J'ai perdu mon mari il y a plus de dix ans. Je suis restée avec quatre enfants dont l'aîné avait douze ans et le benjamin trois ans. En Afrique, dans certaines tribus, la famille du mari a le droit de prendre chez elle les enfants du défunt et de ce fait reçoit en garde les biens familiaux. Devant ces pratiques, la veuve se trouve généralement sans recours.
Dans mon cas, les beauxparents s'étaient adressés au tribunal pour demander la tutelle des enfants mineurs d'âge. Selon le droit coutumier, ils l'ont obtenue. De ce fait, ils avaient aussi le contrôle de tous nos biens, mobiliers et immobiliers.
« L'Amour révèle le chemin, l'illumine, le désigne, et nous y guide. » Mary Baker Eddy
Cependant, un passage que j'avais lu dans Science et Santé m'a encouragée. En parlant des droits des femmes, Mary Baker Eddy déclare que la femme « ... devrait être autorisée à toucher son propre salaire, à négocier des affaires, à posséder des biens immobiliers, à placer des fonds et à avoir la garde de ses enfants sans craindre aucune intervention » (p. 63).
Personne ne croyait que je parviendrais à élever mes enfants toute seule, sans l'aide de mon mari. J'ai prié comme la Christian Science* m'avait appris à le faire. Et je me suis appuyée sur le fait qu'en réalité l'homme et la femme ont les mêmes droits parce qu'ils reçoivent tout impartialement de Dieu, étant Ses enfants. Dieu est leur Père-Mère et, donc, tant les hommes que les femmes sont le reflet de Dieu.
L'dée m'est venue de m'adresser à un avocat, qui, à son tour, a décidé de demander la succession de tous mes biens, ainsi que la garde de mes enfants. Cette démarche ayant abouti, tous les biens sont revenus aux enfants et j'ai eu la garde de ceux-ci. J'ai décidé cependant de céder la moitié des biens à ma belle-famille.
La compréhension que Dieu était leur Père-Mère m'a permis d'élever mes enfants sans que ceux-ci souffrent de l'absence de leur papa.
Pour trouver les ressources nécessaires, je me suis tournée vers Dieu en prière et le passage suivant tiré du livre d'Ésaïe m'a beaucoup inspirée: « Tes oreilles entendront derrière toi la voix qui dira: Voici le chemin, marchez-y ! Car vous iriez à droite, ou vous iriez à gauche. » (Ésaïe 30:21)
J'avais auparavant travaillé comme secrétaire-gérante pour une société de la place. Puis, mon mari et moi, ayant jugé bon de travailler à notre propre compte, nous avions créé une entreprise qui consistait à vendre en gros différents produits et denrées alimentaires. Après le décès de mon mari, j'ai continué l'affaire. Mais, suite à la dépréciation de notre monnaie, une nouvelle orientation s'avérait nécessaire. Grâce à la prière, j'ai été guidée dans le choix d'un emploi. J'ai même eu la possibilité d'acheter une voiture, et j'ai pu donner à mes enfants tout ce dont ils avaient besoin: logement, nourriture, éducation.
J'ai pu résoudre tous mes problèmes par la prière. Et je suis très reconnaissante d'avoir pu triompher de certaines limitations imposées aux femmes. Toutes les femmes ont d'ailleurs la possibilité de faire de même. Et maintenant mes enfants sont à l'université.
C'est ainsi que j'ai appris combien sont vraies les paroles de Mary Baker Eddy: « Dieu vous donne Ses idées spirituelles, et à leur tour, celles-ci pourvoient à vos besoins quotidiens. Ne demandez jamais pour demain: il suffit que l'Amour divin soit un secours toujours présent; et si vous attendez, sans jamais douter, vous aurez à chaque instant tout ce dont vous avez besoin. » (Écrits divers, p. 307.)
Je suis extrêmement reconnaissante à la Christian Science, qui m'a donné la possibilité de me réaliser pleinement.
