Derrière un marathon, il y a bien plus qu'une simple course. Bien plus qu'une bonne paire de chaussures. Les coureurs de fond le savent bien. Les spectateurs aussi, sportifs ou pas. Et toute personne qui poursuit un but louable, qui veut tenir la distance et accomplir ce qu'elle a décidé, devrait le savoir aussi. La période de préparation et la course elle-même permettent de tirer d'un marathon des leçons utiles qui s'appliquent à tous les aspects de l'existence.
Adopter une vision plus large.
Les gens regardent une course sous divers angles. Il y a ceux qui sont sur les lieux, au bord de la route. Les caméras de télévision installées sur des véhicules qui précèdent les coureurs présentent un autre point de vue. Et puis il y a la vue d'ensemble donnée par les hélicoptères. À cette altitude élevée, on a une vision beaucoup plus large: bien au-dessus de l'action qui se déroule au sol, les spectateurs ont la possibilité de voir le parcours dans son entier et même davantage.
De la même façon, adopter une vision qui dépasse le simple cadre du travail, des passe-temps et des routines, nous permet de voir la vie d'un point de vue moins limitatif. L'apôtre Paul, ce marathonien de l'œuvre missionnaire chrétienne, dit dans son Épître aux Colossiens: « Affectionnez-vous aux choses d'en haut. » (3:2) Il est certain que la véritable « vue d'ensemble » englobe la vision spirituelle.
Pour bien commencer, il est nécessaire de sortir du cadre d'une existence enfermée dans la matérialité, pour chercher à comprendre au contraire la façon dont nous sommes liés à la Vie infinie, spirituelle et totalement bonne. C'est l'Esprit, Dieu, non la matière ni le cerveau, qui est à l'origine de cette idée plus élevée de la vie appartenant à chacun. Nous sommes libres de nous connaître en tant que cette image et cette ressemblance, et la Science Chrétienne nous explique comment faire. Elle explique aussi ce qui arrive à ce sens matériel et limitatif de la vie quand cette prise de conscience a lieu. Notre identification avec cette idée infinie de la vie en Dieu a un effet pratique qui se voit dans l'élargissement de nos capacités et de notre compréhension, dans une plus grande compassion et dans la guérison du corps et de l'esprit.
À mesure que nous prenons conscience du fait dominant que nous ne sommes pas composés de processus physiques et chimiques, nous percevons de plus en plus clairement l'erreur de croire que nous sommes à la merci de la matière. L'Esprit donne la vie, l'harmonie et la santé à chacun, ainsi que l'ont prouvé à maintes reprises les guérisons par la Science Chrétienne. Cette vision scientifique de la vie est profonde et très réelle. Mary Baker Eddy espérait que les gens s'efforceraient de saisir cette réalité spirituelle dont chacun peut bénéficier. Son livre, Science et Santé avec la Clef des Écritures, oblige ses lecteurs à changer la manière dont ils voient la vie: « Il nous faut scruter profondément le réel au lieu de n'accepter que le sens extérieur des choses. » (p. 129)
Avancer, même à petits pas
Il est évident que quiconque souhaite franchir la ligne d'arrivée doit avancer. Même si on est loin derrière le peloton, il est important de prendre la décision de se concentrer sur la destination finale et de progresser dans cette direction, même si ce n'est que pas à pas.
Toute personne qui s'engage à avoir une conscience plus spirituelle et à mener une existence plus spirituelle, doit s'appliquer à donner beaucoup d'importance aux choix qu'elle fait. Aussi insignifiants qu'ils paraissent, ces choix jouent un rôle essentiel. Ils nous dirigent dans un sens ou dans un autre:nous choisissons soit de faire de la place aux choses du monde matériel, soit de progresser spirituellement.
Ce qui est révélateur, mais ne devrait pas surprendre, c'est que le choix de progresser spirituellement s'accompagne d'une satisfaction profonde, de la certitude d'avoir bien choisi. Chaque fois que nous décidons d'élargir notre amour pour Dieu et notre compréhension de Sa nature, d'exprimer cet amour en aidant quelqu'un dans le besoin, de manifester plus de compassion, de pardonner, d'être plus charitable, de résister au mal et de prendre position en faveur du bien, tout cela parce que nous sommes la ressemblance divine et qu'il est dans notre nature de bien agir, nous exprimons davantage notre nature spirituelle. Nous découvrons que ce qui est au cœur de toute existence n'a rien à voir avec la matière, mais a tout à voir avec l'Esprit, et que de faire prendre cette direction à notre existence, même pas à pas, c'est le but le plus louable qui soit.
Si le chemin à parcourir vous paraît encore long, ne sommes-nous pas tous plus ou moins dans le même cas ? Mais prenez courage. Pour un marathonien spirituel, la persévérance et de petits pas en avant constituent la combinaison gagnante. « S'il est sincère, écrit Mary Baker Eddy, il prendra la chose au sérieux dès le début et avancera chaque jour un peu dans la bonne direction, jusqu'à ce que finalement il achève sa course avec joie. » (Science et Santé, p. 21)