Skip to main content Skip to search Skip to header Skip to footer

La pureté et l’élimination de la douleur

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1993


Il Y A quelques années, je souffris d’une rage de dent qui persista plusieurs jours et plusieurs nuits. J’avais si mal que, par moments, j’étais incapable de prier. Ce n’est qu’en buvant de l’eau froide que je trouvais un soulagement. En effet, l’eau semblait endormir la douleur pour quelques secondes, assez pour m’offrir un instant de répit.

Une nuit, la douleur semblait plus intense que jamais, et mes prières pour l’éliminer n’avaient amené aucun progrès. Incapable de rester assis, je sortis faire une promenade. En marchant, je me rendis compte que je discutais presque avec Dieu. « Qu’avais-je besoin de savoir pour guérir ce problème ? Si Dieu est Tout, comment la croyance même à une telle souffrance pouvait-elle exister ? Quel pouvait bien être le point de départ de la souffrance ? »

Comme je ne cherchais pas à éviter ces questions fondamentales, l’inspiration spirituelle et la réflexion m’apportèrent des éléments de réponse.

Parmi tout ce que j’appris au cours de cette promenade et des heures qui suivirent, quelques idées eurent une importance toute particulière. Je savais maintenant sans l’ombre d’un doute que Dieu ne me refuserait jamais Son amour et que je devais veiller à ne pas me croire séparé de Lui. Mon amour pour Dieu, et tout particulièrement ma confiance et mon obéissance, devaient être aussi purs que possible, selon le stade de compréhension que j’avais alors atteint. Si j’étais pur, je faisais ce que Dieu attendait de moi et je pouvais, par conséquent, être certain que Dieu me soutenait de Son amour et de Sa sollicitude.

Cette prise de conscience m’apporta une paix profonde. La douleur était toujours là, mais je savais qu’il y avait une solution. Cette assurance s’accompagna cependant d’un sentiment de tristesse: je me rendis compte que mon amour pour Dieu aurait pu être plus pur. J’avais utilisé de l’eau pour apaiser la douleur pendant quelques instants et, bien que l’eau n’ait en soi aucune propriété curative, je l’avais utilisée comme si elle en avait. Je l’avais fait passer avant l’amour et la sollicitude que Dieu me témoignait.

Je résolus de ne plus utiliser d’eau pour atténuer la douleur, quelle que soit son intensité. Je ne cherchais pas ainsi à me présenter comme un martyr devant Dieu, mais j’avais bien compris qu’au stade actuel de ma compréhension spirituelle je ne pouvais plus laisser la crainte prendre le pas sur mon amour pour Dieu.

Je vidai le verre d’eau qui était sur mon bureau et m’assis pour prier, pour aimer et honorer Dieu, et Dieu seul.

Au bout de quelques instants, la douleur était redevenue aussi intense que lorsque j’avais dû prendre quelques gorgées d’eau pour la calmer. Mais, cette fois, je ne cédai pas. Et très vite, je perçus un changement dans ma pensée. Je ressentis une paix que je n’avais jamais connue, et je compris ainsi que j’avais fait le bon choix. J’entrevis la force de ces paroles que prononça Christ Jésus: « Heureux ceux qui ont le cœur pur, car ils verront Dieu ! » Matth. 5:8.

A mieux comprendre la réalité de la pureté, je percevais aussi mieux l’amour de Dieu. Je saisissais que la véritable identité de l’homme était l’expression consciente de tout ce qu’est Dieu, l’expression de l’Amour divin. Donc, lorsque nous aimons, nous existons vraiment, nous sommes l’expression de Dieu, qui est l’Amour même. Lorsque nous sommes intègres et obéissants, nous sommes l’expression de Dieu, qui est la Vérité même, le Principe même. Cette expression consciente représente la seule identité de l’homme.

Pour la première fois depuis que j’avais mal aux dents, je perçus la réalité de cette expression consciente, de cette identité spirituelle. Bien que je ne puisse pas la voir avec des yeux matériels, bien que je ne puisse pas la tenir dans mes bras, elle était réelle.

Entre temps, la douleur semblait s’intensifier, mais elle ne me touchait plus; j’étais au-dessus d’elle. Je savais qu’elle ne faisait pas partie de mon être réel. Cette prise de conscience me fit comprendre que j’étais en train de gagner la partie: la douleur ne pouvait plus me manipuler.

Je la voyais telle qu’elle était: de nature entièrement mentale. La douleur est une suggestion agressive qui prétend être un état physique produit par le corps. Mais elle n’est pas physique, c’est une intrusion mentale insinuant qu’il existe quelque chose en dehors de la pureté de l’Amour divin.

Je fus alors convaincu d’être protégé par la sollicitude de Dieu, certain de Son amour. Je savais que, puisque Dieu a donné la domination à Ses enfants, nous pouvons démontrer cette domination, la vérité spirituelle de notre être, de façon pratique.

Le mal cherche à nous convaincre que nous sommes des mortels sujets aux souffrances inhérentes à la mortalité. Mais cela n’a rien à voir avec l’homme, et la suggestion de la douleur n’eut d’autre effet que de me forcer à mieux discerner la réalité, à prendre conscience de la nature entièrement spirituelle de mon être.

Le prétendu pouvoir de la douleur n’avait pas réussi à m’atteindre; celle-ci n’était pas aussi puissante qu’elle l’affirmait. L’influence qu’elle prétendait exercer sur moi avait disparu. Elle avait perdu son aspect effrayant. Elle s’atténua peu à peu, pour retourner à son propre néant. Je me rendis cependant compte que je devais aller encore plus loin. Il me fallait non seulement voir la totale irréalité de la souffrance, mais aussi comprendre qu’il n’avait jamais existé un état de la matière susceptible de causer la douleur.

Je lus et relus le paragraphe suivant du livre d’étude de la Science Chrétienne, Science et Santé de Mary Baker Eddy: « La relation de Dieu à l’homme, du Principe divin à l’idée, est indestructible dans la Science; et la Science ne connaît ni déviation de l’harmonie ni retour à l’harmonie, mais elle affirme que l’ordre divin, ou loi spirituelle, dans lequel Dieu et tout ce qu’Il crée sont parfaits et éternels, est demeuré inchangé dans son histoire éternelle. » Science et Santé, p. 470. J’entrevis tout ce qu’impliquent ces lignes. Je devais prendre position en faveur de la perfection toujours présente de l’homme, reconnaître que je n’essayais pas de retrouver l’harmonie après l’avoir perdue, car l’enfant de Dieu que je suis demeure à jamais « inchangé dans son histoire éternelle ».

Quelques instants plus tard, la douleur avait disparu. Elle essaya par la suite de revenir, mais je priai à nouveau et je fus vite délivré. Cela se reproduisit à plusieurs reprises au cours des jours qui suivirent, et, à chaque fois, la douleur disparut très vite. Elle n’est plus jamais revenue depuis.

Le dictionnaire donne du mot « pur » une définition qui m’a toujours plu: « ... qui ne contient en soi aucun élément étranger ». Notre pureté d’enfant de Dieu nous empêche de rien contenir qui Lui soit étranger. Or la douleur est étrangère à Dieu, donc nous pouvons comprendre et sentir que la douleur nous est étrangère. En réalité, chacun de nous ne peut connaître que ce qui reflète la nature pure de Dieu.

Nous avons aujourd’hui de nouvelles occasions de démontrer que celui qui a le cœur pur voit Dieu.

Pour découvrir plus de contenu comme celui-ci, vous êtes invité à vous inscrire aux notifications hebdomadaires du Héraut. Vous recevrez des articles, des enregistrements audio et des annonces directement par WhatsApp ou par e-mail. 

S’inscrire

Plus DANS CE NUMÉRO / novembre 1993

La mission du Héraut

« ... proclamer l’activité et l’accessibilité universelles de la Vérité toujours disponible... »

                                                                                                                                 Mary Baker Eddy

En savoir plus sur le Héraut et sa mission.