Il y a une dizaine d’années, ma femme et moi avons pu constater le pouvoir libérateur de l’amour de Dieu. Je venais d’être licencié et je devais renouveler ma carte de séjour en France. Quelque temps auparavant, nous avions déposé auprès de l’Office des réfugiés un recours pour ma femme, qui m’avait rejoint sur le sol français et dont le titre de séjour avait expiré. Le recours est une mesure légale qui permet à la personne de rester dans le pays pendant la procédure d’examen et d’obtention des papiers de séjour.
Le jour où nous avons été convoqués, ma carte a été renouvelée, mais nous avons été envoyés dans un autre service de la préfecture pour le cas de ma femme. L’agent de police qui nous a reçus n’a pas pris le temps de vérifier nos documents, il a tapé sur son ordinateur le nom de mon épouse et s’est rendu compte qu’elle avait déjà reçu l’ordre de quitter la France. Il n’a pas pu constater que nous avions déposé un recours. A notre grande surprise, des policiers sont venus alors nous arrêter. Après une fouille, j’ai été libéré, mais on m’a appris que ma femme devait rester et qu’elle serait transférée au Palais de justice, avant d’être expulsée de France. A cette annonce, j’ai été très inquiet pour ma femme, mais d’emblée, je me suis tourné vers Dieu pour trouver un soutien.
Cependant, comme si cela ne suffisait pas, à peine suis-je sorti de la préfecture pour rentrer chez moi que j’ai perdu ladite carte de séjour, mon passeport, ainsi que d’autres documents importants. Là je me suis senti découragé et vraiment perdu, mais à nouveau je me suis tourné vers le Christ, le message de Dieu, certain que cette succession de difficultés (licenciement, arrestation de ma femme et perte de documents) n'était autre qu'une tentation de me faire oublier la toute présence de Dieu.
J’ai affirmé dans ma prière que ma femme, étant une idée divine, était toujours à sa place, que Dieu ne sépare pas Ses enfants et que personne ne peut se trouver en dehors de l’Esprit divin. Ces pensées ont commencé à me calmer. J’ai aussi veillé à ne pas avoir de ressentiment envers les policiers et à ne pas accepter de penser qu'ils étaient racistes. Je me suis efforcé de voir que nous étions tous, les autorités du pays y compris, des enfants de Dieu aimants et aimables, exprimant toutes les qualités divines. Dans le royaume de Dieu, il n'y a pas de frontières. J'ai compris que je ne devais pas me décourager, mais mettre ma confiance totale en Dieu. J'étais certain que Dieu ne nous abandonnerait pas.
J'ai contacté un avocat qui m'a expliqué que nous pouvions demander un jugement, ce que nous avons fait. Cette demande a permis de surseoir à l'expulsion, et ma femme a été placée dans un centre de rétention en attente du jugement.
Ma femme a donc passé trois jours dans le centre de rétention. Chacun de notre côté, nous avons continué à prier pour sentir la présence rassurante de Dieu. Le jour où ma femme devait passer en jugement, j'ai lu dans la Leçon biblique Leçon biblique hebdomadaire indiquée dans le Livret trimestriel de la Christian Science. de cette semaine-là le passage suivant: « La Science Chrétienne explique toute cause et tout effet comme étant mentaux, non physiques.[...] Elle montre la relation scientifique de l'homme à Dieu, démêle les ambiguïtés enchevêtrées de l'être et libère la pensée emprisonnée. » (Science et Santé, p. 114) Ce passage, qui me faisait comprendre que mon épouse (dans son être réel) ne pouvait être enfermée car elle était une idée de Dieu, m'a comblé de joie. Il répondait en effet vraiment au besoin des circonstances présentes. C'était comme si cette leçon n'était préparée que pour moi ! Je sentais que Dieu m'adressait ce message plein d'amour.
Ma peur a cédé et j'ai retrouvé le calme et la confiance. Le jour du jugement, notre avocat ne s'est pas présenté, mais mon épouse a cependant été libérée, et une semaine plus tard, j'ai été avisé par le service des objets trouvés que tous mes documents avaient été retrouvés. Plus tard également, j'ai retrouvé un travail.
Mais le cas de ma femme était encore loin d'être réglé. De nouvelles difficultés administratives se sont présentées et un greffier nous a dit que les dates légales pour le recours étant dépassées, rien ne pouvait empêcher maintenant l'expulsion. Cependant, notre demande de recours a été reçue « pour la bonne forme uniquement », ainsi que nous a dit ce greffier.
La veille de Noël, ma femme devait donc repasser en jugement, cette fois-ci de façon définitive, et, pour la deuxième fois, notre avocat ne s'est pas présenté. J'étais surpris et je me suis demandé si Dieu n'avait pas un autre plan pour nous. J'ai pensé que nous ne devions pas avoir de ressentiment contre cet avocat et j'ai rassuré ma femme.
Le greffier nous a donné un avocat d'office. C'était une jeune femme. Pendant les quelques minutes d'entretien avec elle, nous avons pu constater que cette avocate maîtrisait la situation comme si elle la connaissait depuis longtemps, et sa défense fut excellente. Cela m'a rappelé ce passage des Écritures: « ... quand on vous livrera, ne vous inquiétez ni de la manière dont vous parlerez ni de ce que vous direz... car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous. » (Matth. 10:19, 20)
Après délibération, le président du tribunal est venu prononcer sa sentence, et quand ce fut le tour de ma femme, il annonça que l'arrêté d'expulsion était annulé. Après tout ce que le greffier nous avait dit, cela semblait miraculeux.
Nous avons pu voir, ma femme et moi, que la loi libératrice de l'Amour est vraiment irrésistible. Ce fut une grande leçon pour nous et nous avons célébré Noël avec une joie et une gratitude incommensurables.
Paris, France
Je confirme tous les faits rapportés par mon mari. Quand nous avons été arrêtés tous les deux, j'ai d'abord eu très peur, mais mon mari m'a dit de ne pas m'inquiéter et d'avoir confiance, que tout allait s'arranger. Puis, lorsque je me suis retrouvée seule dans le centre de rétention, l'angoisse est revenue. Je craignais qu'une fois renvoyée dans mon pays en Afrique, on ne m'arrête encore à l'arrivée. Heureusement, j'avais avec moi une Bible et un Science et Santé de Mary Baker Eddy que mon mari avait pu me faire parvenir. La lecture de ces livres, et la prière, m'ont beaucoup aidée. Je sentais aussi le soutien que mon mari m'apportait par la prière. Lors du premier jugement, comme l'avocat n'est pas venu, j'ai dû passer seule devant la juge. Tout le monde disait qu'elle était très dure avec les étrangers. Mais j'ai pensé que Dieu était mon seul juge, qu'il n'existait qu'un seul Entendement divin qui me gouvernait et gouvernait aussi les juges. Je me suis rappelé aussi l'histoire de Moïse qui pensait qu'il ne serait pas capable de parler devant les enfants d'lsraël. Dieu lui a dit: « Va donc, je serai avec ta bouche, et je t'enseignerai ce que tu auras à dire. » (Ex. 4:12) Je n'ai plus eu peur de parler. J'ai été calme et tout s'est passé vite et bien.
J'ai pu rejoindre mon mari, puis, plus tard, à la suite du deuxième jugement, j'ai obtenu ma carte de séjour. Je suis très reconnaissante à la Christian Science qui m'a beaucoup appris. Elle m'a appris entre autres que la peur ne peut pas vraiment m'enchaîner et que Dieu est mon seul libérateur. Je rends grâce à Dieu pour cette protection et cette libération.
