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Ya-t-il une Nelly dans votre vie ?

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1977


Je n’oublierai jamais comment j’ai appris la leçon d’aimer mon prochain comme moi-même. Tout cela a commencé à l’école, j’avais alors environ huit ans. Notre école n’était pas grande et il n’y avait que trente élèves environ dans chaque classe, de sorte que nous nous connaissions tous. Un jour, une nouvelle petite fille, nommée Nelly, vint habiter dans les environs. Elle était très pauvre et bientôt quelques-unes de mes amies et moi-même avons jugé qu’elle était une bonne cible pour nos moqueries et nos plaisanteries.

Nous nous moquions d’elle et la tournions en ridicule parce qu’elle n’était pas bien habillée et qu’elle était souvent décoiffée. Nous avons même composé un poème la tournant en dérision et un jour, pendant la récréation, nous nous sommes mises à le chanter très fort en pleine cour. Je me souviens que notre institutrice nous a appelées pour nous dire que nous n’étions pas très gentilles avec cette fillette et qu’elle avait besoin de notre aide et de notre amitié. Mais malheureusement, cela n’a pas eu un très bon résultat. Nous nous sommes arrêtées de chanter, mais nous ne lui avons pas témoigné de l’amitié.

Ce qui était encore pire, je me rendais à l’école dans le même autobus que cette fillette, et elle semblait avoir si désespérément besoin d’une amie qu’elle s’asseyait à côté de moi, bien que j’aie été si désagréable avec elle. Je faisais toujours comme si elle n’était pas là.

Finalement un jour — c’était deux ans plus tard — quelque chose se passa qui fit que je ne pouvais plus ignorer Nelly. Elle fit une invitation. Elle invita environ six fillettes et quand je montrai mon invitation à ma mère, elle dit: « Bon ! Maintenant tu peux vraiment apprendre à connaître cette petite fille et voir comme elle est gentille. » J’étais horrifiée parce que je pensais qu’elle allait m’obliger d’accepter cette invitation et je ne voulais pas y aller. Mais je me souviens de Maman me disant que nous devons témoigner de l’amour envers tout le monde, et pas seulement envers ceux que nous désirons avoir comme amis. Elle me dit que Nelly était ma voisine et que c’était là une occasion d’aimer mon prochain comme Christ Jésus nous a dit de le faire.

Je savais ce qu’elle voulait dire puisque j’étais élève à l’École du Dimanche de la Science Chrétienne. La Science Chrétienne enseigne qu’aimer, c’est voir chacun comme Dieu l’a fait, non pas comme il semble être. Il ne saurait y avoir d’enfant négligé dans la famille de Dieu. Cette image n’est qu’une vue erronée de l’enfant de Dieu, qui doit exprimer la beauté et le bonheur spirituels. Et aucun enfant de Dieu ne pouvait faire autrement que d’exprimer Son amour. Mary Baker Eddy, Découvreur et Fondateur de la Science Chrétienne, dit dans le livre d’étude : « La Science Chrétienne, c’est faire le bien, et seul, faire le bien a droit à ce nom. » Science et Santé, p. 448; J’allais bientôt découvrir combien cela était vrai.

Bien que ma famille ne fût pas bien riche, ma mère alla acheter un cadeau particulièrement joli pour Nelly.

J’allai effectivement chez Nelly — peut-être pas avec enthousiasme, mais j’y allai. Et je fus la seule. Quand Nelly m’ouvrit la porte, elle était si heureuse qu’elle en avait les larmes aux yeux et tout ce qu’elle pouvait dire, c’était de répéter combien elle était heureuse.

Cette invitation m’ouvrit assurément les yeux. Jamais je n’oublierai le sentiment de regret et de honte quant à ma façon passée d’agir à l’égard de cette fillette. Elle habitait une vieille ferme délabrée que d’autres personnes avaient abandonnée. Nelly habitait là avec cinq frères, une sœur, sa mère et son père, qui était un alcoolique. Il n’y avait ni électricité ni eau courante et de toute évidence très peu d’argent. Mais il y avait beaucoup d’amour. La maman de Nelly l’aimait assez pour avoir fait cette invitation. Je me sentais honteuse d’avoir exprimé si peu d’amour.

Mais je n’oublierai jamais ce que je ressentis en voyant la joie de Nelly parce que j’avais accepté son invitation. A partir de ce jour, Nelly et moi sommes devenues de bonnes amies. Devant l’attitude que j’avais prise à l’école, mes amies ne critiquèrent plus Nelly et devinrent ses amies également.

La leçon que j’ai apprise à cette occasion, c’est que l’obéissance au commandement «Tu aimeras ton prochain comme toi-même » Marc 12:31; apporte de réelles récompenses. Le manque de bienveillance ne peut apporter que chagrin et regrets. Mrs. Eddy résume la question de la façon suivante: « Le bonheur est spirituel, né de la Vérité et de l’Amour. Il n’est pas égoïste; par conséquent il ne peut exister seul, mais demande que toute l’humanité y participe. » Science et Santé, p. 57.

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