie pour eux. Par exemple, "Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu !" veut dire pour l'un d'eux "Débarrasse-toi des mauvaises pensées, alors tu verras clairement Dieu."»

SEPT SYNONYMES POUR DIEU

La définition de Dieu au moyen de sept synonymes, donnée par Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures (voir p. 465), est l'un des premiers concepts enseignés aux enfants, à l'école du dimanche de la Christian Science Les élèves de l'école du dimanche de Nairobe (Kenya) ont noté les qualités qu'ils apprennent à associer à euxmémes (et aux autres) en tant qu'enfant ou expression de Dieu.

Ame: beauté, pureté, roho safi (cœur pur), clarté (de l'eau pure), félicité, liberté, rayonnement, bonheur

Entendement: intelligence, vivacité d'esprit, exactitude, sagesse, connaissance, perspicacité, vision

Principe: exactitude, perfection, précision, équité

Vie: santé, vitalité, vigueur, courage, force

Amour: gentillesse, douceur, amour, pardon, générosité, tendresse

Vérité: sincérité, honnêteté, confiance, authenticité, intégrité

Esprit: amusement, enthousiasme, bonheur, joie

MONITEUR ET ÉLÉVE

Kent Truog, vingt ans, qui habite à Seattle (Washington), aux ÉtatsUnis, vient de terminer l'école du dimanche. Il aimait bien son dernier moniteur parce qu'il «ne refusait aucune question et nous encourageait toujours à réfléchir à un autre niveau».

A présent, Kent est lui-même moniteur. L'été dernier, il avait des élèves de treize, quatorze ans, au camp de vacances de Crystal Lake, en Pennsylvanie. «Les élèves posaient toutes sortes de questions. Ça allait de «Est-ce qu'il y a un Dieu ?» à «Quelle est la différence entre l'amitié et l'amour ?» Beaucoup de jeunes de cet âge ont déjà des petits amis ou des petites amies, et ils ont dans la tête le concept humain de l'amour. Les choses auxquelles ils font face sont apparemment les relations et les tentations. Je fais de mon mieux pour leur donner des réponses qu'ils peuvent comprendre et qui les font réfléchir. Avant tout, j'essaie juste d'être honnête et de les aimer. Je sais ce que c'est que d'être un adolescent un peu perdu. J'en étais là il n'y a pas si longtemps.»

UN FORUM OÙ L'ON PEUT DISCUTER, PRIER ET DÉCOUVRIR PAR SOI-MÊME

Demandez à Tyler Maltbie ce qui lui vient à l'esprit quand il pense à l'école du dimanche, et il vous répondra: c'est le mot «discussion».

«J'aime vraiment beaucoup les discussions que nous avons dans ma classe, dit Tyler. Nous nous aidons réciproquement. Katie, notre monitrice, nous laisse parler de ce qui se passe dans notre vie. Et puis, tous ensemble, nous nous aidons les uns les autres à utiliser la Christian Science pour résoudre le problème. J'ai appris quelque chose de très important à l'école du dimanche, c'est qu'il n'y a pas de problèmes trop grands, trop petits ou trop bizarres que Dieu ne puisse résoudre. Ça semble très simple, mais je ne l'ai vraiment compris qu'assez récemment. Je peux prier au sujet de tout, et c'est formidable de savoir ça.»

Katie Martin, la monitrice de Tyler, qui est chargée de la classe des lycéens et des étudiants à l'école du dimanche de Newburyport, dans le Massachusetts, s'efforce «de faire de la classe un forum permettant une discussion honnête et ouverte où ils peuvent parler de tout ce qui les préoccupe, les sujets de discussion ne sortant pas de la classe. Nous nous soutenons les uns les autres par la prière, et tous les élèves s'entendent bien et s'entraident. Ces bonnes relations ont créé une merveilleuse atmosphère pour les discussions, dont je suis plus une animatrice qu'une "monitrice".

«La chose essentielle que j'ai apprise en enseignant à l'école du dimanche, c'est que je n'ai pas les réponses qu'ils cherchent. C'est Dieu qui leur donne ce dont ils ont besoin, et je suis là pour les aider à en prendre conscience. Parfois, ils sont agacés par le fait que je n'apporte pas de réponse à leurs problèmes, mais à long terme c'est mieux de laisser la Bible et Science et Santé les aider à découvrir eux-mêmes les solutions. Alors, la classe n'est plus un lieu où ils viennent chaque dimanche trouver des remèdes faciles, mais un lieu où ils font partager aux autres ce qu'ils ont appris et démontré tout au long de la semaine. Ils sont bien plus enthousiastes quand ils ont prouvé quelque chose eux-mêmes.»

VOIX D'ÉLÈVES ET D'ENSEIGNANTS DE L'ÉCOLE DU DIMANCHE

Je suis allée à l'école du dimanche, à Boston, pendant dix-huit ans, et toute ces années ont été extra.

Chaque semaine, à l'école du dimanche, je pouvais poser des questions, prier avec un groupe et mettre en pratique ce que j'apprenais. Quand j'étais adolescente, l'école du dimanche était l'une des choses les plus importantes de ma vie. Elle m'a permis d'affronter les problèmes que je rencontrais, de parler franchement des relations et des influences à l'école et d'entendre les idées et les problèmes de gens de mon âge. Je me suis fait de merveilleux amis, et je suis sûre que ces amitiés dureront toute ma vie. Mais ce qui est plus important encore, c'est que, grâce à ces amitiés, j'ai eu des contacts qui m'ont fait sentir que je n'étais pas seule à vivre ce que je vivais, et à faire face aux problèmes que j'avais.

J'aime l'école du dimanche, parce que cette école m'aide à découvrir mon individualité spirituelle. On nous apprend à nous sentir proches de Dieu et à Le prier, et on nous montre qu'Il répond à nos prières. Depuis que j'y vais, j'ai eu beaucoup de guérisons. Une fois, j'ai été guérie d'un mal de dents en lisant Science et Santé avec la Bible. En lisant le livre d'étude de la Christian Science, j'ai aussi été guérie d'un problème à la mâchoire supérieure, qui saignait et qui me faisait mal. Mon moniteur m'apprend comment je peux faire face quand je suis confrontée autour de moi à la maladie, à la mort et à toutes sortes d'autres problèmes.



Chaque semaine, je commence ma classe, composée d'étudiants d'université, par deux questions. Premièrement: «Y a-t-il quelque chose qui vous préoccupe particulièrement en ce moment ?» La réponse peut venir de quelqu'un qui a perdu un match de basket la veille, mais elle peut être aussi «Mon copain a des ennuis, et ça m'embête.» La deuxième question est: «Quelqu'un a-t-il eu une guérison cette semaine ?» Dans certains cas, les guérisons sont en cours, et dans d'autres, elles se retrouvent sur le gros bloc-note accroché au mur, où nous les reportons sous le titre «affaires réglées». Quand les élèves parlent de leurs guérisons pendant la classe, ils renforcent l'un de mes objectifs qui est de leur faire prendre conscience, par l'énoncé du processus de pensée qui a mené à une guérison, de ce qu'ils savent sur leur relation avec Dieu.

Lorsque nous discutons ensemble de difficultés personnelles, que cela concerne des amis, des camarades de chambre, des examens ou le choix d'études futures, trouver des réponses concrètes dans la Leçon biblique hebdomadaire encourage les élèves à chercher par eux-mêmes. J'aime que toute bonne idée finisse par être retrouvée dans Science et Santé et dans la Bible comme confirmation.



Je suis le directeur de l'école du dimanche de notre église, et les moniteurs et moi-même espérons que les élèves apprendront à prier, à aimer Dieu et qu'ils mèneront une existence chrétienne. Quand j'ai commencé à enseigner, j'ai vu que les enfants apprenaient facilement. Je comprends ces déclarations de Mary Baker Eddy: «Les parents devraient enseigner à leurs enfants, dès leur plus bas âge, les vérités concernant la santé et la sainteté. Les enfants sont plus dociles que les adultes, et apprennent plus volontiers à aimer les vérités simples qui les rendront heureux et bon.» ( Science et Santé, p. 236)


Notre église réfléchit aux moyens de mieux honorer la disposition statutaire de Mary Baker Eddy qui permet aux enfants de devenir membres de L'Église Mère à douze ans. Il semble qu'il y ait beaucoup de bonnes raisons pour cela, en particulier parce que les adolescents ont tant besoin d'une ancre à laquelle s'accrocher pour résister à la pression des copains. Nous pourrions semer la graine plus tôt, de façon à ce que les enfants grandissent avec l'idée qu'il leur sera possible de donner officiellement leur avis concernant les affaires de l'église, dès l'âge de douze ans. A douze ans, Jésus posait des questions aux rabbins dans le temple, et à douze ans, Mary Baker Eddy interrogeait également avec ardeur le pasteur de son église. Il est très important que les jeunes participent et puissent faire entendre leur voix.



J'ai souvent des élèves dont les parents fréquentent d'autres églises, mais dont les amis vont à l'école du dimanche de la Christian Science et les invitent à venir. La classe est pour eux, les élèves, afin qu'ils puissent faire face aux situations qui se présentent chaque jour, qu'ils se sentent bien et qu'ils progressent. J'ai un élève de dix-huit ans qui va se marier, et il a beaucoup de questions à poser à ce sujet. Un grand nombre d'entre eux ont une situation familiale très difficile. Aujourd'hui, au Mexique, dans une grande ville, les choses ne sont pas faciles pour eux à l'école, et ils doivent souvent faire face à des situations qu'ils considèrent injustes. A l'école du dimanche, ils apprennent que ces situations peuvent trouver une solution grâce à la prière.



La plupart des gens prient. Beaucoup de gens lisent les Écritures. Ce qui est formidable avec l'école du dimanche de la Christian Science, c'est qu'elle relie la prière à la Bible et qu'elle montre aux jeunes que les lois de Dieu se mettent en pratique de nos jours. Ma femme et moi avons tous deux enseigné à l'école du dimanche, et nos quatre enfants l'ont fréquentée. Nous en avons tous beaucoup retiré, apprenant à nous appuyer sur Dieu pour guérir et pour contribuer à rendre le monde meilleur.


Depuis deux ans que j'enseigne à l'école du dimanche, ce qui me surprend, c'est que même si j'arrive extrêmement bien préparée, il y a toujours ce moment que je n'avais pas prévu et qui, dans certains cas, est plus puissant que des heures d'activités planifiées.



L'école du dimanche permet aux enfants de se rendre compte que Dieu est leur meilleur ami et la source de tout bien. Elle les aide à prier par eux-mêmes et à rendre leurs prières utiles dans la vie quotidienne. Je pense que pour un moniteur, il est essentiel d'écouter. Écouter ces chers petits et les laisser trouver Dieu d'une façon ou d'une autre. Écouter et les laisser parler un peu, et puis choisir quelque chose dans la Leçon biblique, dans la Bible ou dans Science et Santé qui aidera à répondre à leurs pensées.


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