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Article de couverture

Mary Baker Eddy: prouver la liberté de la femme

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1998


Alors que le rôle essentiel que jouent les femmes dans le monde de la culture, des affaires, des arts et de la politique est célébré de diverses façons chaque année, on considére de plus en plus Mary Baker Eddy comme une pionnière, qui apporte un message durable et puissant, toujours d'actualité.

Ce qu'accomplit Mary Baker Eddy le fut dans de nombreux domaines traditionnellement dominés par les hommes. Son oeuvre en qualité d'auteur, d'éditrice, de professeur, d'oratrice, de découvreuse spirituelle, de fondatrice religieuse, ainsi que ses oeuvres de guérison, furent si remarquables qu'au moment de son décès, en 1910, elle faisait partie des femmes les plus célèbres des États-Unis.

Science et Santé – y compris le système de guérison qu'il expose – a eu impact sur l'existence d'hommes et de femmes dès sa première parution. Pourtant, il n'en demeure pas moins que ce livre a été rédigé par une femme qui vit la contribution essentielle que les femmes pouvaient apporter à l'opposition au matérialisme. Elle comprenait que le matérialisme est la cause primordiale du péché et de la souffrance. Dans Science et Santé, elle écrit: « Les hypothéses matérialistes provoquent la métaphysique à un combat décisif. Dans cette période révolutionnaire, tel le jeune berger avec sa fronde, la femme s'avance pour combattre Goliath. » Science et Santé avec la Clef des Écritures, p. 268.

L'auteur de Science et Santé parle ainsi des idées exposées dans cet ouvrage: « Dieu, par Sa grâce, m'avait préparée pendant de nombreuses années à recevoir cette révélation finale du divin Principe absolu de la guérison mentale scientifique. » Ibid., p. 107. Est-il possible que cette préparation par la grâce comprenne ce qu'apprit l'auteur à travers les épreuves qu'elle subit en tant que femme du XIXe siècle ? Ces épreuves incluaient avoir accès de façon limitée à l'éducation scolaire; être mère et veuve à une époque où les femmes n'avaient aucun droit civil; être séparée de son fils contre sa volonté en raison d'une mauvaise santé et n'avoir pas son mot à dire quand à l'avenir de l'enfant; et devoir dépendre de la charité des membres de sa famille pour ne pas être sans logis. Elle connut aussi de nombreuses périodes de maladie pendant la première partie de sa vie.

Quand les systèmes de soutien humain échouent – comme ce fut le cas pour Mary Baker Eddy, femme dans l'Amérique du XIXe siècle – s'appuyer sans réserve sur Dieu reste une option à explorer et Mary Baker Eddy prouva que c'était l'option la plus valable de toutes. A un moment donné, grâce à l'inspiration qu'elle puisa de la lecture de la Bible, elle fut rapidement guérie des effets d'un accident qui faillit lui coûter la vie; elle avait discerné un nouveau concept de la réalité. Elle avait toujours lu et aimé les Écritures, mais sa guérison l'entraîna bien plus loin que la vision de la Bible telle qu'elle est généralement prêchée, et lui permit de comprendre, de prouver et d'enseigner le sens spirituel et le pouvoir de guérison qui sont à la base de la Bible.

En désirant ensuite faire connaître ce qu'elle avait découvert, Mary Baker Eddy, en qualité de femme, rencontra des obstacles dans ce qui était, en apparence tout au moins, un univers d'hommes. Pourtant, elle était convaincue que la nécessité de faire connaître au monde l'efficacité de sa découverte, la Christian Science, lui était inspirée de Dieu et que la force dont elle avait besoin dépendait de la compréhension et de la démonstration du lien véritable qui l'unissait, et unit chacun, à Dieu. Armée de cette conviction, elle vint à bout de chaque difficulté. Elle donna des conférences, écrivit et publia Science et Santé, enseigna la Christian Science à des classes qui comportaient des hommes d'affaires, des juges et des ministres du culte éminents, publia des magazines dont elle était la rédactrice en chef et fonda un quotidien de classe internationale.

Ces exemples, parmi d'autres, illustrent la façon dont Mary Baker Eddy prouva que la féminité pouvait être vue correctement et vécue en toute liberté. Elle engagea aussi d'autres femmes à prouver la même chose par elles-mêmes. A un moment donné, une élève qu'elle avait nommée pour donner des conférences sur la Christian Science expliqua qu'elle avait peu de succès, parce qu'elle n'était pas un homme. Mary Baker Eddy reprocha à l'élève sa résignation devant la situation et lui dit qu'elle devait « [S'] élever à la hauteur de la véritable féminité » Voir Nous avons connu Mary Baker Eddy (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1991), p. 62.. Alors, elle recevrait de nombreuses invitations à donner des conférences, comme Mary Baker Eddy. Et c'est ce qui se passa. Cette élève, Annie Knott, devint une conférencière très appréciée dans ce qui avait toujours été considéré comme un domaine réservé aux hommes.

Le concept de la « véritable féminité » – spirituelle et parfaite comme la véritable masculinité – est l'une des grandes idées, sources de guérison, sur laquelle Mary Baker Eddy attira l'attention du monde de la théologie et de l'humanité toute entière. Appeler Dieu « Père » ne lui posait aucun problème, mais elle insistait sur le fait que Dieu devait aussi être adoré et compris en tant que Mère. Voici ce qu'elle écrit dans Science et Santé: « En Science divine, nous ne sommes pas autant autorisés à considérer Dieu comme masculin que comme féminin, car l'Amour donne l'idée la plus claire de la Divinité. » Science et Santé, p. 517. Grâce à sa perception de la maternité de Dieu, la Vie et l'Amour divins, Mary Baker Eddy prit conscience de l'importance de la véritable féminité spirituelle. Elle dit: « La femme idéale correspond à la Vie et à l'Amour. » Ibid.

Mary Baker Eddy accomplit son oeuvre à l'époque où le mouvement des suffragettes était le plus actif dans sa lutte pour libérer la pensée et la politique de leur ancien statu quo. Elle avait une vingtaine d'années lorsque la première convention sur les droits de la femme fut organisée à Seneca Falls, dans l'État de New York, et elle vécut assez longtemps pour voir les femmes acquérir le droit de vote dans une partie de son pays ainsi que dans d'autres contrées. Dix ans après son décès, le dix-neuvième amendement à la Constitution des États-Unis fut adopté, et toutes les Américaines eurent enfin le droit de voter.

A travers son activisme fondé sur la spiritualité, Mary Baker Eddy fournit à de nombreuses femmes un exemple à suivre et les moyens de profiter de certaines libertés concrètes réclamées par les suffragettes. En décrivant Mary Baker Eddy dans America Religions and Religion, Catherine Albanese, professeur de religion à l'Université de Californie, à Santa Barbara, écrit ceci: « Une femme douée d'une grande capacité de commandement, à une époque où la place des femmes était limitée au mariage et à la famille, elle créa, par l'intermédiaire de son Église, une scène sur laquelle elle-même et ceux qui la suivaient pouvaient aspirer à agir avec force et efficacité. » America Religions and Religion (Belmont, Calif.: Wadsworth Publishing Company, 1992), p. 239.

« Ceux qui la suivaient » comptaient une importante proportion de femmes. Elle organisa The First Church of Christ, Scientist (La Première Église du Christ, Scientiste), à Boston, dans l'État du Massachusetts, de telle façon que les femmes avaient la possibilité d'accéder aux postes les plus élevés. D'ailleurs, ces postes ont été régulièrement tenus par des femmes, aussi bien que par des hommes, au cours de ce siècle. Et bien que ceux qui entrent dans la pratique publique n'ont pas pour but de s'enrichir, la pratique de la Christian Science a permis aux femmes d'avoir un revenu en toute indépendance, à une époque où cela leur était difficile. La majorité des premiers praticiens de la Christian Science étaient des femmes – et c'est encore vrai aujourd'hui – et sans faire de différence entre les hommes et les femmes, Mary Baker Eddy écrivit: « Les praticiens de la Christian Science devraient demander pour leurs traitements ce que prennent les médecins renommés dans leur localité. » The First Church of Christ, Scientist, and Miscellany, p. 237.

La Christian Science fournit aussi le moyen d'obtenir certaines libertés que la politique ne peut aider à acquérir, telles que la liberté par rapport aux maux physiques que l'on associe avec la femme. Le chapitre de Science et Santé intitulé « Les fruits de la Science Chrétienne » comporte le récit d'un accouchement sans douleur. On lit encore aujourd'hui, dans les magazines hebdomadaire et mensuels de la Christian Science, des témoignages relatifs à des guérisons semblables ainsi que des récits expliquant comment des femmes ont été libérées de douleurs menstruelles et de symptômes associés à la ménopause. Dans des articles et des témoignages, des femmes ont attribué à la mise en pratique de la Christian Science la chute de barrières dans le milieu professionnel, l'amélioration de relations conjugales, la mise en échec du harcèlement sexuel et l'acquisition de la force nécessaire pour défier les stéréotypes oppressifs.

Réaliste, Mary Baker Eddy plaidait en faveur de la justice pour les femmes.

Réaliste, Mary Baker Eddy plaidait en faveur de la justice pour les femmes. Elle écrivit dans Science et Santé: « Si un mari dissolu abandonne sa femme, certainement celle-ci, traitée injustement et peut-être réduite à la misère, devrait être autorisée à toucher son propre salaire, à négocier des affaires, à posséder des biens immobiliers, à placer des fonds et à avoir la garde de ses enfants sans craindre aucune intervention. » Science et Santé, p. 63.

Également idéaliste spirituelle, Mary Baker Eddy ne travailla à rien d'autre qu'à libérer chacun non seulement de lois oppressives, mais aussi de l'oppression que fait subir une vision du monde matérielle et limitative. Elle comprit en effet que cette vision était au centre de tous les problèmes de l'humanité sans exception. Elle vit que la liberté est un droit divin accordé à tous, droit qui tire directement son origine du lien éternel qui unit chaque individu à Dieu, la Vérité divine. Elle écrivit: « La Vérité apporte les éléments de la liberté. » Ibid., p. 224.

En faisant découvrir la preuve pratique du pouvoir libérateur de la Vérité, Mary Baker Eddy démontra qu'elle était libre de réaliser tout ce que Dieu l'avait appelée à accomplir. Elle prouva ainsi le potentiel illimité de la féminité véritable.

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