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Voir avec compassion

Tiré du Héraut de la Science Chrétienne de décembre 1977


Dans la parabole du bon Samaritain (voir Luc 10:25–37), Christ Jésus souligna la nécessité de voir avec compassion. C’est de cette façon de voir compatissante dont nous avons grand besoin dans nos rapports avec nos semblables, car elle donne le toucher guérisseur du Christ, la Vérité, qui panse les cœurs brisés et réconforte ceux qui pleurent.

Jésus dit : « Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s’en allèrent, le laissant à demi-mort. » Un prêtre et un Lévite passèrent outre, tous les deux. « Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu’il le vit. » Le Samaritain se mit en devoir de panser les plaies du malheureux et de le transporter dans une auberge où il prit bien soin de lui.

Comparons le bon Samaritain au chrétien scientifique auquel sa religion enseigne à faire preuve d’amour désintéressé, d’humilité et de compassion à l’égard de ses semblables. Quiconque croit être un mortel, parmi d’autres mortels, sujet à la peur, à la souffrance, à la pénurie ou au péché, est tombé aux mains des brigands, a été dépouillé de son vêtement — le vêtement de la domination et du courage — et a été laissé à demi-mort. Le monde a grand besoin de ce que la Science Chrétienne est à même de lui offrir, savoir une compréhension scientifique et démontrable de la nature de Dieu en tant qu’Amour infini et de la parfaite filialité de l’homme avec Dieu.

Comment pouvons-nous communiquer cette compréhension à celui qui est dans la détresse ? Comment pouvons-nous le trouver où il est ? En prenant conscience que le reflet de Dieu est partout et en cultivant toujours davantage un sens encore plus élevé de discernement spirituel qui reconnaît immédiatement le besoin de notre frère et y pourvoit. Ce talent dans l’art de guérir nous vient par la spiritualisation et la purification de notre pensée. Mrs. Eddy écrit : « La faculté plus ou moins grande, que possède le Scientiste Chrétien de discerner la pensée scientifiquement, dépend de sa véritable spiritualité. » Science et Santé, p. 95;

Maintes et maintes fois, Mrs. Eddy nous rappelle que, si nous voulons devenir un meilleur transparent pour la Vérité, la repentance, la régénération spirituelle, la christianisation de notre vie quotidienne et l’évangélisation du moi humain sont nécessaires. Si avec persévérance nous faisons des efforts pour nous dépouiller du vieil homme et de ses œuvres et « revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité » Éph. 4:24;, la vie de chacun de nous deviendra tellement rayonnante d’amour et de pureté que l’humanité, reconnaissant le Christ, s’écriera dans les termes de Jean-Baptiste : « Voice l’agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde. » Jean 1:29;

Mrs. Eddy explique ce que nous devons faire si nous voulons témoigner, d’une façon active, du pouvoir guérisseur de l’Amour divin : « “Ote la poutre de ton œil.” Apprends à connaître ce qui, dans ta propre mentalité, est dissemblable à “l’oint”, et chasse-le ; alors tu discerneras, dans l’entendement de ton patient, l’erreur qui rend son corps malade, tu l’élimineras, et tu te reposeras comme la colombe après le déluge. » Écrits divers, p. 355;

La véritable compassion décèle rapidement le besoin du prochain et y répond. Comme nous devons nous appliquer, nous les disciples du Maître et de notre Leader, à nous exercer à voir avec compassion, à toujours avoir cette façon compatissante de voir notre semblable ! Le mot « voir » est tellement important ! Voir avec compassion ne nous permet pas de dire : « Comme cet homme est malade, quel malheur qu’il souffre et comme je le plains ! » Au contraire, voir avec compassion nous met à même de remercier Dieu de ce qu’Il n’a jamais créé un homme malade, ni un homme ayant un entendement mortel qui croit qu’il est malade, ni un corps physique, matériel, charnel qui puisse être malade. Voir avec compassion sépare l’erreur de l’homme et ne donne aucune identité à l’erreur. Voir avec compassion ne nous permet pas de dire : « Voilà encore cette parente si peu sympathique. » Mais, au contraire, cela nous permet de déclarer: « Je te salue, enfant de Dieu ! » Voir avec compassion, c’est refuser de voir ce que Dieu n’a jamais créé et se réjouir de la perfection de Dieu et de l’homme.

Parfois, nous pouvons être tentés de croire qu’il est plus facile de manifester cette compassion chrétienne envers des ennemis éloignés plutôt qu’envers les personnes avec lesquelles nous vivons. L’indifférence d’un ami, l’obstination d’un collègue, l’injustice d’un employeur, la désobéissance d’un enfant — voilà des choses qui ulcèrent et irritent. Nous devons, sans désemparer, prendre garde à la tentation de croire que nous ne voyons qu’imperfection de tous côtés, car de semblables pensées maussades et ingrates conduisent à la frustration et au désappointement.

La Science Chrétienne nous permet de prendre part à l’abondance de l’amour et de la grâce de Dieu, d’aimer notre prochain comme nous-même, de reconnaître que notre propre identité véritable est le reflet de l’Amour, et d’aimer nos ennemis en séparant chaque phase du mal de notre concept de l’homme. Le ministère de la Science Chrétienne est compatissant et secourable. Il guérit tous les maux humains en prenant pour base le fait que Dieu est Amour, que l’Amour est Tout et que l’homme est spirituel et parfait, le fils bien-aimé de Dieu.

Dans les premières pages de ces magnifiques recommandations données pour la guérison des malades, dans le chapitre « Pratique de la Science Chrétienne », Mrs. Eddy fait clairement ressortir quel genre de pensées doivent être les nôtres si nous voulons apprendre à guérir les malades. Et elle le fait avant même de nous donner des instructions spécifiques sur le travail de guérison. Elle relate l’histoire de la femme, que l’on a appelée depuis Marie-Madeleine, et qui baigna de ses larmes les pieds de Jésus alors qu’il était dans la demeure de Simon le pharisien. « Jésus repoussa-t-il la femme avec mépris ? » demande Mrs. Eddy. « Refusa-t-il son adoration ? Non ! il la regarda avec compassion. » Science et Santé, p. 363; Là encore, la considération compatissante ! C’est ce que signifie voir avec les yeux de l’Amour. Cela accomplira des merveilles pour nous et pour tous ceux sur lesquels notre regard se pose. Cela apportera la guérison à notre propre pensée et à celle des autres.

Christ Jésus avait le pouvoir de détruire les illusions de maladie et de péche car sa conscience était remplie d’un amour pur, compatissant. Là où d’autres voyaient la déchéance, le Maître voyait la propre idée de Dieu. Alors cette femme, qui avait été une pécheresse, lorsqu’elle se releva, n’était plus avilie, mais pardonnée, prête à le suivre sur le chemin, à recevoir de lui l’instruction, à progresser dans la grâce. Son repentir et sa régénération, son amour et sa déférence à l’égard du Maître montraient sa purification spirituelle. Elle représente la pensée régénérée, profondément reconnaissante d’être libérée de l’erreur et, de ce fait, apte à discerner le Christ, l’idée immortelle de l’Amour. C’est là l’état de conscience que le praticien de la Science Chrétienne s’efforce d’atteindre.

Dans son expression individuelle de la nature divine, Mrs. Eddy s’efforça de suivre l’exemple du Maître. Sa pensée était tellement pénétrée de compassion, de pureté et d’amour chrétiens que certaines personnes, rencontrant fortuitement notre Leader, ont été guéries, guéries sans traitement. Souvent, ceux qui étaient réceptifs à la Vérité ont, par sa présence, pris conscience de leur aptitude innée à être bons et à faire le bien. Quelqu’un qui la croisa dans la rue et la regarda, écrivit: « Cet instant, où brusquement je me suis trouvé, pour la première fois, face à face avec la pureté absolue, sembla marquer un tournant dans ma vie. » Clifford P. Smith, Historical Sketches (Boston: The Christian Science Publishing Society, 1941), p. 96.

Dans la mesure où nous aussi, nous suivons humblement l’exemple du Maître et chérissons la vérité de la perfection dont Dieu a doué l’homme, nous recevons l’approbation du Christ et sommes habilités à exprimer la tendresse et la force de l’Amour divin en guérissant et en élevant spirituellement l’humanité.

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