[Éternel !] Tu m'entoures par derrière et par devant... (Psaume 139:5)
J'aimais la montagne, sa beauté, l'air qu'on y respire, mais dès qu'un sentier s'approchait d'un à-pic, ou si je conduisais dans un col, un vertige insoutenable me paralysait, anéantissant d'un coup toute ma joie. Comment surmonter cette peur panique, qui se traduisait en violentes crampes d'estomac et m'obligeait à rebrousser chemin ? C'était d'autant plus gênant que j'habite un pays de montagnes et que mon plus grand plaisir était de le faire découvrir à des connaissances venant d'autres contrées ou ne possédant pas de véhicule. J'avais, dans mon enfance, fait de merveilleuses courses de montagne avec mon père et mes sœurs sans aucun problème.
J'en parlai un jour à une amie qui me conseilla de méditer le Psaume 139. Je lus donc ceci dans la Bible: «Éternel, tu me sondes et tu me connais... Tu m'entoures par derrière et par devant et tu mets ta main sur moi.» Cela m'encouragea et me réconforta aussitôt. Cette amie m'avait également signalé un passage de Science et Santé avec la Clef des Écritures, de Mary Baker Eddy, à la page 496: «Retenez perpétuellement cette pensée – que c'est l'idée spirituelle, le Saint-Esprit et le Christ, qui vous met à même de démontrer, avec une certitude scientifique, la règle de la guérison, basée sur son Principe divin, l'Amour, qui soutient, protège et environne tout l'être véritable.»
En réalisant que l'Amour divin m'environnait «par derrière et par devant», me protégeait de tout danger, et soutenait ma compréhension de cette vérité, j'ai été guérie du vertige en moins d'une année. Quelle joie de constater un jour que je pouvais conduire librement, même sur de petites routes bordées de précipices !
Cette guérison a eu lieu il y a une quinzaine d'années, elle s'est avérée permanente. J'en ai eu la confirmation à plusieurs reprises. Lors d'un voyage aux États-Unis, par exemple, j'ai survolé en hélicoptère (c'était une première pour moi !) le Grand Canyon, en jouissant pleinement du paysage grandiose qui s'offrait à mes yeux. Par ailleurs, j'ai eu le bonheur de participer à de belles excursions dans les Dolomites (Alpes italiennes) ou dans mon pays et d'admirer la nature, même si les sentiers étaient parfois abrupts. Récemment encore, en vacances dans les gorges du Tarn, en France, j'ai dû emprunter une route forestière non goudronnée et dépourvue de barrières de sécurité, car la route principale était coupée, suite à un éboulement. J'ai pu prendre la tête d'un groupe de trois voitures et, tout en conduisant prudemment, je n'éprouvais ni appréhension, ni aucun des symptômes mentionnés ci-dessus, mais au contraire je me sentais protégée par cet Amour toujours présent.
Quelle reconnaissance est la mienne !
Genève, Suisse