Imaginez ! Vous avez prié avec assiduité et vous avez fini par gagner. Vous êtes guéri ! A présent, vous pouvez vous détendre, pensez-vous, vous reposer sur vos lauriers. Et alors un autre problème survient. Aussi difficile et décourageant que cela puisse être, vous êtes capable de l’affronter.
Et vous le devez, parce que chaque guérison spirituelle est importante pour vos progrès spirituels. En outre, il est très possible qu’un grand nombre de personnes en retirent des bienfaits.
Qu’elle vienne grâce à l’inspiration qu’apporte la réponse d’un praticien de la Christian Science, grâce à une idée prise dans un article ou dans un témoignage ou grâce à cette révélation profonde, spontanée, sincère de votre unité avec Dieu qui vous est venue dans le calme de la prière, la guérison a parfois un effet qui s’étend bien au-delà de votre existence. Non seulement vous en retirez des bienfaits, mais le pouvoir de la guérison spirituelle qui jaillit en vous se répand pour aider d’autres personnes. Par conséquent, vous pouvez vous réjouir à chaque fois de la demande impérative qui vous est faite de démontrer le pouvoir de guérison du Christ.
Mary Baker Eddy nous indique clairement notre tâche dans Science et Santé, quand elle écrit: « Chaque jour exige de nous de plus hautes preuves, plutôt que des professions de pouvoir chrétien. Ces preuves consistent uniquement en la destruction du péché, de la maladie et de la mort par le pouvoir de l’Esprit, comme Jésus les détruisait. C’est là un élément de progrès, et le progrès est la loi de Dieu, loi qui exige de nous seulement ce que nous pouvons certainement accomplir. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 233.
Je trouve rassurant de savoir que nous sommes capables, avec certitude, d’accomplir tout ce qui nous est demandé. Nous n’avons pas à nous sentir dépassés, même s’il nous faut résoudre une difficulté après l’autre. La Science du Christ nous pourvoit de ce qui est nécessaire pour que nous soyons en mesure de résoudre les problèmes spirituellement. Si on nous embauchait dans une entreprise parce que nous savons particulièrement bien résoudre les problèmes dans un domaine précis, nous serions prêts à faire face à chaque difficulté. Nous aimerions beaucoup notre travail et nous en retirerions de grandes joies !
Démontrer les vérités concernant Dieu et l’homme nous permet de progresser sur le plan spirituel. C’est ainsi que nous nous sentons de plus en plus libres, de plus en plus heureux et que notre spiritualité augmente. Et à mesure que nous nous efforçons de suivre le chemin tracé par Jésus-Christ, nous découvrons que nos progrès se font dans la joie et ne s’arrêtent jamais.
L’aspect préventif de la vérité révélée par la Christian Science donne une raison importante de se réjouir. A mesure que nous comprenons la vérité de l’être, nous nous libérons aussi de plus en plus de l’emprise de situations difficiles que la peur humaine prétend réelles et inévitables. Nous ne devrions jamais nous attendre à tomber malades ou à avoir des problèmes, parce que cela rendrait réel ce qui n’a aucune fondation spirituelle, aucune réalité. La gratitude envers Dieu pour Sa totalité, Sa toute présence et Sa loi immuable de bonté, qui nous gouverne à chaque instant, ainsi que la compréhension de la perfection de l’homme à Son image, nous permet de rester conscients de l’harmonie spirituelle qui est réelle. Cette perception détruit les craintes avant qu’elles se concrétisent, et grâce à elle, nous possédons la sérénité nécessaire pour affronter tout ce qui a besoin d’être guéri.
Nous lisons dans Malachie: « Apportez à la maison du trésor toutes les dîmes, afin qu’il y ait de la nourriture dans ma maison; mettez-moi de la sorte à l’épreuve, dit l’Éternel des armées. Et vous verrez si je n’ouvre pas pour vous les écluses des cieux, si je ne répands pas sur vous la bénédiction en abondance. » Mal. 3:10. Dans le Glossaire de Science et Santé, l’un des termes employés dans la définition spirituelle du mot « dîme » est « gratitude » Voir Science et Santé, p. 595.. Et j’ai constaté qu’en gardant mon cœur rempli de gratitude, je suis de plus en plus sûre de pouvoir faire face à tout ce qui est exigé de moi sur le plan spirituel.
L’apôtre Paul devait être profondément reconnaissant de la possibilité que Dieu lui avait donnée de mener une existence chrétienne; autrement, il n’aurait jamais parlé avec tant de joie de se plaire « dans les faiblesses » II Cor. 12:10.. En commentant ce passage bien connu de la Bible, Mary Baker Eddy écrit: « ... Paul se plaisait dans les faiblesses, car cela lui permettait d’en triompher; il déclara: “La loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort”; il se plaisait dans les “outrages” et les “persécutions”, parce que c’était là autant de preuves de ce qu’il avait résolu le problème de l’être au-delà de la perception ordinaire des pécheurs; il se plaisait dans les “calamités”, car elles mettaient à l’épreuve le pouvoir latent et le développaient. » Écrits divers, p. 201.
Un matin, j’ai découvert que je possédais ce pouvoir latent (mais non sans avoir grommelé contre le fait que j’ai dû le chercher !). En effet, quand je me suis réveillée, j’ai constaté que j’étais incapable de traverser ma chambre sans m’accrocher aux meubles pour ne pas tomber. « Allons bon, qu’est-ce qui se passe encore ? », me suis-je dit. Je me suis assise et ai passé l’heure suivante à prier en déclarant mon unité avec Dieu, ma perfection en tant que Son image spirituelle et l’impossibilité pour toute prétention à la faiblesse ou à l’instabilité de gouverner ma vie.
En gardant mon cœur rempli de gratitude, je suis de plus en plus sûre de pouvoir faire face à tout ce qui est exigé de moi sur le plan spirituel.
J’ai de nouveau essayé de traverser la pièce, mais j’en étais toujours incapable. Or, autrefois, je me serais sentie obligée de prier par moi-même en me disant: « Si je ne parviens pas à me guérir, comment puis-je espérer aider quelqu’un d’autre ? » Cependant, J’avais appris qu’il s’agissait bien là d’une « répugnance anormale » (faux orgueil parfois ?) qui cherche à nous empêcher de demander de l’aide lorsque nos prières semblent être dans l’impasse. Science et Santé affirme: « Si ceux qui étudient la Science Chrétienne ne se guérissent pas eux-mêmes promptement, ils devraient sans tarder faire appel à un Scientiste Chrétien expérimenté pour lui demander de l’aide. S’ils ne sont pas disposés à le faire dans leur propre intérêt, ils n’ont qu’à savoir que l’erreur ne peut produire cette répugnance anormale. » Science et Santé, p. 420. J’ai donc appelé un praticien de la Christian Science. Je devais aller travailler à la salle de lecture de notre église et pour m’y rendre, il me fallait conduire pendant 30 km, sur une route de montagne.
« Vous êtes gouvernée par la loi immuable de Dieu qui n’autorise pas la défaillance, mais exige une obéissance absolue. Et rien n’a le pouvoir de vous dérober votre faculté donnée par Dieu d’obéir à cette loi. Vous en êtes capable ! » Ce fut la première chose que le praticien m’a dite.
C’était exactement ce dont j’avais besoin. J’ai raccroché et me suis habillée, toujours en vacillant, mais en ayant la certitude que Dieu m’aimait. A un moment donné, je me suis regardée dans le miroir et je me suis dit: « Ce reflet n’a pas besoin de s’efforcer d’être un reflet. Il est, tout simplement. » J’ai alors vu que je n’avais pas à lutter pour être le reflet de Dieu. Il me fallait juste me soumettre à la vérité spirituelle, c’est-à-dire que dans mon être réel, j’étais déjà l’image parfaite de Dieu.
Bientôt, sans même savoir quand cela s’est produit, j’étais complétement guérie. Je n’allais pas simplement mieux, j’allais parfaitement bien ! Plus d’étourdissement; rien d’autre que l’évidence de la maîtrise et du pouvoir spirituel donnés par Dieu, qui font partie de ma véritable identité, puisque je suis Son reflet.
J’ai passé des heures merveilleuses à la salle de lecture. Un visiteur est entré, découragé, se demandant pourquoi tout allait si mal dans sa vie. Tout était chaotique, disait-il; aucune continuité, aucun équilibre. Je lui ai alors parlé de la puissante vérité qui m’avait guérie ce matin-là, à savoir que toutes les idées de Dieu sont gouvernées par Sa loi immuable dans l’harmonie et la stabilité parfaites. Le visiteur est reparti en souriant et m’a dit: « Merci d’être là. Je ne suis plus découragé à présent ! »
Ce soir-là, je me suis entretenue avec une amie qui manquait terriblement de confiance en elle; elle ne parvenait pas à dominer les situations qui se présentaient, et le plus grand désordre régnait dans sa vie. A nouveau, j’ai parlé de la loi immuable de Dieu, de Son gouvernement plein de tendresse, de l’amour illimité qu’Il porte à Ses enfants – et une fois encore, le découragement a disparu et la joie est revenue.
Nous n’avons donc pas à nous sentir accablés si les problèmes semblent se présenter les uns après les autres. Il n’est pas nécessaire de se laisser aller à s’apitoyer sur son sort. Au contraire, nous pouvons nous redresser, pour ainsi dire, en déclarant avec Paul: « Rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte... » Hébr. 12:1. Si parfois la « carrière » semble inclure de plus grandes exigences spirituelles, c’est parce que plus nous apprenons, plus nous sommes capables de démontrer ce qu’est la réalité. Et plus nous le démontrons, plus nous sommes aptes à aider notre prochain.
La prochaine fois qu’un problème survient, vous pourrez l’affronter avec joie et maîtrise, parce que vous êtes capable de le résoudre.
