DANS LE CADRE de l’Année de la Bible, Troisième Église du Christ, Scientiste, Paris organisait le 2 février dernier une table ronde sur la portée pratique des Écritures. Devant une salle attentive très remplie, en plein cœur du quartier latin, trois intervenants ont échangé des exemples concrets: il s’agissait de Jacques Barbero, fondateur de l’association « Une Bible par foyer », Christian Bonnet, secrétaire général de l’Alliance biblique française et Cyril Rakhmanoff, membre du Conseil des conférences de la Christian Science. Le débat était animé par Bridget Rochaix de Genève.
Pasteur pentecôtiste, M. Barbero a expliqué avec humour qu’il n’a pas toujours connu la Bible. Avant de rencontrer le message du Christ, il était ouvrier dans la métallurgie, syndicaliste actif, et pas du tout intéressé par Dieu. Mais après avoir perdu successivement trois jeunes enfants, sa femme et lui étaient au fond du désespoir. C’est alors qu’un ancien collègue lui a déclaré: « La mort ne vient pas de Dieu, Dieu est Amour. » Profondément touché, il a commencé à lire la Bible. Parvenu au verset: « Mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux... » (Mal. 3:10), il a demandé à Dieu, en toute humilité, de sauver sa femme de la dépression.
Ce moment a marqué un tournant. Sa femme s’est remise à sourire et la prière leur a révélé qu’ils pourraient avoir un quatrième enfant, contre l’avis du corps médical. « Lorsque Dieu nous demande de faire quelque chose, Il nous donne la capacité de le faire », a expliqué M. Barbero. Leur fille est née et a grandi normalement. Depuis, aidé par sa femme, M. Barbero voue sa vie à faire connaître les Écritures en distribuant des bibles un peu partout, y compris dans les rues, ne se lassant jamais de parler du Père tendre et fort qu’il a découvert dans ses pages.
Christian Bonnet était un jeune révolté, persuadé que le discours religieux entendu dans son enfance n’était qu’hypocrisie, lorsqu’il a rencontré des gens qui lui ont parlé de Dieu autrement, qui ont su l’écouter et l’amener patiemment à revenir à la lecture de la Bible. Il a découvert alors, a-t-il dit, « un nouveau visage de Dieu, un Dieu d'Amour », un Dieu proche qui l’a enthousiasmé.
Jeune pasteur, il s’est mis, avec quelques amis, à fréquenter certains cafés, guitare à la main, afin de tirer d’autres jeunes de la désespérance. On se moquait d’eux, confie-t-il, mais il a vu la parole de la Bible sortir nombre de ces jeunes de la drogue. Ayant évoqué « la puissance agissante et guérissante du Christ » vers lequel « nos regards sont tournés », M. Bonnet a aussi insisté sur l’importance d’ « un travail quotidien d’examen de tous les messages que nous recevons » (publicité, médias, etc.) et qui tendent à nous mettre dans une sorte de « léthargie » spirituelle. Dans ce travail, la Bible est un roc, une maison solide, a-t-il précisé, et il se réjouit de constater que la Bible fait un retour dans les manuels scolaires en France.
Cyril Rakhmanoff a lui aussi expliqué son attachement aux Écritures. A la suite de la guérison de son père, condamné par la médecine, il a été élevé dans l’amour de la Bible et dans la compréhension qu’en donne Mary Baker Eddy dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, l’auteur ayant été elle-même guérie, à la suite de la lecture d’une guérison de Jésus citée dans les Évangiles, des suites d’une chute grave. M. Rakhmanoff a expliqué comment le sentiment puissant de la présence de Dieu l’a à son tour rassuré puis sauvé lors d’une situation critique en montagne. Il a aussi mentionné la guérison d’un de ses frères en précisant que c’est l’action divine qui guérit et non un effort de pensée. Pour lui, un des points forts de la Bible, c’est de nous faire découvrir que Dieu nous aime, avant même que nous L’aimions. (voir I Jean 4:19)
