Aspirez-vous à une stabilité intérieure, fermement établie ? A un lien fort avec la vie, la vraie vie, une vie pleine ?
Je connais bien ce sentiment. Nous avons besoin, et nous méritons, de ressentir la force et le soutien qui émanent de la Vie infinie elle-même. Nous pouvons sentir que notre vie est davantage que la vie biologique. Il existe une dimension plus profonde et plus puissante !
Je me souviens de ma formation dans les sciences naturelles, qui m'a donné une approche détaillée des mécanismes de la vie. La perception que l'on m'a enseignée était cependant très limitée: la vie était perçue comme un phénomène, un phénomène sujet à des processus biochimiques, régi par les lois de l'évolution. Je me sentais comme un voyageur solitaire, sur la rive d'un univers glacial ! Il en est résulté que je me sentais «non-impliqué» par rapport à la vie, je n'avais pas confiance en elle, et donc je manquais de direction et d'engagement. Mon cœur était en attente d'une base solide, d'une vraie raison d'être.
Lorsque j'ai progressé dans mes études de la Vie et que j'en ai appris la dimension métaphysique, l'image et la compréhension que j'en ai eues sont devenues plus vastes et plus complètes. J'ai appris que toute conscience individuelle découle de l'immense fleuve de la Vie infinie, qui est rempli de pouvoir spirituel, d'attention aimante et de bonheur. J'avais tant besoin d'une perspective de la vie qui ait une base plus profonde et plus ferme que la physique. En lisant les ouvrages de Mary Baker Eddy et les explications qu'elle donne sur la dimension métaphysique de la Vie, j'ai senti et compris qu'il existait bien davantage. Ce qu'elle écrit est fondé sur sa propre expérience et non sur quelque fiction ou philosophie. En fait, elle décrit le pouvoir qui réside dans l'Entendement divin perçu mentalement comme une présence pratique et accessible. Dans Science et Santé, Mary Baker Eddy désigne ce qui est à la base de ce pouvoir guérisseur qui a fait ses preuves, par cette phrase: «Pour ceux qui s'appuient sur l'infini, soutien constant, aujourd'hui est riche en bienfaits.» (p. vii) Elle décrit là l'acte mental qui consiste à s'appuyer, à s'ancrer, sur un principe fondamental infini. Elle utilise une expression qui va au-delà d'un terme purement religieux, comme «Dieu», et elle note qu'une coopération active avec la dimension de «l'infini, soutien constant» produit des résultats positifs immédiats.
Tout le monde donc, et non pas seulement le penser religieux, est invité à éprouver ce système. Ce qu'il faut c'est utiliser et cultiver le sens spirituel afin de puiser à la vaste source du bien infini. Il est possible à chacum de nous de faire l'expérience de l'Amour infini tout-puissant qui entoure à tout instant notre moi réel. En fait, nous sommes conçus pour connaître cette présence.
Lorsque j'ai appris à appliquer les enseignements de la Christian Science dans la pratique de la guérison, j'ai pu constater que la dépression et l'instabilité mentale, même sous des formes sérieuses, se dissolvent grâce au fait que l'homme réel est ancré dans la base profonde de l'être. Dans bien des cas, j'ai vu la force de l'Entendement infini se manifester et donner à l'entendement humain une telle assurance que la dépression, la dépendance aux psychotropes et les maux physiques ont été guéris. En fait, la Vie divine tonifie tout le système et produit un rétablissement solide. Son action spirituelle sur l'entendement humain a des effets tant psychologiques que physiques, puisque l'entendement gouverne le corps complètement.
Voici l'un de ces cas, qui montre également le caractère immédiat de la guérison lorsque la pensée s'ouvre à «l'infini, soutien constant», ce pouvoir de la Vie infinie qui régénère aussi le corps.
Une dame avait rendu visite à son médecin. Celui-ci l'avait informée qu'elle n'avait guère que six mois de plus à vivre en raison de la maladie affectant sa colonne vertébrale et de tous les médicaments qu'elle prenait. Elle recevait de fortes doses de calmants par injections hebdomadaires pour combattre ses violentes douleurs de la colonne vertébrale et de la structure osseuse. Elle avait subi de fréquentes opérations, et depuis plusieurs années elle prenait aussi beaucoup de médicaments pour toutes sortes d'allergies graves et pour des affections du foie et de la vésicule biliaire.
Quittant son médecin avec cette perspective de ne pas avoir plus de six mois à vivre, elle sombra dans un désespoir complet. Dans le train, sur le chemin du retour, elle se voyait en miettes. Alors qu'elle se sentait au bord de la dépression nerveuse, une pensée se fit soudain jour en elle: «Cela ne peut pas être la vie, ma vie est plus que cela.» Elle décida immédiatement de se rendre chez une amie pour lui demander si elle voulait bien s'occuper d'elle et l'emmener dans une clinique neurologique où elle serait mise à l'abri du suicide.
L'amie lui signala qu'il y avait une annonce dans le journal concernant une conférence sur la guérison métaphysique, et qu'elle ferait peut-être mieux d'y aller, puisque ses nombreux séjours en hôpitaux dans le passé ne lui avaient pas apporté de vraie guérison. Elle accepta et fut amenée au lieu où se tenait la conférence, mais elle eut les plus grandes peines du monde à monter les quelques marches qui menaient à la salle.
Je me trouvais là pour donner cette conférence sur la Christian Science, pour parler de guérisons, de l'accessibilité du pouvoir guérisseur infini de l'Entendement divin, et de la façon de s'unir à cet Entendement. Tandis qu'elle écoutait, elle a ressenti une paix indescriptible l'envahir, accompagnée de cette pensée récurrente: «C'est la vérité, ce qui se dit là est l'entière vérité !»
A la fin de la conférence, elle se sentait complètement bien, avec une légèreté extraordinaire, une liberté mentale complète et l'absence de douleur. Elle fut immédiatement capable d'abandonner tous les médicaments dont elle avait dépendu pendant si longtemps. De fait, à partir de ce moment, elle fut en bonne forme physique et n'a plus jamais eu de problème avec sa colonne vertébrale et ses os.
Dans les jours qui ont suivi, elle a parlé avec le docteur de ce qui lui était arrivé et de sa décision d'arrêter tout traitement médical. Elle lui a expliqué qu'à compter de maintenant Dieu serait son seul médecin. Le docteur a estimé qu'elle n'y survivrait pas. Mais elle s'est bien portée, l'arrêt des médicaments n'a entrainé aucun effet secondaire et elle a retrouvé une pleine santé. Cela fait sept ans maintenant qu'elle n'a plus utilisé de produits pharmaceutiques.
De plus, les sévères allergies l'ont quittée après la profonde guérison qu'elle avait éprouvée pendant la conférence sur la Christian Science, et elle a annulé une opération de la glande thyroïde qui avait été programmée. Elle n'a plus eu de problèmes ensuite de ce côté-là non plus. Elle s'est mise immédiatement à lire Science et Santé plusieurs heures par jour afin de comprendre vraiment le pourquoi de ce grand changement et de cette guérison qu'elle avait eue. Pendant cette lecture, elle a aussi été guérie d'une myopie de 2,8 dioptries.
Qu'est-ce que tout cela signifie ? L'impact de «l'infini, soutien constant» est un fait ! Cela concerne un pouvoir qui va bien au-delà de ce que nous pourrions générer par nous mêmes, c'est un pouvoir rempli de grâce qui se déverse dans les entendements réceptifs et rejaillit sur la vie. La parole ou pensée parle à la conscience et l'ouvre à des bienfaits infinis émanant de la source divine. Ce lien avec l'infini passe par notre sens spirituel.
Ce lien à la Vie divine appartient à chacun de nous, chacun peut en faire usage et trouver l'épanouissement dans sa vie. Jésus a fait allusion à ce pouvoir du Christ en indiquant: «Je suis venu afin qu'ils aient la vie, et qu'ils l'aient en abondance.» (Jean 10:10, d'après la version King James) Il ne s'agit pas tant de demander à «l'infini, soutien constant» ses bénédictions, que de nous ouvrir à cet infini, qui déverse alors la bénédiction en abondance. Ce processus spécifique est un ajustement mental qui est décrit en détail dans le chapitre «Pratique de la Science Chrétienne» dans Science et Santé. Mary Baker Eddy, qui avait une grande expérience dans le domaine de la guérison, indique clairement que la guérison est un acte, un acte mental spécifique. C'est une position mentale que l'on prend et que l'on réaffirme pour que la pensée reste sur la bonne voie. On apprend ainsi à centrer ses pensées sur Dieu, et l'on s'ouvre à la vie infinie ou la vie «en abondance».
Pour accomplir cette prise de position mentale, je trouve utile, par exemple, de surligner, dans ce chapitre de Science et Santé, tous les passages qui constituent des «appels à l'action» et de les utiliser comme base de traitements mentaux. C'est un peu comme mettre de l'ordre dans ses chambres mentales. Si l'on y découvre un «meuble» qui prétend s'appeler dépression ou absence de raison d'être dans la vie, on passe à l'action, mentalement, et on le remplace par des éléments ou concepts précieux: «Je m'en défais sans hésiter et je trouve le lien qui m'unit étroitement au pouvoir de la Vie infinie, cette Vie qui me montre le chemin à suivre, qui éclaire ma journée et qui me fait prospérer. Je prends position pour la bénédiction infinie et j'ouvre tout grand ma pensée pour la recevoir...»
Il existe de nombreuses façons de se relier à la Vie infinie, des idées à suivre avec diligence sur le chemin de la guérison, et chacun trouvera les siennes par l'inspiration. En voici quelques-unes à titre d'exemple:
Vous êtes infiniment précieux, vous êtes la création de la Vie infinie, vous êtes soutenu et enraciné dans l'absolu. Sur cette base inébranlable qui est la vôtre, vous êtes protégé de toutes parts, puisque vous êtes bien-aimé de l'Amour divin, Vous êtes étroitement relié à cet Amour, vous attendant au bien, confiant, en harmonie ; alors vos racines, ancrées dans l'absolu, puisent aux eaux abondantes de la vie.
