Il y a plusieurs années, j'ai remarqué une petite excroissance sur ma tête. Je ne m'en suis pas préoccupé au début, parce que mes cheveux la cachaient.
Pourtant, elle a continué à se developper et j'ai commencé à m'inquiéter, d'abord parce que je craignais qu'on la remarque et ensuite qu'elle soit ou qu'elle devienne une grosseur maligne. Devant cette dernière suggestion, je me suis mis à prier, et ma prière a surtout consisté en un désir de mieux comprendre ce qu'est vraiment la croissance spirituelle.
J'ai compris, en étudiant des passages de la Bible et du livre fondamental sur la guérison spirituelle écrit par Mary Baker Eddy, Science et Santé avec la Clef des Écritures, que si la croissance semble représenter une évolution matérielle, sous une forme ou sous une autre, la croissance spirituelle nous libère peu à peu des limitations de l'existence matérielle. Et je désirais croître spirituellement.
Cependant, lorsque la peur a pris plus d'importance que la soif spirituelle, j'ai su qu'il était temps d'appeler un praticien de la Christian Science pour qu'il prie avec moi. Je lui serai toujours reconnaissant de sa clarté et de sa fermeté. Il n'avait aucune crainte, et cela m'a tout de suite apaisé.
Il a mentionné ce court passage de Science et Santé: « Il n'y a de réel que ce qui reflète Dieu. » (p. 478) Il m'a suggéré de prier en me servant de cette idée et, pour m'aider, de remplacer « Dieu » par quelques-uns de Ses synonymes, comme la Vérité, la Vie, l'Amour, l'Esprit, l'Entendement, dont on trouve certains dans la Bible.
La prière peut être comparée à l'improvisation en musique (ou au théâtre !), et Dieu est l'origine de toute idée bonne et valable. Donc, mon rôle consistait à écouter la composition toujours nouvelle que Dieu exprimait. Par exemple, s'il n'y avait de réel que ce qui manifestait l'Entendement, alors la réalité de mon être était mentale et spirituelle, jamais enfermée dans une identité dont la matière serait la base. S'il n'y avait que la vie réelle qui reflétait l'Amour infini, quelle vie et quel pouvoir la crainte avait-elle ?
En très peu de temps, pas plus de deux jours, j'étais totalement libéré de la peur. La grosseur était toujours là, mais j'avais cessé de l'examiner. J'étais plus intéressé par ce que cette prière me montrait sur les qualités spirituelles que Dieu « composait » et qui me constituaient. Chacun de nous est précieux pour Dieu. Nous avons tous une individualité parfaite et sacrée.
J'ai rappelé le praticien pour le remercier de son aide et lui dire que j'allais prier seul en continuant à me servir de la même idée. Quelques jours plus tard, j'ai remarqué que l'excroissance avait séché, et elle s'est détachée sans aucune douleur. J'avais le cœur rempli de gratitude, bien plus d'ailleurs pour les progrès spirituels que pour la guérison elle-même.
Environ un an plus tard, une autre petite grosseur est apparue sur ma tête. Cette fois-ci, je n'ai pas eu peur. J'avais eu la preuve que la prière guérit, et que la seule croissance réelle et durable était spirituelle. J'ai prié avec calme, en m'attendant à la guérison. L'excroissance a disparu rapidement.
Je reviens souvent à ce passage tout simple de Science et Santé que le praticien m'avait vivement conseillé de méditer. Si le peu que j'avais compris de ces mots m'avait apporté la liberté et la guérison, qu'accompliront toutes les idées de ce livre à mesure que les gens les comprendront et qu'ils seront guéris par elles ?
Guildhall (Vermont), U.S.A.
