Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

Explorer la Bible

L'âge, remis en Question

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 2005


Un enfant dira: «Je voudrais tellement être déjà grand !» Réaction de ses grands-parents ? «Ah, si je pouvais retrouver ma jeunesse !» On pourrait dire qu'être mécontent de son âge n'a pas d'âge. Et ce n'est pas nouveau. On se plaint probablement du nombre de ses années depuis les origines de l'histoire humaine. Mais cela fait tout aussi longtemps que des sages suggèrent que, pour se sentir satisfait, la solution consiste à se concentrer sur le moment présent.

Un grand nombre de personnages de la Bible, jeunes ou âgés, se sont débarrassés de limitations liées à l'âge. Ce qui est intéressant cependant, ce n'est pas forcément le fait qu'ils y soient parvenus, mais c'est comment et pourquoi. Leur intention n'était pas simplement d'améliorer leur vie, et leurs succès n'étaient pas dus à de la pure volonté. Non, ce qui a permis à toutes ces personnes de remplir leur tâche sans tenir compte de l'âge, c'est qu'elles ont reconnu que Dieu les avait appelées à remplir une mission bien précise et que dans cette perspective elles désiraient humblement être les instruments de Dieu. Ces motivations plus élevées leur ont donné la capacité d'accomplir davantage, mais toujours sous la direction de Dieu et avec Son aide. Pour ces gens, le problème de l'âge a cédé au désir plus fort d'aimer Dieu et leurs frères humains. Lorsqu'ils éprouvaient cet amour, l'idée de l'âge se révélait finalement dénuée de sens. Le patriarche Abraham, par exemple, aurait pu laisser ses soixante-quinze ans le convaincre que Dieu n'appelait pas la bonne personne (voir Genèse, chapitres 12-22). Après tout, les projets de Dieu étaient considérables et l'on aurait pu penser qu'ils étaient faits pour un homme moitié plus jeune qu'Abraham, ce dernier devant quitter sa maison en Mésopotamie et faire route vers un pays différent et au nom encore inconnu. Il lui fut dit qu'après son arrivée là-bas il aurait une postérité nombreuse. L'objet de ce voyage serait double: Abraham serait béni car il deviendrait le père d'une grande nation, et la bénédiction s'étendrait à d'autres. Or, Abraham et sa femme étaient sans enfants, ce qui rendait les choses plus compliquées.

Il n'existe dans la Bible aucune indication qu'Abraham ait jamais questionné Dieu sur les directives étonnantes qu'Il lui donnait. Bien au contraire: sans le moindre détail qui rende la nouvelle terre attractive à ses yeux, sans plan de route lui indiquant le moment où il arriverait, ni même un indice sur ce qu'on attendait de lui là-bas, il était prêt à accepter l'idée que Dieu avait un dessein pour lui.

À partir de là, chaque moment de la vie d'Abraham allait servir à tester sa fidélité à Dieu. La manière dont les plans de Dieu devaient se manifester n'était pas toujours claire: par exemple, comment Abraham allait-il devenir père si tard dans sa vie ? Sa femme Sarah aurait-elle un enfant à un âge aussi avancé ? Pourtant, Abraham eut bien deux fils, Ismaël et Isaac; ceux-ci eurent eux-mêmes des fils, et le pays fut en effet abondamment peuplé par les descendants d'Abraham. En fin de compte, Abraham a changé le monde en devenant non seulement le père de la «grande nation» que Dieu avait promise, mais également le patriarche du judaïsme, de l'islam et du christianisme, dont le nombre des fidèles réunis dépasse aujourd'hui largement les trois milliards.

D'après la Bible, Abraham vécut encore longtemps après le premier appel de Dieu. En dépit des erreurs qu'il fit souvent, c'est sa bonne volonté à obéir, son désir de servir (malgré tout ce qui semblait se dresser contre lui) qui ont préparé la voie à ce résultat remarquable.

Pour d'autres personnages bibliques, c'est la jeunesse qui constituait le défi. On pensait qu'ils étaient trop jeunes, qu'ils manquaient trop d'expérience ou de maturité pour accomplir les tâches qui leur incombaient. Prenons l'exemple de David: quand le prophète Samuel se résolut à trouver un successeur au roi Saül – dont Dieu désapprouvait les actes – Dieu lui donna comme instruction de ne pas choisir un homme selon l'apparence. Samuel obéit à cette directive: lorsqu'il examina les sept fils aînés d'Isaï, Samuel eut l'intuition qu'aucun d'eux n'avait le «cœur» qu'il fallait, et à la place il choisit le plus jeune fils d'Isaï, David, qui n'était à l'époque qu'un jeune garçon (I Samuel 16, 17).

Le choix de Samuel s'avéra inspiré, car en dépit de sa jeunesse, David possédait une qualité qui se révéla plus importante que l'expérience de la vie: la confiance dans la puissance et la protection de Dieu. La démonstration en fut faite quand le jeune David s'offrit pour combattre un terrible ennemi du roi et de ses hommes, le Philistin Goliath. Au lieu de se servir de l'armure du roi qui lui était proposée, David choisit de s'appuyer sur Dieu pour être protégé, tout comme il l'avait fait avec succès en défendant les moutons de son père contre les prédateurs. Ainsi, en dépit du jeune âge de David et de son manque d'expérience des armes, cette confiance en l'aide divine amena les résultats voulus: David vainquit son rival et toute sa nation fut bénie.

Naturellement, c'est Jésus qui, dans la Bible, renversa le plus de barrières, lui qui faisait fi des limitations fondées sur le sexe, la nationalité, la catégorie sociale, sans oublier les contraintes liées à l'âge, quitte à scandaliser ses disciples et les autorités juives. Jésus avait manifestement déjà beaucoup à dire à l'âge de douze ans, quand ses parents le trouvèrent en train de converser avec les érudits du temple lors d'un voyage familial à Jérusalem. Quelques-uns de ces enseignants au moins durent avouer leur respect et leur admiration pour la qualité du discours de ce garçon, d'autant plus peut-être qu'il n'avait pas reçu l'éducation formelle qu'ils appréciaient et venait du milieu rural reculé de Nazareth.

Or, le rejet par Jésus des limitations imposées par l'âge dépassait le cadre de son expérience personnelle, et en cela il est allé plus loin que tout autre figure biblique. Il refusait de voir dans l'histoire passée de toute personne ou dans le passage du temps une quelconque forme de limitation, et c'est ainsi qu'il transforma instantanément le caractère d'un riche percepteur, rétablit une femme qui souffrait d'une perte de sang depuis douze ans et guérit un homme aveugle de naissance. Plus tard, il ressuscita un homme qui était mort depuis quatre jours (Luc 19:1-10; Marc 5:25-29; Jean 9:1-7; Jean 11:1-44). Par ces actions et bien d'autres encore, Jésus démontra que comprendre Dieu et désirer faire Sa volonté donne la capacité de transcender tous les repères temporels humains, dont la jeunesse, la vieillesse, l'histoire personnelle et même la mort. Récit après récit, la Bible nous parle d'hommes et de femmes qui ont abandonné des conceptions conventionnelles confortables concernant leur âge et leur place dans la société, et qui ont répondu présent à l'invitation de Dieu à chanter «un cantique nouveau» à l'Éternel, comme l'écrit le Psalmiste (Ps. 144:9). Tout comme peuvent le faire les fidèles d'aujourd'hui, ces personnes ont effectivement prouvé que le désir de se centrer sur Dieu n'enlève pas juste les limitations du temps et de l'âge pour ceux qui croient; cela révèle de fait à tout un chacun une vision complètement nouvelle de la vie et de l'existence en général. De plus, cette vue nouvelle ne fait pas seulement de l'âge un sujet hypothétique; l'important, c'est qu'elle guérit

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 2005

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.