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Article de couverture

Laissons Dieu gouverner notre vie

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2005


Il semble parfois que nous soyons complètement dépassés par des événements: une affaire en difficulté, un problème de santé subit, des relations qui se détériorent. Pour redevenir maitre de la situation, il faut commencer, me semble-t-il, par changer de base de raisonnement, afin de considérer l'existence d'un point de vue spirituel et non plus matériel.

Raisonner d'un point de vue matériel conduit souvent à la conclusion que le cours de notre vie dépend de facteurs «extérieurs», par exemple d'une personne ou de circonstances particulières. Mais quand on raisonne d'un point de vue spirituel, on s'ouvre au royaume de Dieu, du Principe divin, qui est toujours au-dedans de soi.

Comme la vie serait différente si l'on commençait par penser qu'il existe effectivement un Principe divin, une sagesse divine, qui gouverne l'existence individuelle ! Le simple fait de savoir ce qu'est un principe permet de comprendre que la vie est moins aléatoire qu'il n'y paraît, qu'elle obéit à une logique sur laquelle on peut compter. En général, quand on base sa vie et ses décisions sur des principes, on s'attend à davantage d'ordre plutôt que le contraire. Un principe est immuable, invariable. Il ne change pas d'une application à l'autre. Cela ne signifie pas qu'il soit statique. Il est même dynamique. La présence d'un principe dans sa vie peut ouvrir des horizons nouveaux chaque fois qu'on décide de l'appliquer.

Les théologies présentent souvent un Dieu anthropomorphe, semblable à l'homme. Mais en pensant à un Dieu à l'image des hommes, on en vient à croire que Dieu a une personnalité humaine, avec toutes les bizarreries, les inconstances et les passions qui lui sont inhérentes. Cette conception rend la Divinité peu fiable. On ne sait pas trop quel résultat donnera la prière, si tant est qu'on obtienne une réponse. Cette notion d'un Dieu à l'image des hommes a dissuadé beaucoup de gens d'explorer la nature divine et, à plus forte raison, de s'en remettre à Lui.

Le fait de comprendre que Dieu est un Principe divin peut, en quelque sorte, nous remettre sur les rails, en nous donnant la certitude que tout est bien, en dépit des problèmes rencontrés. Je me suis un jour trouvé dans une situation critique. Les principales composantes de mon existence semblaient se désagréger: mon mariage, ma famille, ma santé et même mes compétences professionnelles. Mais c'est aussi une période au cours de laquelle j'ai appris à connaître Dieu en tant que Principe divin, Amour.

Je me suis aperçu que c'est en cherchant à résoudre des problèmes relationnels que l'on a le plus de mal à comprendre cette question de gouvernement. On considère généralement que de bonnes relations sont possibles entre deux personnes si leurs points de vue concordent. L'expérience nous apprend effectivement que des relations de longue durée reposent sur de nombreux points d'accord. Mais on constate presque toujours aussi un certain nombre de points de désaccord. Les bonnes relations ne sont pas fondées uniquement sur la compatibilité entre les êtres. Elles dépendent du désir des individus de s'en remettre à un Principe d'unité supérieur à la simple entente humaine.

Aussi, quand des personnes en désaccord ne parviennent pas à trouver un compromis, elles peuvent en appeler au Principe divin, Dieu, dont l'action dans la conscience de chaque partie concernée amènera une solution satisfaisante pour tout le monde.

Lorsqu'on se sent menacé, comme je l'étais face à mes problèmes, le premier réflexe est souvent de déclencher les hostilités. J'ai réagi ainsi. Mais j'ai fini par comprendre qu'il fallait que je me débarrasse d'un sens personnel de volonté et d'ego pour me tourner vers Dieu qui est notre Principe commun. Cela m'a permis d'être davantage à l'écoute, plus réceptif pour changer ce qui devait l'être. Cela m'a fait progresser spirituellement.

En priant pour mon mariage, je suis tombé sur plusieurs idées extrêmement utiles. L'une d'entre elles se trouve dans un passage de Science et Santé avec la Clef des Écritures, dans lequel Mary Baker Eddy parle de la nécessité de transférer son point de vue sur la vie d'une base matérielle à une base spirituelle. Puis elle remarque: «Il est fort important – en vue de l'immense travail à accomplir avant que ne puisse venir cette récognition de la Science divine – d'orienter nos pensées vers le Principe divin, afin que la croyance finie soit prête à se défaire de son erreur.» (p. 322) Cette idée de faire en sorte que mes croyances soient préparées à se défaire de leur erreur a retenu mon attention. Quelles étaient les croyances concernant l'existence auxquelles je m'accrochais ?

L'une de ces croyances erronées était que mon bonheur dépendait de personnes ou de circonstances sur lesquelles je n'avais apparemment aucun pouvoir. Selon une autre croyance, c'était à moi qu'il revenait de changer les gens et les circonstances pour les rendre conformes à mes attentes. Il me fallait maintenant développer une vision des choses beaucoup plus large pour comprendre ce qui était réellement en jeu.

Une autre idée s'est alors imposée à mon esprit. Faisant allusion aux difficultés qu'elle rencontrait, en tant que femme du XIXe siècle, en publiant Science et Santé, Mary Baker Eddy aurait déclaré à l'une de ses élèves: «Il m'a fallu apprendre à imiter l'herbe. Quand le vent soufflait, je m'inclinais devant lui, et quand l'entendement mortel posait son talon sur moi, je m'abaissais de plus en plus, avec humilité, et j'attendais – j'attendais jusqu'à ce qu'il retire son pied, alors je me redressais.» Robert Peel, Mary Baker Eddy: The Years of Authority, Boston, The Christian Science Publishing Society, 1982, p. 84

Je n'avais pas tant besoin d'un ego combatif que de la force de l'humilité. Il me fallait apprendre à céder à la sagesse présente du Principe divin et à sa capacité de mettre de l'ordre dans ma vie. Cela ne s'est pas fait en un jour, mais cela s'est fait, et mon existence s'est nettement améliorée. Les conflits ont été résolus, le problème relationnel a disparu. Aujourd'hui, ma vie suit un cours bien plus intéressant et bien plus harmonieux qu'autrefois.

Affronter ses peurs

Durant cette période, j'avais constamment peur que tout cela finisse mal. Mais j'ai appris que cette peur était nourrie par la crainte qu'il n'existe pas de pouvoir suprême gouvernant ma vie, et par une obstination à croire que mes problèmes devaient se résoudre d'une façon préétablie. Lorsque nous cherchons avant tout à comprendre que le Principe divin gouverne notre existence, la crainte disparait. Dieu devient plus réel et plus puissant à nos yeux que cette crainte. Le calme nous envahit tandis que nous commençons à entrevoir que la sagesse, l'intelligence, la sollicitude et la compassion divines sont présentes ici même.

Même si nous ignorons quelle sera l'issue à un moment donné, il est toujours possible d'avoir confiance dans le fait que Dieu défend nos intérêts légitimes et qu'll accomplira ce qui est le plus profitable à chaque partie concernée.

L'un des problèmes les plus épineux à affronter est celui d'une volonté tenace: le fait de penser que seul son point de vue est juste et légitime. Ceux qui sont motivés par la religion ont particulièrement du mal à céder quand, à leurs yeux, leur obstination semble conforme à une directive divine. C'est l'attitude qui consiste à dire: «J'ai prié à ce sujet et Dieu m'a inspiré ce qui est juste.» Il se peut que cela soit le cas, si nous n'avons pas simplement fait passer une impulsion par le filtre de nos idées préconçues. L'idée juste ne nuit jamais à quelqu'un, elle profite à tous. C'est le message de Dieu à tous ceux qui écoutent.

L'instabilité à plus grande échelle

Les populations de nombreux pays s'inquiètent de plus en plus de ce que les politiques de sécurité mises en œuvre sur le plan national ou à l'étranger deviennent ingérables. Les nations doivent se défendre sur de multiples fronts: contre le terrorisme, l'instabilité économique, la détérioration de l'environnement, les divisions religieuses ou ethniques, pour ne citer que quelques exemples.

Cette inquiétude ne va pas toujours sans critiques à l'égard des responsables politiques. On leur reproche de ne pas s'en prendre aux vraies causes, ou de ne pas avoir la vision nécessaire pour relever les défis du futur. De façon plus partisane, certains soutiennent que les dirigeants mènent tout simplement une mauvaise politique. Deux récits bibliques présentent un point de vue intéressant à ce propos. En voulant protéger Israël d'une invasion ennemie, Gédéon reçoit le conseil de réduire ses forces avant la bataille afin que le peuple ne puisse prétendre que la victoire a été remportée grâce à la valeur des hommes et non grâce à la présence de Dieu.(Voir Juges 7:2-7) Et dans le combat qui l'oppose à des envahisseurs, le roi Josaphat reçoit le conseil de ne pas déployer son armée, car le peuple doit comprendre que c'est Dieu qui les délivre: «Ce ne sera pas vous qui combattrez, ce sera Dieu.» (II Chroniques 20:15)

Il n'est sans doute pas inutile de réentendre ce message, aujourd'hui. Les problèmes de la société doivent être résolus grâce à une plus grande confiance en Dieu, le Principe divin de l'existence.

Les vraies ressources

On considère souvent les ressources d'un point de vue uniquement matériel en se demandant ensuite comment les partager afin qu'elles répondent à tous les besoins. Mais que se passeraitil si l'idée que l'on se fait des ressources était tout à fait différente ? Supposons que les ressources ne soient ni des personnes ni des choses, mais que les plus grandes ressources soient des idées. Dans ce cas, il faut se poser la question suivante: Comment reconnaître le plus sûrement une nouvelle idée ? La tâche semble d'autant plus difficile que le monde croule sous l'information et la désinformation.

Si l'on se fixe sans cesse sur les personnes et la personnalité au lieu de se tourner vers le Principe divin, la recherche de solutions risque d'être aléatoire ou de prendre beaucoup de temps. Tout le monde a une opinion. Si l'on reconnaît, cependant, qu'il existe un Principe divin qui gouverne et dirige la création, il est probable que l'on puisera la sagesse à cette source au lieu de s'en remettre à des compétences personnelles.

Un cadre de référence limité engendre des possibilités limitées. Certains problèmes peuvent même sembler impossibles à résoudre. A l'inverse, un point de vue illimité, infini, élargit d'autant l'horizon de la pensée. La prière qui recherche le point de vue de Dieu sur toutes choses révèle dans l'existence individuelle des possibilités et des talents nouveaux. Une telle prière attire l'attention sur les idées dont on a besoin au moment opportun.

Ce qu'une personne peut accomplir à elle seule

Une question revient sans cesse à travers les siècles: Que peut faire une personne à elle seule lorsque tout va mal ? Dans leur réflexion approfondie sur la civilisation, les historiens américains, Will et Ariel Durant, observent que le cours de l'historie est le plus souvent infléchi par une seule personne, une personne qui incarne une idée venue à maturation.

Peut-être Jésus pensait-il à cela lorsqu'il déclara à ses disciples – ceux de son temps et de tous les temps à venir – qu'ils feraient des œuvres plus grandes que les siennes (voir Jean 14:12). Il est difficile d'imaginer l'un d'entre nous en train d'accomplir de plus grandes œuvres que Jésus. Mais Jésus n'excluait peut-être pas le fait que ceux qui le comprendraient véritablement percevraient, au-delà de sa personne, le Principe divin qui gouvernait sa vie. Si l'on se conforme à ce Principe, il est possible d'accomplir ces œuvres «plus grandes».

Ce siècle nous force à mieux comprendre ce que sont les capacités, tant sur le plan individuel que collectif. Il nous contraint à dépasser une conception limitée des capacités pour chercher un lien plus élevé nous rattachant à l'existence. Il nous pousse à comprendre ce qui gouverne vraiment notre vie. Dans un sens, nous sommes bel et bien incités, selon les paroles de Mary Baker Eddy, à «individualiser le pouvoir infini» (The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 160). En gardant ces idées à l'esprit, une personne peut, à elle seule, accomplir beaucoup, qu'il s'agisse d'un problème de sécheresse, d'un incendie, d'une économie en récession, d'un mariage à la dérive ou d'une période d'instabilité politique. Se tourner vers le Principe divin, c'est rechercher une solution inspirée. Cette solution ne se manifeste pas toujours à nous directement. Elle prend parfois la forme d'idées inspirées de sagesse qui viennent à l'esprit de toute personne réceptive à notre prière.

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