La Science Chrétienne nous offre une splendide occasion de détruire les troubles du cœur. Comment ? On doit commencer par un changement de cœur.
Que voulons-nous dire par un changement de cœur ? Nous détourner de la matière vers la permanence de notre être spirituel — vers la connaissance de notre parenté indissoluble avec Dieu. C’est donc la croissance spirituelle qui est le facteur vital dans un changement de cœur. Christ Jésus n’impliqua-t-il pas cela dans son Sermon sur la Montagne, quand il dit: « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » Matth. 6:21; ?
Jésus travailla sans cesse pour provoquer cette réforme dans la conscience humaine. Il déclara à Nicodème : « Si un homme ne naît de nouveau, il ne peut voir le royaume de Dieu. » Jean 3:3; Cela implique-t-il de naître de nouveau matériellement ? Non. La transformation est radicale, en vérité, mais il s’agit d’un changement de conscience d’une base matérielle à une base spirituelle. Une théorie matérielle de cause et d’effet, de créateur et de création, entretient la croyance à l’homme incomplet — cet homme allégorique appelé Adam — tandis qu’une connaissance de Dieu et de l’homme en tant que Son reflet spirituel, parfait, donne l’harmonie complète.
Parfois la vie semble être compliquée. En effet, les pressions imposées à l’humanité semblent être parfois si lourdes que l’on aspire ardemment à un changement. L’entendement humain a besoin de transférer ses priorités d’une base matérielle à une altitude d’affections spirituelles, à un amour pour Dieu et pour l’homme. Voilà en vérité un changement de cœur.
Mais supposons qu’un trouble de cœur prenne une forme physique ? Nous avons alors besoin de détruire tout d’abord la crainte. Cela s’accomplit en prenant conscience que Dieu n’a jamais institué la maladie, le péché ou la mort ; par conséquent de tels effets matériels sont des croyances erronées, le résultat d’opinions humaines. Affrontée avec l’assurance que Dieu est Amour et que l’homme, Son expression chérie, est complètement enveloppé dans Son amour, la crainte s’apaise et se dissipe.
Les appétits charnels doivent être vus comme des croyances erronées et abandonnés en faveur d’une compréhension de la véritable nature spirituelle de l’homme et de sa parenté avec Dieu. Avec cette compréhension, la volonté humaine cède à la volonté divine; la convoitise disparaît avec la prise de conscience de la véritable raison d’être de l’homme.
Nous avons besoin de renverser les arguments charnels des sens matériels et de prendre conscience que seuls les sens spirituels sont réels. Ces sens sont toujours en paix, témoignant toujours de la perfection de l’homme. Savoir que la digestion, la circulation, l’élimination sont toutes sous la complète autorité de l’Entendement divin, c’est user de nos sens spirituels; c’est discerner le pouvoir de la Vérité. Dans le royaume de Dieu il n’y a pas de désagrégation, de décomposition ou de détérioration, pas d’extinction rapide ou graduelle de la vie. Par conséquent l’homme n’est jamais altéré, épuisé, affaibli ou déformé. La pression, l’inquiétude et la méditation mélancolique sont détruites grâce à la calme assurance du Christ, le message guérisseur de l’Amour divin.
Voir clairement que l’homme n’est pas la victime de réactions mortelles, qu’il a la maîtrise de tout mouvement et que cette maîtrise émane de l’Entendement, Dieu, c’est établir dans la pensée notre unité avec Dieu. L’irritation, l’insatisfaction, la colère, le ressentiment ou la haine n’ont pas le pouvoir de gouverner la pensée et de contrecarrer tour à tour l’action harmonieuse. La réaction, la suractivité, l’inaction ou l’action torpide sont de fausses croyances de la pensée matérielle et sont corrigées grâce à un changement de cœur ou de conscience.
Dans sa réponse à la question : « Croyez-vous que le cœur puisse changer ? » Mrs. Eddy inclut ces paroles : « Nous croyons absolument, et nous comprenons — ce qui est plus — qu’il doit se produire un changement qui fasse abandonner les affections, les désirs et les buts humains en faveur de la norme divine : “Soyez donc parfaits”; de même qu’il doit se produire un changement qui fasse abandonner la croyance que le cœur est matière et soutient la vie pour la compréhension que Dieu est notre Vie, que nous existons dans l’Entendement, que nous vivons par lui et avons notre être en lui. Ce changement de cœur délivrerait l’homme de la maladie de cœur, et ferait progresser cent fois plus le christianisme. » Écrits divers, p. 50.
L’être de l’homme se meut au rythme de l’harmonie perpétuelle, toujours actif et libre, ininterrompu par le rêve mortel, toujours en dehors du royaume de la crainte. Son action est infinie parce que sa substance est spirituelle. Nous pouvons commencer à prouver cela maintenant même.
Dans la mesure où nous affirmons la maîtrise que Dieu nous a donnée pour détourner notre pensée des menus objets du sens matériel vers les idées illimitées de l’Ame, nous faisons l’expérience de cette guérison bien déterminée. La guérison physique, toutefois, n’est que le premier pas vers une réalisation plus élevée — la régénération spirituelle complète. Ici nous trouvons l’unique et ultime vérité de l’homme — l’homme à la ressemblance de Dieu, une unité complète à laquelle Il a donné Sa pleine bénédiction.
