Celui ou celle qui se bat contre une difficulté qui dure, qu’elle soit financière, conjugale, mentale ou physique, a besoin d’aide, de quelque chose sur quoi s’appuyer. Et nous méritons tous cet appui ! Pour moi, la Christian Science, qui plonge ses racines dans le ministère de guérison de Jésus, répond de manière pratique à tout besoin.
La vraie Science, la Science qui vient de Dieu, est une loi parfaitement fiable, plus fiable encore que les lois de la gravitation universelle. Et cette Science guérit. Cependant, il est parfois nécessaire de persévérer pour obtenir cette guérison. L’avantage qu’on en retire réside dans le fait que le rétablissement physique s’accompagne d’un renouveau spirituel qui ne peut se produire d’aucune autre façon. D’ailleurs, cette transformation spirituelle est l’élément le plus important de la guérison. Chaque guérison fait du patient – et même en quelque sorte du praticien – une personne nouvelle.
Certains demanderont peutêtre: « Mais pourquoi persévérer lorsque la guérison tarde à venir ? » Parce que ce qui a lieu en réalité est un changement beaucoup plus profond que la guérison du corps, la résolution de problèmes relationnels ou quoi que ce soit d’autre. Et c’est pour cette transformation, où l’on voit la pensée s’élever à une perspective plus spirituelle, qu’il vaut la peine de lutter.
Prenons un exemple banal: Par expérience, je sais qu’il faut parfois faire de nombreuses additions jusqu’à ce qu’on ait la preuve que l’argent qui reste sur notre compte en banque correspond au total des recettes et des dépenses (pour ma part il peut m’arriver de devoir m’y reprendre à six ou sept fois !), mais cela ne change rien au fait que le résultat exact existe déjà, même si les calculs à faire pour le prouver sont ardus.
Mes comptes me servent de métaphore pour ma pratique de la Christian Science. Chaque mois, ils me donnent l’occasion de me montrer patiente, persistante, perspicace et finalement de prouver que les résultats sont exacts. Je n’essaie pas de faire en sorte qu’il y ait plus d’argent sur mon compte, mais je cherche à savoir ce qu’il contient réellement. Cet exercice banal porte en lui un symbolisme encore plus profond. Il m’a permis de voir que la Parole de Dieu, c’est la Science sous sa forme la plus pure, même lorsque sa mise en pratique exige beaucoup de moi. Cette Science explique comment Jésus fut capable de guérir et pourquoi il pur promettre à ses disciples qu’ils accompliraient les œuvres que lui-même accomplissait.
Alors comment la guérison se produit-elle ? Grâce à la compréhension des faits spirituels qui gouvernent effectivement toute situation: vous et moi sommes spirituels et parfaits, nous l’avons toujours été et le serons toujours. Comprendre ce fait face à la maladie ou à tout autre problème exige souvent beaucoup de nous. Je l’ai découvert tant comme patiente que comme praticienne.
Sur une période de plus de quarante ans, j’ai vécu trois situations significatives où ma guérison a pris un certain temps: une fois, le processus a duré six mois, une autre fois deux semaines et une autre fois encore deux ans. Chaque fois j’ai dû faire face à de sérieuses difficultés. Dans un des cas, par exemple, je n’ai pu retenir aucune nourriture, ni même de l’eau, pendant deux semaines, et je souffrais beaucoup. Mais à chaque fois la guérison s’est avérée un jalon très important dans ma vie. Je peux dire honnêtement que je suis d’accord avec l’apôtre Paul lorsqu’il dit: «... nous nous glorifions même des afflictions, sachant que l’affliction produit la persévérance, la persévérance la victoire dans l’épreuve, et cette victoire l’espérance. » (Rom. 5:3, 4)
Au cours de ces quarante années, j’ai aussi aidé les autres en exerçant le métier de praticienne de la Christian Science. Dans la plupart des cas, les gens ont été rapidement guéris. Dans d’autres, il y a eu une plus longue période de luttes, de douleur et de découragement. Mes propres luttes m’ont remplie d’une profonde gratitude pour les praticiens et praticiennes qui m’ont aidée. Sans jamais me juger, ils ont toujours fait preuve d’une patience empreinte de douceur et de tendresse, associée à une conviction ferme et inébranlable et à une compréhension spirituelle de ce qui était vrai. Ils étaient toujours disponibles. Ils ne se laissaient jamais impressionner ou décourager. Ils savaient qu’ils ne mettaient pas une théorie à l’épreuve. Ils appliquaient une loi scientifique. Et lorsque j’ai élevé ma pensée au-dessus de la difficulté, et que j’ai porté mon attention sur la réalité spirituelle de l’amour de Dieu qui inclut tout, j’ai été guérie grâce à leur soutien. Et je m’efforce d’agir ainsi avec mes patients lorsque la guérison tarde à venir.
J’aime ce que Paul a dit aux chrétiens de Corinthe. Il leur a affirmé que « les armes avec lesquelles nous combattons ne sont pas charnelles ». Pour moi, cela signifie que la lutte contre la maladie n’est pas une lutte contre des manifestations physiques, mais contre des pensées. Parlant par expérience, Paul souligne la nécessité de « [renverser] les raisonnements et toute hauteur qui s’élève contre la connaissance de Dieu, et [d’amener] toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (II Cor. 10:4, 5).
En outre, j’ai éprouvé un grand réconfort en voyant le chemin parcouru par Mary Baker Eddy dans sa poursuite de la guérison. Lorsque je pense à ses efforts méthodiques pour expérimenter divers moyens thérapeutiques et au travail qu’elle a fourni pour expliquer la Christian Science le plus clairement possible afin que d’autres puissent y recourir, je lui suis infiniment reconnaissante de n’avoir pas renoncé. Sa persévérance a bel et bien sauvé la vie de milliers de personnes.
Une des pensées qu’elle a incluses dans Science et Santé souligne ce qu’il faut faire pour être guéri d’un problème apparemment incurable: « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n’accepter que le sens extérieur des choses. » (p. 129) Pour moi, elle parle là de « renverser les raisonnements » et de vraiment s’efforcer de rechercher ce qui est vrai au sujet d’une situation particulière. La réponse quant à ce qui est « vrai » se trouve toujours entre les mains de Dieu, jamais à la merci des circonstances matérielles. Donc nos efforts doivent tendre à discerner le fait que cette réalité spirituelle est bonne et qu’elle constitue la seule et unique réalité.
Pour garder clairement ce but à l’esprit, le praticien doit faire preuve de joie, d’intégrité, de persévérance, de ténacité, et il exprime ces qualités non pas parce qu’il les a acquises, mais parce que chacun les possède. Elles sont en effet inhérentes à la nature de chacun. Elles viennent de Dieu. Elles permettent au praticien de maintenir le cap. Ce sont elles, et non la maladie ou le découragement, qui constituent ce qui est vrai au sujet du patient.
Ce travail exige un grand dévouement de la part du praticien, et le désir d’extirper de la pensée tout ce qui pourrait entraver le processus de la guérison. Cela demande à chacun de vivre dans la réalité spirituelle, la seule réalité. C’est cette réalité qui gouverne effectivement notre santé et tout autre aspect de notre vie. Plus nous prenons conscience du fait que cette réalité englobe tout, plus le pouvoir de Dieu, de la Vie, de la Vérité et de l’Amour se manifeste de manière tangible sous forme de guérison.
Parfois, certains pensent qu’il leur manque une qualité ou un don particulier, et que cette lacune retarde la guérison. Or, chacun est déjà complet, créé par Dieu, donc personne n’a besoin de donner quoi que ce soit au patient – compréhension, spiritualité, etc. Les patients peuvent, quant à eux, être reconnaissants vers ceux qui les aident à « scruter profondément le réel » avec une conviction et une clarté telles que les apparences extérieures, le temps, les opinions d’autrui, les noms et types de maladie, leurs symptômes, toutes les formes de discordances, ne peuvent plus ni effrayer ni tromper. Adopter cette approche spirituelle ne consiste pas à agir comme si la souffrance, physique ou mentale, n’existait pas, mais c’est avoir la certitude que chaque prière, chaque traitement chrétiennement scientifique, chaque instant où l’on sent la présence du Christ, apporte la guérison.
Les difficultés qui ne cèdent pas rapidement au traitement par la Christian Science exigent peut-être une discipline spirituelle accrue, c’est-à-dire un désir renouvelé d’envisager sa propre vie et sa relation avec Dieu et avec les autres sous un angle spirituel. Ce qui est formidable, c’est qu’il devient plus facile d’observer cette discipline chaque fois que le patient refuse de se laisser tromper par les circonstances physiques et s’efforce de comprendre les lois spirituelles qui restaurent et préservent sa santé.
Les paroles du prophète Ézéchiel donnent l’espoir à tous, pour toutes les époques: « Fils de l’homme, que signifient ces discours moqueurs que vous tenez dans le pays d’Israël: Les jours se prolongent, et toutes les visions restent sans effet? C’est pourquoi dis-leur: Ainsi parle le Seigneur, l’Éternel: Je ferai cesser ces discours moqueurs; on ne les tiendra plus en Israël. Dis-leur, au contraire: Les jours approchent, et toutes les visions s’accompliront. » (12:22, 23)
La prière nous amène à voir la réalité telle que Dieu la connaît. Elle n’a pas trait à une théorie que quelqu’un, quelque part, espère voir se réaliser un jour. Le praticien auquel on a demandé d’aider une personne qui souffre doit rester vigilant pour bien comprendre la réalité de cette existence spirituelle. Il est nécessaire que praticien et patient s’attendent tous deux à la guérison, même si le processus semble traîner en longueur. Les patients devraient résister autant qu’ils le peuvent à la tentaion d’être découragés et frustrés, ou à celle de cesser de penser ou d’agir intelligemment. En concentrant leurs efforts sur la transformation spirituelle qui est vraiment essentielle plutôt que sur les symptômes, ils favorisent la guérison qu’eux et le praticien désirent si ardemment.
Chaque prière, chaque traitement chrétiennement scientifique, chaque instant où l’on sent la présence du Christ, apporte la guérison.
Chaque fois que j’ai besoin d’une inspiration renouvelée – et cela m’arrive – la Bible et Science et Santé viennent à mon secours. La vision de la réalité spirituelle présentée dans ces livres est celle dont parle Ézéchiel, celle qui s’accomplit, qui ne reste pas sans effet. Chacun peut avoir une telle vision et la voir se manifester de manière tangible dans la guérison. Lorsque le patient et le praticien s’efforcent avec diligence d’avoir cette vision, les mauvais jours ne se prolongent pas, et les visions ne restent pas sans effet.
