« La guerre des mondes », le film de Spielberg d'après le roman d'H. G. Wells, dépeint une espèce humaine impuissante, malgré ses avancées technologiques, à stopper ou repousser des envahisseurs venus d'un autre monde. Les structures terrestres tombent comme des châteaux de cartes sous la puissance de feu ennemie. Au moment où tout espoir de sauver la race humaine semble perdu, un fait anodin se produit: une soucoupe volante s'écrase au sol en voulant raser une église dans laquelle toute une foule s'est réfugiée pour prier.
Parmi les interprétations possibles de cette scène, on peut donner celle-ci: là où les dernières inventions technologiques ont failli, l'humanité réalise que les machines ennemies ne résistent pas face au rayonnement de la prière.
Cette métaphore donne à réfléchir: pouvons-nous recourir à la toute-puissance divine, lorsque le problème auquel nous sommes confrontés dépasse les capacités humaines ?
L'humanité se trouve aujourd'hui face à un grave défi. Les medias annoncent et décrivent un réchauffement planétaire, la pollution de l'air, de la mer, de la nourriture, et en donnent toutes sortes de causes, comme la déforestation immodérée. Dans mon pays au Congo par exemple la saison des pluies et la saison sèche ne semblent plus alterner de la même façon, et on observe davantage de canicules brûlantes.
Derrière les inquiétudes que toutes ces nouvelles suscitent, et la réflexion actuelle sur l'environnement, autour de soi et pour le monde entier, je pense qu'il y a une profonde demande spirituelle, qui seule pourra conduire vers les vraies réponses. L'apôtre Paul ne faisait-il pas état d'une recherche similaire, lorsqu'il écrivait dans son épître aux Romains: « Aussi la création attend-elle avec un ardent désir la révélation des fils de Dieu » (Romains 8:19) ?
À mesure que de plus en plus d'hommes et de femmes avanceront dans cette voie spirituelle et que sera mis en pratique l'amour du prochain tel qu'il est enseigné par Jésus dans le Sermon sur la montagne (voir Matthieu 5-7), nous verrons tout ce qu'on appelle la nature — le monde minéral, végétal, animal, la terre tout entière — tirer profit de cette nouvelle prise de conscience morale et spirituelle.
Mais est-il possible, sur le plan individuel, d'agir pour l'environnement en s'appuyant sur sa compréhension spirituelle ? En priant ? La réponse est affirmative. « Pour bien raisonner on ne devrait considérer qu'un seul fait, savoir l'existence spirituelle », lit-on dans Science et Santé de Mary Baker Eddy. (p. 492)
La Science Chrétienne, que ce livre expose, enseigne que l'univers perçu par les cinq sens matériels exprime en fait les pensées conscientes et inconscientes des humains. Mais elle va plus loin pour expliquer que nous devons prendre conscience que notre environnement réel est Dieu, l'Entendement infini, c'est-à-dire omniscient, omnipotent, omniprésent. Notre environnement réel est celui que décrit la Bible, dans le premier chapitre de la Genèse, où l'homme est l'image et la ressemblance de Dieu — une idée ayant son être, sa vie et le mouvement dans la vaste éternité de l'intelligence infinie qui le soutient.
Mieux comprendre la nature purement spirituelle de l'homme et de l'univers peut aider notre chère planète bleue, à petite comme à grande échelle. Chaque prière, chaque régénération individuelle de la pensée compte.
Un jour, je devais me rendre à une réunion importante. Notre communauté avait beaucoup souffert dans le passé de pluies dévastatrices et de leurs conséquences. Ainsi, par exemple, beaucoup de gens reportaient leurs activités et restaient chez eux dès que des signes annonciateurs de fortes précipitations étaient observés.
Au moment de quitter la maison, des grondements et des éclairs me firent lever les yeux vers le ciel: de sombres nuages planaient au-dessus de la ville. La radio continuait à faire état des dégâts causés par la dernière pluie torrentielle. On avait alors déploré des inondations et des noyades de personnes. De nombreuses familles habitant près des rivières avaient souffert. L'état du ciel ne présageait rien de rassurant. Mais je savais qu'à ce moment beaucoup de gens priaient au sujet de ces intempéries. J'étais conscient qu'en priant je m'associais à toutes ces familles de la ville qui se tournaient vers Dieu pour ne pas vivre un nouveau désastre.
Dans le récit biblique de la tempête apaisée (voir Marc 4:35-41), Jésus fait la démonstration d'une approche spirituelle face aux intempéries et aux conditions météorologiques.
Conscient de la toute présence de l'Esprit, Dieu, le seul Entendement de tout l'univers qui n'inclut aucun élément destructeur, Jésus lance cet ordre aux éléments déchaînés manifestant les pensées humaines de frayeur et d'ignorance, et prétendant régner: « Silence ! tais-toi ! » « Et le vent, dit la Bible, cessa, et il y eut un grand calme».
Le Maître prouvait ainsi un fait majeur: il ne peut y avoir d'atmosphère réelle autre que l'intégralité de Dieu, Sa suprématie, Sa présence infinie et harmonieuse. La Science Chrétienne explique que l'Entendement, la conscience divine, est un, incluant tout ce qui existe. Seul Dieu et Ses pensées pures et paisibles sont réels.
C'est pourquoi, lorsque le tableau matériel brossé par les sens physiques s'assombrit, nous pouvons faire quelque chose. Tant sur le plan individuel que collectif, la dynamique de la prière libère la pensée du cocon de matérialité qui semble la maintenir prisonnière, apportant à la conscience davantage de spiritualité grâce au pouvoir transformateur du Christ.
Pendant que je me mettais en marche vers la réunion, il se mit à pleuviner. L'aspect du ciel devenait redoutable, raison pour laquelle des gens couraient se mettre à l'abri. Mais je résistai à la tentation de céder et de rebrousser chemin.
Une pensée lue dans Science et Santé me fortifia: « Il n'y a pas de vaine fureur de l'entendement mortel, exprimée sous forme de tremblements de terre, de vent, de vagues, de foudre, de feu et de férocité bestiale, et ce prétendu entendement se détruit lui-même. » (p. 293) L'entendement mortel est cette fausse mentalité qui croit vivre dans et par la matière, alors qu'en réalité tout est spirituel et harmonieux.
Je sentis clairement que Dieu a l'empire sur toute Sa création, et que Sa loi assure la sécurité de toutes les œuvres de Sa main.
Finalement, il ne plut pas du tout comme on l'avait redouté. Bientôt le ciel finit par s'éclaircir. Un soleil radieux d'Afrique souriait sur toute la ville, alternant avec une pluie très fine qui mouillait le sol. La population ressortait dans la rue. Les enfants se mirent de nouveau à jouer, et le bonheur se lisait sur les visages. J'ai souri à l'impartialité et à l'universalité de l'Amour divin. Cultivateurs, enfants qui jouaient dans les rues, familles riveraines, chacun n'avait-il pas eu sa part d'amour ?
Je suis persuadé que nous pouvons tous devenir utiles à notre environnement en purifiant et en spiritualisant nos pensées. Pour apporter la paix dans notre monde, nous pouvons commencer par emplir notre conscience de pensées de paix. La source de l'harmonie de notre atmosphère, c'est l'Entendement divin, et l'amour de Dieu et de l'homme à Son image nous maintient à jamais intacts dans cet environnement.