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Une braise minuscule

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2005


Les passionnés de camping et ceux qui, comme moi, possèdent un poêle à bois, savent que construire un bon feu ne se fait pas en un instant. Avec de la patience et de la persévérance, il est cependant possible de «convaincre» une petite braise isolée, ou la flamme d'une seule allumette, de s'embraser et de se transformer en une flambée joyeuse et crépitante. Idéal pour les soirées fraiches, ou bien pour faire griller des marrons. Cette image constitue aussi un moyen idéal de comprendre comment un grain de compréhension spirituelle peut se développer pour devenir quelque chose de brillant et de puissant. L'essentiel, c'est de ne pas être découragé par son apparente petite taille au départ et de travailler avec ce que l'on a: prendre soin de cette petite flamme, la choyer et ensuite être confiant qu'avec de la persistance et une bonne source de chaleur, la compréhension va s'épanouir.

Quand il s'agit de compréhension spirituelle, bien sûr, il est évident que cette source est une donnée établie. Par «établie» je veux dire que le Dieu que j'ai appris à connaitre par mon étude de la Bible et des œuvres de Mary Baker Eddy est le bien infini, l'Amour infini. Cet Amour est l'Entendement infini lui-même, la source de toute compréhension. Je trouve un grand soutien à revenir à cette idée: je m'aperçois que pour développer ma compréhension, je ne dépends pas de ma propre pensée ou de ma propre intelligence, mais que l'Amour veut que je connaisse Son essence ainsi que ma propre nature, qui est Son expression; de plus, je peux compter sur l'Entendement infini pour nourrir en moi la compréhension qui favorise sans faillir ma progression.

Mary Baker Eddy, dont la compréhension spirituelle s'est développée en une flamme qui a déclenché un mouvement de guérison dans le monde entier, a assuré un jour à ses lecteurs que «Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. Ne demandez jamais pour demain: il suffit que l'Amour divin soit un secours toujours présent; et si vous attendez, sans jamais douter, vous aurez à chaque instant tout ce dont vous avez besoin». (Écrits divers, p. 307)

La tâche à remplir me parait parfois trop importante par rapport à mes capacités limitées. Le découragement et le doute me donnent alors l'impression d'être les plus forts, et la tentation est grande de jeter l'éponge lorsque les solutions semblent inaccessibles. Toutefois, l'expérience m'a appris que si j'ignore les occasions qui se présentent aujourd'hui de déployer mes ailes et de grandir, je serai obligée de revenir sur mes pas: les mêmes occasions m'attendront toujours quelque part sur le chemin, et cette fois je devrai de surcroît combattre l'apathie. C'est pourquoi je me suis astreinte à effacer un de mes vilains défauts, qui était de tout remettre au lendemain. Lorsque j'ai l'impression de ne pas avoir suffisamment de compréhension, de patience ou de courage pour aller de l'avant, plutôt que d'abandonner, je peux revenir à la source, à Dieu, pour découvrir plus qu'il n'en est besoin. C'est ce qui apporte immanquablement la solution aux problèmes – et la guérison – ainsi que je l'ai découvert l'automne dernier.

Pendant trois jours et trois nuits, je m'étais débattue avec les symptômes pénibles de ce qui pouvait être la grippe et qui m'empêchaient pratiquement de me lever. Or, cette expérience était différente des défis auxquels j'avais dû faire face auparavant. En effet, quand ma mère m'avait appelée pour savoir comment j'allais, j'avais pu lui dire, avec gratitude, que j'appréciais vraiment beaucoup cette occasion de grandir spirituellement. Mes prières, le soutien de mon mari, et mon étude de la Bible et des ouvrages de Mary Baker Eddy, avaient mis à jour des craintes que Dieu, je le savais à présent, me donnerait la capacité d'éliminer. Par ailleurs, de merveilleuses et nouvelles pensées concernant le fait que j'étais l'enfant chérie de Dieu étaient en train de dissoudre un sentiment caché de fragilité et de m'aider à laisser derrière moi l'histoire personnelle qui semblait le justifier.

J'ai dit à ma mère que j'étais très heureuse de vivre cette guérison, et je le pensais. En raccrochant, je me suis aperçue que je souriais. En dépit de la souffrance, je me sentais remplie de gratitude, revigorée, ce qui était un sentiment nouveau pour moi. Grâce à mes prières j'avais entr'aperçu qu'en ce qui concernait cette guérison, il ne s'agissait pas tant d'aller mieux que d'élargir ma compréhension de Dieu et d'en apprendre davantage au sujet de ma nature parfaite, telle qu'Il l'a créée. Et c'est ce qui me plaisait.

Si, dans ce monde, je n'avais que quatre-vingt-dix ans à vivre dans un corps matériel, me suis-je dit, quel bien pouvais-je en tirer ? Même si, à chaque instant de ces quatre-vingt-dix ans, mon corps respirait la santé, ce ne serait rien par rapport au fait de comprendre spirituellement que je suis l'expression individuelle de la bonté de Dieu. Cette compréhension pouvait me mener bien plus loin qu'un corps en bonne santé.

C'est la raison pour laquelle la compréhension spirituelle nous fera finalement sortir de la croyance que, d'une manière ou d'une autre, nous sommes séparés de Dieu. Elle nous montrera que nous sommes spirituels, non matériels et que nous ne pourrions jamais être autre chose que les enfants chéris d'un Parent infiniment bon. La compréhension spirituelle est notre salut.

C'est une idée que je connaissais et que j'aimais. Alors pourquoi, en dépit de ma gratitude et de mes progrès évidents, étais-je encore dans la crainte ? Le soir du troisième jour, j'étais à nouveau debout, mais alors que j'étais encore plongée dans ces pensées, je m'aperçus que le feu s'était éteint dans le poêle. J'ai regardé dans le foyer, où il ne restait tout au fond qu'une minuscule braise de la taille d'une petite pièce de monnaie, pas assez importante pour démarrer le feu. Je poussai cette petite braise au-dessus d'une aération et je pris des briquettes pas plus grandes que des allumettes pour faire un feu miniature, puis, tout en haut de cette petite pile, j'ai ajouté un morceau de bois légèrement plus grand.

J'ai continué à empiler le bois jusqu'à ce qu'il ait l'air d'un petit feu, mais d'un feu quand même; cependant, quand j'ai refermé la porte du poêle, rien n'indiquait encore que le petit bois brûlait. Il suffisait d'avoir confiance qu'il y aurait ce qui était nécessaire.

Je compris soudain que c'était exactement ce que j'avais fait depuis trois jours. J'avais fait face à une maladie avec tout mon arsenal de compréhension spirituelle. J'avais lu et étudié pour améliorer cette compréhension. Mais j'étais avant tout inquiête que ce ne soit pas suffisant, que je n'aie pas ce dont j'avais besoin.

C'est alors que je saisis la métaphore: cette minuscule braise, c'était moi.

La leçon que je devais en tirer, c'était que je devais commencer avec ce que j'avais et construire par-dessus, avec soin et intelligence, et sans me décourager. C'était ce que représentait chaque petite briquette placée soigneusement sur cette braise: chacune d'elle évoquait la confiance, la gratitude et la persévérance, face au doute et à la crainte qui essayaient de me dire que ce n'était pas assez. Or, de la même manière que j'avais donné au feu ce dont il avait besoin, je savais à présent que Dieu m'avait donné aussi ce dont j'avais besoin. Il n'était pas possible que soit étouffée cette compréhension spirituelle provenant de Dieu. Bien au contraire, à chaque instant, Dieu me fournissait tout le nécessaire pour pousser ce feu.

Cinq minutes plus tard environ, j'ouvris la porte du foyer et j'eus la surprise et la joie de découvrir qu'il y avait un feu bien vif ! En refermant la porte, je ne pus m'empêcher de penser à «Donne-nous aujourd'hui notre pain quotidien». (Matthieu 6:11) J'avais assez de compréhension pour aujourd'hui étant donné l'origine de cette compréhension. Tout comme le feu, je me sentais tout à fait rechargée, réchauffée, aimée et en forme, complètement bien. J'étais guérie.

Guérie, et prête à nourrir la flamme ! J'avais découvert qu'en commençant avec ce que l'on a, à n'importe quel moment, et si on y associe la gratitude, la réceptivité d'un enfant, la persistance et le désir de partager le bien en notre possession, l'amour débordant de Dieu pour nous se révélera. Ainsi que notre nature parfaite d'enfant de Dieu, et, idée après idée, notre salut, ici même.

Cette réalité spirituelle est suffisamment puissante pour réchauffer chacun d'entre nous.

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