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Article de couverture

La femme du siècle à venir: sera-t-elle différente ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne d’octobre 1998


Tout dépend de ce qu’on entend par le mot « différente ». Oui, elle sera différente dans le sens où elle ne sera pas une « copie conforme » de la femme du siècle précédent ni même de celle de la dernière décennie. Néanmoins, fondamentalement, non, elle ne sera pas différente dans le sens où la véritable féminité ne change jamais.

Chaque génération a ses nouveautés: les coiffures, la longueur des jupes, les professions, les aspirations, les possibilités. Or, tout cela est très vite épuré, démodé, remplacé, abandonné. Le style des robes, des coiffures–tout ce qui est « branché » à un moment donné – se démode très rapidement. Toutefois, les modes ne définissent pas une femme ni sa véritable raison d’être.

La véritable raison d’être d’une femme consiste à revendiquer et à exprimer les qualités innées que chaque femme (et chaque homme) possède. Cette raison d’être n’a jamais été entravée, piégée ni étouffée. D’ailleurs, c’est souvent au moment où elles sentent l’emprise des contraintes que les femmes découvrent la force intérieure et l’impulsion spirituelle qui les incitent à être ce qu’elles sont capables d’être.

Nous avons un exemple frappant en la personne d’une Française, Madame Laure, nom sous lequel un grand nombre de gens la connaissent. Jeune adolescente, Irène Laure ressentit le besoin profond de faire quelque chose pour secourir les opprimés. Au risque de sa vie, elle prit soin des blessés pendant la Première Guerre mondiale et s’avéra un chef téméraire de la Résistance, lors de la Seconde Guerre mondiale. En 1946, elle fut l’une des premières femmes élues au Parlement, à Paris. Et pourtant, elle nourrissait une haine implacable envers ceux qu’elle considérait les ennemis et elle aspirait à se venger.

A un moment donné, elle fut invitée à une conférence sur la paix, à Caux, en Suisse. Là, elle découvrit horrifiée que cent cinquante de ces Allemandes « tant haïes » y participaient. Lorsque l’une d’entre elles monta sur le podium pour s’exprimer, Madame Laure sortit de la salle en signe de protestation, mais se rendit compte à cet instant qu’elle devait affronter le malaise que sa conduite avait provoquée en elle. Elle éprouva l’envie irrésistible de vivre une « expérience spirituelle qui briserait l’étau d’acier que sa haine pour les Allemands avait formé et qui emprisonnait son cœur » Michael Henderson, All Her Paths are Peace (Kumarian Press, 1994), p. 21.. Elle mena une lutte intérieure pendant deux jours et deux nuits. Puis, en toute humilité, elle chercha à s’entretenir avec une Allemande, et alors qu’elles parlaient, autour d’un petit-déjeuner, de ce qu’elles avaient vécu, Madame Laure demanda à son interlocutrice de prier avec elle.

Ce premier pas entraîna la découverte radicale de son identité véritable. Et cela l’amena à passer de nombreuses années à guérir les blessures de la guerre, non seulement en Allemagne, mais aussi en Irlande, au Cambodge et dans d’autres parties du monde.

Ce que découvrit Madame Laure, c’est, je crois, ce qu’est réellement la femme; c’est la féminité qui n’a jamais changé au cours de l’histoire et qui ne changera jamais. Ce qu’elle découvrit aussi, c’est le droit inaliénable qu’a chaque femme de trouver en elle cette féminité véritable, de trouver le courage et la force de se libérer de l’instabilité, de l’insécurité et de repousser les limites qui lui sont imposées.

L’humilité, la patience, le courage, la pureté, l’intelligence, la douceur, la miséricorde, la liberté, ce sont des qualités qui définissent la véritable féminité. Elles sont nôtres dès maintenant, parce que nous sommes l’enfant de Dieu. Nous les reflétons, parce qu’elles nous viennent de Dieu. Par conséquent, il n’est pas nécessaire d’acquérir ces qualités, il faut simplement les exprimer. Elles ne sont pas l’apanage d’une classe d’âge, d’une race, d’un lieu géographique, d’un niveau d’instruction ni d’un statut économique. Elles n’ont jamais été négligées, maltraitées et elles n’ont jamais connu l’insécurité. Elles n’ont rien à voir avec les gènes ou avec l’environnement. Ce sont des qualités spirituelles qui sont universelles, impartiales et éternelles. Elles constituent le don que Dieu fait à chacun de Ses filles – et de Ses fils !

Dans le Nouveau Testament, l’épître de Jacques nous assure: « Ne vous y trompez pas, mes frères bien-aimés: toute grâce excellente et tout don parfait descendent d’en haut, du Père des lumières, chez lequel il n’y a ni changement ni ombre de variation. » Jacques 1:16, 17.

Nous sommes tous au courant des difficultés que rencontre la famille de nos jours. Quotidiennement, les médias nous parlent du nombre des divorces en augmentation, du refus de s’engager dans le mariage, des familles monoparentales, des femmes qui abandonnent leurs enfants pour être « libres », des pères qui cessent d’assumer leurs responsabilités, des enfants maltraités. Pourtant, au milieu de tous ces « changements » qui prétendent être une réalité effrayante, la nature immuable de l’enfant de Dieu demeure intacte.

En s’attachant à cette idée, la femme du XXIe siècle est capable de trouver les solutions dont elle a besoin. En effet, les solutions sont à la portée de chaque femme quand celle-ci découvre sa vraie raison d’être et un bonheur qui est inattaquable. Elle y parvient grâce à la prière. Un jour, Madame Laure a déclaré que sa famille et elle avaient découvert la nécessité du « silence », la nécessité de rester silencieux et d’écouter. Henderson. En d’autres termes, la nécessité de prier. Or, est-il possible de croire au pouvoir de la prière ?

Je vais vous raconter l’histoire d’une autre femme qui, au début du XXe siècle, trouva une réponse à cette question. On lui avait dit que le décès de ses parents était la « volonté de Dieu ». Il lui était difficile d’aimer ce concept de Dieu ou d’avoir confiance en Dieu, par conséquent, elle n’était pas du tout persuadée que ses prières étaient exaucées ou avaient la moindre efficacité.

Puis on lui a donné un livre. En le parcourant rapidement, elle découvrit le premier chapitre intitulé « La prière ». Cet ouvrage, c'était Science et Santé avec la Clef des Écritures, et ce qui intrigua la jeune femme, c'est qu'il avait été écrit par une femme: Mary Baker Eddy. En soi, c'était un fait intéressant, car, à cette époque, on n'avait pratiquement jamais vu de femmes s'exprimer sur des questions théologiques, encore moins écrire un livre sur ce sujet.

La lecture de ce premier chapitre suffit à provoquer un réveil, en lui révélant que Dieu était son véritable Père-Mère, et que la prière ne consistait pas à supplier, mais à affirmer la totalité de Dieu, l'Amour infini, à l'instant même. Elle vit soudain que la peur de l'avenir, le fardeau et le chagrin du passé n'étaient rien d'autre que des suggestions négatives qui n'avaient pas le pouvoir de la limiter. Elle aussi découvrit l'importance du « silence », de l'écoute silencieuse qui permet d'entendre le « murmure doux et léger » dont la Bible lui avait parlé.

Ce nouveau livre, Science et Santé, lui apporta une vision neuve de la Bible. Les oeuvres du Maître, Jésus-Christ, devinrent bien plus que de simples miracles accomplis par un seul homme. Ils constituaient des exemples de ce que chacun de nous est capable de faire. Elle découvrit l'importance de la loi de Dieu: invariable, universelle et éternelle. Elle prit soudain conscience de la base morale des Dix Commandements et de la liberté qu'ils procurent quand on leur obéit. Et ces révélations lui permirent de commencer une nouvelle vie.

La Vraie féminité n'a jamais changé au cours de l'histoire et ne changera jamais.

Au tout début du siècle, cette femme eut la possibilité de surmonter bien des obstacles et d'entrer dans une carrière professionnelle que les femmes n'avaient encore jamais entreprise. Par la suite, cela fut une aide à de nombreuses autres femmes qui se sont lancées dans ce domaine. Le bienfait immédiat qu'elle en reçut consista à pouvoir servir l'humanité pendant vingt-cinq ans en qualité de membre du conseil d'éducation scolaire de sa ville et à élever seule trois enfants. La tendresse maternelle dont elle faisait preuve permit à chacun d'eux de se sentir aimé. Elle fut un exemple à suivre pour ses enfants, ainsi que pour ses petits-enfants et ses arrière-petits-enfants. La fondation spirituelle de son existence incita chacun d'eux à prendre conscience de sa nature immuable et de la valeur de la prière. Le « livre » qui l'a comblée de bienfaits continue d'enrichir spirituellement les générations successives.

Mary Baker Eddy représentait, aux yeux de beaucoup, une femme qui démontra, dans toute sa plénitude, le véritable concept de la féminité. Un journal de 1895 publia un article intitulé « Un point de vue: la nouvelle femme », dans lequel le journaliste écrivit ces paroles prophétiques:

« Le temps approche où la “nouvelle femme” soumettra toute la terre avec les armes de la paix. Alors le mal sera dépossédé de son amertume et l'ingratitude de son aiguillon, la vengeance serrera la main à la pitié, et l'amour habitera sous les tentes de la haine; tandis que se tiendront côte, partenaires égaux dans ce qui vaut la peine d'être vécu, le nouvel homme et la nouvelle femme. » Pulpit and Press, p. 84.

Le XXIe siècle donne l'occasion à cette prophétie de se réaliser. La véritable féminité est mise en lumière – non pas au moyen de transformations extérieures – mais grâce à la prise de conscience de la nature immuable de chaque enfant de Dieu. Chaque femme est capable de prendre une part active à ce réveil mental et de trouver sa place et son rôle réels dans l'existence.

En lisant ce magazine, vous remarquerez que les mots « Science Chrétienne », y compris dans le titre du Héraut, apparaissent désormais en anglais. Christian Science est le nom que Mary Baker Eddy a donné à sa découverte. Dans Science et Santé avec la Clef des Écritures, elle écrit: « En l'an 1866, je découvris la Science du Christ ou lois divines de la Vie, de la Vérité et de l'Amour, et je nommai ma découverte Christian Science. » (p. 107) Toutes les traductions de Science et Santé ont gardé les mots « Christian Science » en anglais dans ce passage. En accord avec cet usage, les Directeurs de l'Église du Christ, Scientiste, étendent donc l'utilisation des mots anglais à chaque texte qui paraîtra dorénavant, ce qui permettra ainsi aux termes « Christian Science » d'être reconnus universellement tels que Mary Baker Eddy les a introduits à l'origine.

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