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Célibataire, mais membre d’une famille au sens large

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de novembre 1993


Qui Ne Souhaite se sentir inclus dans un cercle familial chaleureux ? Le dévouement, l’affection, le respect mutuel des frères et sœurs, des parents et enfants, des maris et femmes sont des valeurs appréciées de tous. Mais, aujourd’hui, les célibataires sont bien plus nombreux qu’autrefois. Comment leur est-il possible de connaître tout ce qu’on associe à la vie de famille ?

Au sens le plus profond, nous appartenons tous à la même famille: la famille de Dieu. L’identité véritable de chacun de nous est l’image et la ressemblance spirituelles de Dieu. Au fil des ans, j’ai eu de nombreuses preuves que le soutien affectueux apporté par la famille ne se limite pas aux liens du sang. Quand mon père est décédé à un âge relativement jeune, de nombreuses personnes m’ont soutenue et entourée. J’ai moi-même exprimé des qualités maternelles envers des gens qui en avaient besoin, tout comme d’autres en ont fait preuve à mon égard.

Autrefois, il m'était facile d'éprouver des sentiments fraternels pour mes amis. Mais en tant que célibataire, j'avais un sens de la famille limité. J'en suis venue à adopter des points de vue très tranchés sur ce qu'on appelle la guerre des sexes. Lorsque j'ai atteint l'âge adulte, le sexisme était devenu un sujet d'actualité. Les injustices que j'avais subies personnellement semblaient faire partie de l'oppression généralisée des femmes par les hommes. Puis, des difficultés dans mes fréquentations masculines m'ont convaincue que même les relations sentimentales ne réussissaient pas à combler le fossé qui séparait les femmes des hommes.

Si, à une certaine époque, je considérais que des relations sentimentales avec un homme étaient essentielles au bonheur, j'avais appris, grâce à la prière, à voir en moi l'image spirituelle de Dieu, et donc un être complet. Ma vie de célibataire me satisfaisait. Je ne voyais pas la nécessité de remettre en question les distances que je gardais avec les hommes. Mais quand j'ai commencé à avoir des douleurs menstruelles qui m'obligeaient à quitter mon travail, il m'est apparu nécessaire de réexaminer mes idées sur la féminité et d'entretenir un concept plus élevé de l'homme en général.

J'ai discerné peu à peu le côté paradoxal de ma position. Chrétienne, je me considérais comme membre de la famille universelle de Dieu. Mais comment le démontrer si j'excluais de mon existence la moitié des membres de cette famille ? De toute évidence, j'avais quelque chose à apprendre.

Je savais que chacun, homme ou femme, est en vérité la ressemblance spirituelle de Dieu, l'expression de l'Amour divin. Nous exprimons donc l'amour illimité. Nous avons la capacité, et même l'obligation, d'exprimer cet amour de façon impartiale. Mary Baker Eddy affirme dans Science et Santé: « L'Amour universel est la voie divine en Science Chrétienne. » Science et Santé, p. 266.

Alors pourquoi mon affection était-elle sélective ? J'ai fini par en comprendre la raison: j'avais l'impression d'être séparée de l'Amour, d'être une mortelle parmi d'autres mortels dont le mode de relation impliquait un échange d'émotions sur la base de préférences personnelles. C'était particulièrement vrai dans mes rapports avec les hommes. J'ai dû admettre que les traits que j'avais souvent recherchés chez eux, comme la beauté, une personnalité énergique ou une profession valorisante, me permettaient de me sentir personnellement attirante ou désirable. A mon insu, j'en étais venue à me considérer davantage en termes physiques et à dépendre de la psychologie, attitude si souvent reflétée dans les écrits que j'avais pu lire sur l'injustice sociale. Considérés de ce point de vue purement humain, les hommes sont souvent d'une nature opposée à celle des femmes. Il n'était alors pas étonnant que je trouve difficile d'avoir des relations avec eux ou que, même dans le cas d'une forte attirance, j'éprouve un sentiment de vide et de fragilité. Ce n'était pas tant une certaine catégorie d'individus qui était en cause qu'une fausse idée de l'identité, considérée comme matérielle et gouvernée par l'attirance personnelle.

Relisant dans Science et Santé que l'Amour universel est la voie divine, j'ai constaté que cette affirmation conclut un paragraphe qui est bien loin de décrire une affection solide. Mary Baker Eddy nous prévient que les amis comme les ennemis peuvent trahir, calomnier, et que la considération personnelle que nous accordons ou attendons des autres sur la scène humaine entraîne souvent des déceptions. Bien sûr, il n'est pas nécessaire d'être abandonné pour acquérir une conception plus universelle de l'amour; mais ce conseil m'a incitée à me détourner des émotions humaines, faillibles, pour rechercher une affection plus spirituelle, plus désintéressée.

Je me suis rendu compte que l'affection véritable n'a pas sa source chez une personne qui l'accorde à une autre. L'amour authentique a sa source en Dieu. La Bible dit: « Pour nous, nous l'aimons, parce qu'il nous a aimés le premier. » I Jean 4:19. Dans toutes mes relations, il me fallait éprouver un amour né de l'Amour lui-même, afin de refléter l'activité propre à l'Amour, affirmation continuelle de la création parfaite. Cet amour est impartial et sûr.

Tandis que je continuais à prier, un point fondamental qui m'avait échappé jusque-là se précisa: Dieu ne me percevait pas comme une personne physique de sexe féminin. Il ne percevait pas plus les hommes comme des personnes physiques de sexe masculin. Il ne voit personne en termes charnels ni personnels. A ses yeux, chaque être est entièrement spirituel — à Sa ressemblance. Chacune de Ses idées spirituelles reflète la nature divine en exprimant des qualités telles que la force, l'équilibre parfait, la dignité, la tendresse, la fermeté et la clairvoyance. C'étaient ces qualités que je pouvais apprécier en chacun.

Au moment où cette vérité m'est apparue, je faisais des longueurs de piscine; j'ai eu le sentiment qu'elle allait pourfendre le problème tout comme le mouvement de mes bras fendait l'eau. C'est effectivement ce qui s'est passé. Le problème physique a été vite guéri.

Je me suis mise à considérer les hommes comme des idées spirituelles, au même titre que moi. Plutôt que d'envisager mes relations avec eux de part et d'autre d'un prétendu fossé, je me suis efforcée de soutenir et d'apprécier les qualités spirituelles que je discernais. Ce simple changement de ma part a fait disparaître de manière très sensible la suffisance et la manipulation qui avaient souvent imprégné nos rapports (des deux côtés). Parmi les amis, les connaissances, les voisins dont j'apprécie les qualités figurent maintenant des hommes aussi bien que des femmes. De nouvelles circonstances ont fait que je revois plusieurs hommes avec lesquels les contacts n'avaient pas été satisfaisants quelques années auparavant. L'occasion de renouveler des amitiés qui sont maintenant riches de considération mutuelle m'a beaucoup apporté.

Le fait de mieux percevoir les autres, ainsi que moi-même, comme des êtres spirituels, et d'exprimer un amour plus universel a facilité toutes mes relations. Laissant de côté mes opinions personnelles, j'ai appris à respecter les bonnes choses chez l'autre, parce que c'est là la voie de la guérison et du progrès. Même si des intérêts, un milieu social, des goûts communs peuvent améliorer les relations, rien n'est plus fondamental dans ce que nous avons en commun que notre origine en Dieu. Je suis toujours célibataire, mais je sens maintenant que j'ai un cercle de famille plus équilibré, moins exclusif.

Il n'est pas surprenant que le fait d'exprimer dans une plus grande mesure l'amour qui vient de Dieu fasse un bien énorme. C'est justement ce que l'homme, l'image de l'Amour est censé faire ! En comprenant que nous sommes les témoins vivants de l'Amour, nous découvrons que nous appartenons à un cercle de famille qui s'agrandit indéfiniment.

Je demande à l'Éternel une chose, que je désire ardemment:
Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l'Éternel,
pour contempler la magnificence de l'Éternel
et pour admirer son temple.
Car il me protégera dans son tabernacle au jour du malheur,
il me cachera sous l'abri de sa tente ;
il m'élèvera sur un rocher.

Psaume 27:4, 5

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